dimanche 30 juillet 2017

Le silence des bêtes (et congés d'été)



 C'est mon post n. 365. Cela mérite des vacances (pour moi et pour les quelques excentriques qui suivent ce blog). Je reviendrai d'ici une semaine voire plus.


Pour préparer la rentrée je propose ce fragment de conversation intercepté hier matin:

"Maintenant tout le monde a besoin d'avoir un animal. Il y a des animaux partout. Nous sommes le petit immeuble le plus animalesque (sic) : cinq chiens et trois chats. Les gens ne parlent plus avec les autres gens, ils parlent avec les chiens et avec les chats. Et pourquoi parlent-ils avec les chiens et les chats? Parce que les chiens et les chats ne répondent pas". 

 È il mio post n. 365. L'evento merita una vacanza (mia e degli eccentrici che seguono questo blog). Tornerò tra una settimana o forse più. Per preparare il rientro  propongo questo frammento di conversazione intercettato ieri mattina : "Adesso tutti hanno bisogno di avere un animale. Animali dappertutto. Noi siamo il condominio più animalesco (ha detto proprio così). Cinque cani e tre gatti. Le persone non parlano più con le altre persone. Parlano con i cani e con i gatti. E perché parlano con i cani e con i gatti? Perché non rispondono".




 


vendredi 28 juillet 2017

Oiseaux de passage et autres migrants


 
 Migrants et sédentaires chez les oiseaux

Au XIXe siècle on se plaignait beaucoup des ravages - vrais ou présumés -  apportés aux récoltes par les oiseaux de passage. On se plaignait de ces petits migrants et, tout à la fois,   on en profitait (tenderies, brochettes, pâtés etc.). Aujourd'hui c'est pareil. Ce qui a  changé est tout juste le type de migrant.



Comme je l'écrivais récemment, les habitants de Lombardie, du Trentin, de Vénétie et du Frioul piégeaient les petits oiseaux. Tous les Alpins le faisaient,  finalement, hormis les Piémontais. Pourquoi ces derniers s'abstenaient-ils?



1) Parce que la monarchie savoyarde n'appréciait pas ces chasses cruelles et plébéiennes.

2) Parce que le flux migratoire, entravé par le  Mont Blanc et autres massifs très imposants,  passait ailleurs.

3) Parce que les oiseaux migrateurs préfèrent le calcaire des Dolomites au granit du Cervin.

4) Autres hypothèses plus ou moins réalistes



Nel diciannovesimo secolo ci si lamentava molto dei danni - veri o immaginari - arrecati ai raccolti dagli uccelli di passo. Ci si lamentava di questi piccoli migratori e nello stesso tempo si approfittava della loro presenza (tese, roccoli, spiedini pâtés ecc.). Oggi è la stessa cosa. Quel che cambia è giusto il tipo di migrante.



Come scrivevo recentemente, gli abitanti della Lombardia, del Trentino, del Veneto e del Friuli catturavano gli uccelli migratori.   Tutti gli Alpini lo facevano, in definitiva, ad eccezione dei Piemontesi. Perché questi ultimi si astenevano?



1) Perché la monarchia sabauda non apprezzava queste cacce crudeli e plebee.

2) Perché il flusso migratorio, ostacolato dal Monte Bianco e altri imponenti massicci, passava altrove.

3) Perché gli uccelli migratori preferiscono il calcare delle Dolomiti al granito del Cervino.

4) Altre ipotesi più o meno realistiche.

mercredi 26 juillet 2017

Un témoin clé

 
Teresa,
ti prego,
non scherzare col fucile,
far così non è gentile, lascia andar...
Teresa...(NO!)
Non mi sparar!

"Teresa, je t'en prie, ne joue pas avec ce fusil, c'est pas sympa de faire ça, laisse tomber ... Teresa, non! ne tire pas".
Ainsi chantait le crooner Fred Buscaglione vers la fin des années Cinquante*. C'est à peu près ce qu'a proféré Martin Duram  en mai 2015 avant que Glenna Duram, sa bien- aimée, ne décharge sur lui son pistolet.
Mais Bud heureusement était là. Et lorsqu'on est rentré dans la pièce il a répété les derniers mots de Martin (“Don't fucking shoot”)* en imitant même sa voix.  Grace à son témoignage l'épouse indélicate a été condamnée.

Bud est un Gris d'Afrique. Les Gris d'Afrique sont des perroquets.

* Je conseille l'écoute de ce chanteur sicilien particulièrement créatif (mais politiquement peu correct) aux mélomanes éclairés ainsi qu'aux amateurs de clichés ethniques : Fred Buscaglione - Teresa non sparare - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=Q-U_72JyF6k
* Comme on dit dans le Michigan

Così cantava il crooner Fred Buscaglione verso la fine degli anni Cinquanta. Ed è  più o meno quanto ha esclamato Martin Duram nel maggio de 2015 prima che Glenna Duram, la sua diletta,  gli scaricasse addosso cinque colpi di pistola. Bud  per fortuna era là e quando qualcuno è entrato nella stanza ha ripetuto le ultime parole di Martin ("Don't fucking shoot") imitandone persino la voce. Grazie alla sua testimonianza la sposa poco premurosa è stata condannata.  Bud è un Cenerino d'Africa. I Cenerini d'Africa sono dei pappagalli.

lundi 24 juillet 2017

Même pas peur. Mary Lee, le quotidien La Repubblica et la bonté humaine.




Même pas peur


Comment traduire buonismo en français? Le buonismo est l'attitude de celui qui ne voit que le bon côté des choses, qui milite pour le pardon méthodique, qui étale ses bons sentiments et sa tolérance à l'égard de ses adversaires*.

En matière de prédateurs, je le rappelle souvent, le quotidien La Repubblica est manifestement buonista. Il y a quelques jours il nous a parlé avec bienveillance de Mary Lee, requin blanc de deux tonnes qui  "barbotte en face des Hamptons, la plage la plus chic des Etats Unis". Les agissements de Mary Lee sont suivis sur twitter par 119000 admirateurs.



Qu'il est serein et harmonieux le monde de La Repubblica, avec ses requins gentils et ses nageurs sans préjugés.



* On pourrait mettre le buonismo sur le compte de l'esprit chrétien. Mais le Jésus Christ des évangiles était buono sans être buonista.  



Come tradurre buonismo in francese? Il buonismo è l'atteggiamento di chi non vede che il buon lato delle cose, professa il perdono metodico, ostenta  buoni sentimenti e tolleranza nei confronti degli avversari. In materia di predatori, lo ricordo spesso, La Repubblica è manifestamente buonista. Qualche giorno fa ci ha parlato con benevolo entusiasmo di Mary Lee, squalo bianco di due tonnellate che "sguazza di fronte agli Hamptons, le spiagge più chic degli Stati Uniti, dove si affacciano le ville milionarie di celebri attori e finanzieri di Wall Street".  Le gesta di Mary Lee sono seguite su twitter da 119OOO ammiratori. Come è sereno e armonioso il mondo di Repubblica, con i suoi squali gentili e i suoi bagnanti senza pregiudizi.





http://www.repubblica.it/tecnologia/2017/07/16/news/l_america_pazza_per_mary_lee_lo_squalo_che_non_fa_piu_paura-170904057/

samedi 22 juillet 2017

L'illusion totémique



Carl Gustav Jung voyait du totémisme partout, dans les enseignes de l'armée, dans les cérémonies des Aborigènes australiens, dans les sobriquets ethniques ... . Pour Claude-Lévi Strauss, en revanche, le totémisme  n'est nulle part, il s'agit tout juste d'une illusion  occidentale.

Carl Gustava Jung vedeva il totemismo dappertutto, nelle insegne militari, nelle cerimonie degli Aborigeni, nei soprannomi etnici ... . Per Claude Lévi-Strauss invece il totemismo non è da nessuna parte, si tratta soltanto di un'illusione occidentale.

jeudi 20 juillet 2017

À la place des oiseaux


 

On est heureux, aujourd'hui, lorsque les petits oiseaux parviennent à s'échapper des griffes d'un oiseleur, qualifié désormais de braconnier. Autrefois on était tristes*. À l'époque du passage des migrateurs, si on n'avait pas réussi à en attraper quelques uns,  on se consolait en confectionnant avec un peu de viande des ersatz de pinçon, d'alouette, de grive. On les accommodait avec des lardons, de la sauge, de la pancetta  et tout ce qui va avec.  On les mettait en broche, on les déposait dans une poile, on les arrosait avec quelques gouttes de vin blanc et on les dégustait,  accompagnés par une tranche de polenta grillée, en songeant intensément aux oiseaux authentiques.



En dialecte de Vénétie le nom de ce plat savoureux et populaire était Osèi scampai, à savoir "Oiseaux échappés, oiseaux qui se sont enfuis".



Cette étymologie vernaculaire est sans doute poétique mais probablement fausse. Uccelli scapati, d'après certaines sources, veut dire tout simplement oiseaux sans tête (capo=chef=tête). Les alouettes sans tête de la tradition provençale sembleraient confirmer cette interprétation.



* Je range dans  le "on" une bonne partie des habitants de la Lombardie, du Trentin, de la Vénétie et du Frioul. 

Si è contenti, oggi, quando gli uccellini scappano alle grinfie di un uccellatore, ribattezzato ormai bracconiere. Una volta invece si era tristi. Nei periodi di passo, se non si era riusciti  a catturare qualche migratore, ci si consolava confezionando con della carne di manzo o di maiale dei surrogati di fringuello, allodola o tordo. Li si preparava con del lardo, della salvia, della pancetta e quant'altro. Li si infilzava in uno spiedino, posati su una padella, li si annaffiava con qualche goccia di vino bianco, li si mangiava con gusto, accompagnati da una fetta di polenta abbrustolita, pensando intensamente agli uccelli veri. In dialetto veneto questo piatto succulento e popolare si chiama Osèi scampai, cioè "Uccelli scappati".  Questa etimologia vernacolare è indubbiamente poetica ma probabilmente falsa. Secondo  fonti autorevoli,  "uccelli scapati" (e non scappati), vuol dire semplicemente uccelli senza testa (capo=testa). Le alouettes sans tête (allodole senza testa) della tradizione provenzale sembrerebbero  confermare questa lettura.



mardi 18 juillet 2017

Une famille de barbares



 Ce qui reste de la boucherie en question

Nous étions une famille de barbares. Mon père mangeait de la viande. Pas trop, à dire vrai, mais il aimait la langue de bœuf. Ma mère aimait les rognons et les escargots. Tout comme moi. Je crois savoir que mon grand père avait un faible pour la tête de veau (tout comme Chirac). Et nous avions la capacité, encore plus barbare, de laisser la viande dans le frigidaire pendant un temps considérable. Nous pratiquions en fait un rituel hebdomadaire. Tous les vendredis un couple d'amis passait à la maison. Après avoir échangé quelques mots conventionnels nous partions en procession chez le boucher. Il habitait à une quinzaine de kilomètres.  Ce n'était pas très pratique mais on y allait de bon cœur. On l'avait choisi parce que sa viande avait passé l'été dans les pâturages alpins*,  et il la proposait à des prix fort intéressants. Il avait les cheveux roux ce qui, dans mon esprit d'enfant, avait un lien direct aves sa profession. Ma mère choisissait les morceaux, ma grand-mère supervisait. Du veau pour les cotolette alla milanese;  des lamelles fines de bœuf pour les osèi scamapai *(oiseaux sans tête dit-on en Belgique),  du jarret pour le bollito et pour le polpettone préparé à partir de ce qui en restait. Personne n'aimait la viande saignante ("On n'était pas des sauvages, quoi ...")*. Les différents morceaux étaient emballés dans du papier beigeâtre particulièrement  râpeux. Dans le dernier paquet il y avait du poumon pour le chat. Je me souviens encore de cette masse mauve et puante, pleine de trous comme une éponge, qui restait collée au papier. Le chat aimait. Un barbare lui aussi comme les autres membres de la famille.



Ce boucher gâtait ses clients. Tous les ans, pour noël, il leur faisait cadeau d'un chapon. Après il a dû fermer. L'âge, peut-être, ou la concurrence des supermarchés. Ou sa prodigalité.



* Littéralement : oiseaux qui se sont envolés. Autre chose que les alouettes sans tête.

* Dit comme cela c'est atroce.

*Après j'ai évolué.





Eravamo una famiglia di barbari. Mio padre mangiava della carne. Non troppo, a dire il vero, ma gli piaceva la lingua di manzo. A mia madre piacevano il rognone e le lumache. Proprio come a me. Pare che mio nonno avesse un debole per la testina di vitello (proprio come Chirac). E avevamo la capacità, ancora più barbara, di lasciare la carne nel frigo per parecchi giorni. Praticavamo un rito settimanale. Ogni venerdì una coppia di amici passava a casa nostra. Dopo qualche frase convenzionale partivamo in processione dal macellaio. Abitava a una quindicina di chilometri. Non era molto pratico, ma ci andavamo volentieri. Lo avevamo scelto perché la sua carne aveva passato l'estate nei pascoli alpini (detto così è atroce) e faceva degli ottimi prezzi. Era rosso di capelli il che, nel mio spirito infantile, era direttamente legato al suo mestiere. Mia madre sceglieva, mia nonna sovrintendeva. Del vitello per le cotolette alla milanese, delle fettine di bue (altri usano il maiale) per gli osei scampai; del garretto per il bollito e per il polpettone preparato a partire dai resti del bollito. A nessuno piaceva la carne al sangue ("non siamo mica dei selvaggi ..."). I vari pezzi erano imballati in una carta giallastra particolarmente ruvida. Nell'ultimo pacchetto c'era del polmone per il gatto. Ricordo ancora questa massa violacea e puzzolente, piena di buchi come una spugna, che restava incollata alla carta.   Al gatto piaceva. Un barbaro anche lui, come il resto della famiglia. Questo macellaio viziava i suoi clienti. Ogni anno, per Natale, gli regalava un cappone. Poi ha dovuto chiudere. L'età, forse, o la concorrenza dei supermercati. O la prodigalità.


dimanche 16 juillet 2017

Tout le monde contre les porcs. Même les prix Nobel



 


Déjà Hayao Miyazaki, dans le Voyage de Chihiro, nous avait fait le coup. Rentrés par hasard dans une ville fantôme les parents de Chihiro se laissent tenter par les friandises étalées dans le présentoir d'un restaurant désert. Ils s'empiffrent comme des porcs et ils deviennent des porcs. Occupés à ingurgiter, réduisant la réalité aux simples fonctions gustative et digestive, tous les habitants de cette ville sont soumis à ce même processus de cochonnisation.  C'est un beau récit, peut-être, mais injuste. Comme si les porcs étaient vraiment comme ça (alors que nous, les connaisseurs, nous savons par instinct que c'est faux).  Eh bien, je viens de découvrir que Lu Xiaobo aussi, en dépit de tous ses mérites, avait commis la même erreur. En appelant son ouvrage "La philosophie du porc" et en entendant, par cette formule - je cite Le Monde -  "cette tendance des intellectuels chinois à se faire acheter par le parti communiste chinois", suggère un parallélisme scientifiquement non prouvé. Allons, comme si les vrais porcs étaient vraiment comme cela ... . Arrêtons de stigmatiser ces pauvres bêtes.



Je fais du sarcasme, bien évidemment. Et je salue au passage Lu Xiaobo, ce noble dissident laissé mourir en taule par une clique de politicanti*, par une bande de vautours sans scrupules.
Puisque je tiens énormément aux droits de l'homme je continuerai à militer pour un monde où j'ai le droit de dire "sale comme un porc",  "être traité comme un chien" et "s'ennuyer comme un rat mort".



*  Comme aurait pu le dire  George Orwell s'il était italien.





Già Hayao Miyazaki, nel Viaggio di Chiiro, ci aveva fatto il tiro. Penetrati per caso in una città fantasma i genitori di Chihiro si lasciano tentare dalle prelibatezze esposte sul banco di un ristorante deserto. Si ingozzano come dei porci e diventano dei porci. Occupati a ingurgitare, a ridurre la realtà alle semplici funzioni gustativa e digestiva, gli abitanti di questa città sono tutti sottoposti allo stesso processo di maializzazione. Il racconto è bello, forse, ma ingiusto. Come se i porci fossero veramente così  (mentre noi, i conoscitori, sappiamo per istinto che non è vero). Ebbene, scopro che Lu Xiaobo, malgrado tutti i suoi meriti, aveva commesso lo stesso errore. Chiamando la sua opera "La filosofia del porco" e intendendo, con questa formula - cito Le Monde - "questa tendenza degli intellettuali cinesi a farsi comperare dal partito comunista cinese", suggerisce un parallelismo scientificamente non provato. Andiamo ... come se i veri porci fossero veramente così.  Smettiamola di stigmatizzare queste povere bestie.



Faccio del sarcasmo, evidentemente. E ne approfitto per salutare Lu Xiaobo, nobile dissidente lasciato morire in galera da una cricca di politicanti, da una banda di sparvieri senza scrupoli. Visto che tengo enormemente alle libertà fondamentali riconosciute dalla comunità internazionale, Visto che tengo ai diritti dell'uomo, continuerò a militare per un mondo in cui una ha il diritto di dire  "sporco come un maiale", "dormire come una marmotta" e "essere trattato come un cane".


vendredi 14 juillet 2017

Au delà des ethnies, au delà des classes sociales, au delà des intérêts politiques



  

Femmes de classe, chiens de classe : gaité interspécifique 
Il y a une vingtaine d'années l'ethnologue Clifford Geertz diagnostiquait la fin de la solidarité de classe dans la constitution  des appartenances identitaires.  Le langage des nouvelles identités, disait-il grosso-modo, n'est plus social mais ethnique. On ne se reconnaît plus en tant que membres d'une classe sociale mais en tant que membres d'une tribu, d'un clan, d'une communauté. En créant le Partito Animalista Ambientalista Italiano Silvio Berlusconi va encore plus loin. On ne se fédère plus par rapport à la classe sociale ou au groupe ethnique mais en tant que propriétaires d'un chien ou d'un chat.



Una ventina di anni fa l'antropologie Glifford Geertz diagnosticava la fine della solidarietà di classe nella costituzione delle appartenenze identitarie. Il linguaggio delle  nuove identità, diceva all'incirca, non è più sociale ma etnico. Non ci si riconosce più in quanto membri di una classe sociale ma in quanto membri di una tribù, di un clan, di una comunità. Creando il Partito Animalista Ambientalista Italiano Silvio Berlusconi va ancora più lontano : non ci si federa più rispetto alla classe sociale o al un gruppo etnico, ma in quanto proprietari di un cane o di un gatto.

mercredi 12 juillet 2017

Symbolisme animal (polysémie du goéland)


 

Goéland qui trône sur un tas d'ordures ménagères. On dirait une figure héraldique. Reste à trouver sa devise.

Gabbiano che troneggia su un mucchio di rifiuti domestici. Sembra una figura araldica. Resta da trovare il motto.

lundi 10 juillet 2017

L'abbesse et le méchant loup. Histoire vraie



Figure polymorphe : loup, grand mère et bonne sœur à la fois

Je pense avoir déjà raconté cette histoire. Si c'est le cas, c'est que j'y tiens beaucoup. En bas âge on a cherché à me mettre à la crèche chez les bonnes sœurs.  Cela se faisait beaucoup, en Italie, les crèches étant normalement gérées par des bonnes sœurs. J'ai tenu deux jours. Nos étions nombreux dans la salle. L'abbesse a commencé à raconter une histoire. Soudainement j'ai  entendu le mot   : "Petit chaperon rouge". Je me suis promptement levé et j'ai crié : "N'écoutez pas cette histoire, les enfants, elle se termine très mal!". L'abbesse m'a ordonné de sortir. J'ai obéi  et je me suis blotti contre la fenêtre, au fond du couloir, de peur que d'autres mots de cette histoire affreuse puissent atteindre mes oreilles.



Credo di aver già raccontato questa storia. Se è il caso,  vuol dire che ci tengo molto. Da piccolo hanno cercato di mettermi all'asilo dalle suore. Era normale, in Italia, dove gli asili erano gestiti dalle suore. Nella sala eravamo in molti. La madre superiora ha cominciato a raccontare une storia.  Improvvisamente ho sentito la parola "Cappuccetto rosso". Mi sono alzato bruscamente e ho gridato "Non ascoltate questa storia bambini, finisce malissimo!" La  superiora mi ha ordinato di uscire. Ho ubbidito e mi sono rannicchiato contro la finestra, in fondo al corridoio, per paura che altre parole di questa storia terribile raggiungessero le mie orecchie.

samedi 8 juillet 2017

Le totémisme aujourd'hui (dans l'armée de terre).


Francesco Hayez, Le Baiser, 1859

Longue entre 25 et 30 centimètres, la plume que les Alpini portent sur leur chapeau est une plume de  corbeau pour les soldats, d'aigle pour les sous-officiers et les officiers inférieurs, d'oie pour les officiers supérieurs et les généraux.

Cela ne signifie pas que les soldats  sont des corbeaux, les sous-officiers des aigles et les généraux des oies.


Lunga tra i 25 i 30 centimetri, la piuma degli  Alpini è  una piuma di corvo per i soldati, di aquila per i sottufficiali e gli ufficiali inferiori, d'oca per gli ufficiali superiori e i generali. Questo non significa che i soldati sono dei corvi, i sottufficiali delle aquile e i generali delle oche.

jeudi 6 juillet 2017

Appeler un chat un chat (mais pas une chienne une chienne)



Chienne célèbre

Dans un post d'il y a quelques jour j'ai parlé d'une  femelle de dogue argentin, Iceberg, sauvée in extremis par une pétition qui a recueilli 340.000 signatures.  Je notais à l'occasion qu'en italien on a de plus en plus de mal à appeler "chienne" une chienne. C'est que le terme "chienne" est porteur d'une forte charge péjorative.  C'est terriblement machiste et cela vient de très loin. Dans une belle étude consacrée au chien et à la femme dans la Grèce ancienne*, l'anthropologue du monde ancien Cristiana Franco montre que la "canitude", chez nos prédécesseurs hellènes, était une prérogative partagée par les femmes et par les chiens. Les traits de cette "canitude" trans-spécifique sont tellement  complexes que pour bien les saisir il faut lire son ouvrage.

* Cristiana Franco, Senza ritegno. Il cane e la donna nell'immaginario della Grecia antica. Bologna, Il Mulino, 2003


In un post di qualche giorno fa ho parlato di  Iceberg, la femmina di dogo argentino salvata in extremis grazie a una petizione che ha raccolto 340.000 firme. Coglievo l'occasione per notare che in italiano chiamare cagna una cagna  è ormai inopportuno :  il termine "cagna" ha una forte carica peggiorativa. Questa connotazione negativa,  terribilmente maschilista, viene da lontano. In un bello studio consacrato al cane e alla donna nella Grecia antica, l'antropologa del mondo antico Cristiana Franco mostra che la "cagneria", presso i Greci, era una prerogativa condivisa dalle donne e dai cani. I tratti di questa "cagneria" trans-specifica sono così complessi che per capirli bene bisogna leggere il libro. 

mardi 4 juillet 2017

Craniométries



Je garde dans ma bibliothèque un équivalent du classement des intelligences canines commenté l'autre jour. C'est dans un ouvrage du docteur Paul Topinard, anthropologue physique du XIXème siècle, mesurant l'indice céphalique des différentes races humaines*. L'indice céphalique désigne  le rapport proportionnel entre le plus grand diamètre transversal de la tête et son diamètre longitudinal.  Associé à d'autres critères craniométriques il permettait d' établir  scientifiquement la supériorité d'une race sur une autre.

On y découvre par exemple que l'index céphalique vertical des Italiens est de 75 points, exactement comme les Suédois et les Hindous. Ils peuvent se consoler en se comparant aux Australiens, qui n'ont que 72 points.  Les Espagnols et les habitant des îles Marquises en ont 78. Les Prussiens et les Lapons 80 (mais les Kanaks aussi, mince!). En haut de l'échelle les Finnois, avec 82 point.

Il va de soi que l'index céphalique d'un patriote, toutes races confondues,  et bien supérieur à celui d'un cosmopolite.

*Paul Topinard,  L'anthropologie, Paris Reinwaldt et C., 1876

Ho tra i miei libri  un equivalente della classifica delle intelligenze canine commentata l'altro giorno. È l'opera di un certo dottor Paul Topinard, antropologo fisico del XIX secolo che misura l'indice cefalico delle diverse razze umane. L'indice cefalico designa il rapporto proporzionale tra il più grande diametro trasversale della testa e il suo diametro longitudinale. Associato a altri criteri craniometrici permetteva di stabilire scientificamente la superiorità di una razza su un'altra. Scopriamo per esempio che l'indice cefalico degli Italiani è di 75 punti, esattamente come gli Svedesi e gli Indù. Gli Italiani possono consolarsi paragonandosi agli Australiani, che hanno solo 72 punti. Gli spagnoli e gli abitanti delle isole Marchesi  ne hanno 78. I Prussiano e i Lapponi 80 (ma anche i Kanak, accidenti!). Al vertice della scala ci sono i Finnici con 82 punti.

Inutile precisare che l'indice cefalico di un patriota, indipendentemente dalla razza, è ben superiore a quello di un cosmopolita.