Bushmen - San - Peinture rupestre représentant des figures humaines des montagnes du Drakensberg,
Nous passons notre temps à interpréter notre prochain (notamment lorsqu'on est anthropologue ou psychanalyste) mais nous n’avons pas envie, parfois, que notre prochain nous interprète. Nous cherchons alors à brouiller les pistes. C’est un vieux réflexe de l’époque où nous étions des proies, peut-être.
J’y pense en lisant le passage suivant d’un ouvrage récent de
Philippe Pesteil. En faisant dialoguer les sciences cognitives avec des classiques
de l’anthropologie il nous parle des empreintes, du Merveilleux, des chasseurs-cueilleurs, du folklore, de Gargantua et Saint
Martin, des récits étiologiques et des savoir-faire vernaculaires :
« Quelles que soient les hypothèses privilégiées pour retracer l’anthropogénèse (charognard, chasseurs, collecteurs …), le repérage et l’interprétation des empreintes demeurent une interrogation légitime. Les paléoanthropologues n’ont pas encore déterminé à partir de quelle époque les hominidés ont pu et su interpréter des pistes ». p. 161 (Philippe Pesteil, Pour une anthropologie de l’empreinte. Approche cognitive et phénoménologie d’une forme. Éditions Mimesis, 2024, p. 161).
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