École de Gand et Bruges, débuts du XVIème siècle
Je m’aventure dans les méandres du Musée ethnographique de San
Michele all’Adige. J’entre dans la salle consacrée à l’homme sauvage dans
l’imaginaire alpin. C’est une figure qui
évolue dans le temps. Une légende décrit la sagesse prêtée à ce personnage à l’époque
de la Renaissance. Je comprends tout de
suite qu’elle ne se réfère pas à l’image que je viens de regarder.
Je m’éloigne un peu, mais ça me fait penser à « la méthode des alphas », prisée par certains enseignants de grande section de classe maternelle.
RépondreSupprimerElle est censée faciliter l’accès à la lecture.
On y propose un conte où s’opposent deux planètes : l’une est habitée par les honorables Alphas, voués à apprendre à lire aux petits enfants, l’autre par les Bêtas, sauvages roux et hirsutes, dont la passion est de kidnapper les gentils Alphas pour les empêcher d’instruire le monde.
Les Alphas, sous la protection d’une bonne fée et d’un super héros nommé Cosmopolux, vivent joyeusement dans un genre de Disneyland, les Bêtas se livrent à leur brutalité sur un territoire couvert de fange, sous l’influence maléfique de la sorcière Furiosa.
Un de mes grands-pères fut comme un de ces sauvages, paysan breton analphabète (il n’était d’ailleurs pas loin de la rousseur).
Il a aussi vécu dans la boue et la violence, celle des tranchées de la première guerre mondiale, décidée par des gens parfaitement éduqués.
L’Histoire est écrite par les vainqueurs et les manuels scolaires par les alphabétisés.
Armelle Sêpa.
L’illustration du Musée de San Michele montre que les Alphas et les Bêtas, loin de venir de planètes différentes, appartiennent parfois au même noyau familial. Je me demande où situer l’Homme sauvage qui massacre son épouse. Chez les Bêtas, vraisemblablement. Mais Il vous répondrait qu’il fait de la pédagogie.
RépondreSupprimerAh oui, la même pédagogie dont a bénéficié mon grand-père, mais venant des Alphas.
RépondreSupprimerArmelle Sêpa.