jeudi 30 novembre 2017

Les ethno-sciences et les cornes de rhino


Saint-Dié-des-Vosges. Selfie avec rhinocéros 

Pourquoi prête-t-on aux cornes de rhinocéros des pouvoirs aphrodisiaques? Parce que c'est vrai? À cause de la ressemblance de ces cornes avec d'autres protubérances? Va savoir. J'aborde la question dans le deuxième numéro de la revue Sésame, dont je livre ici l'adresse numérique : http://controverses-de-marciac.eu/sesame/sesame-N2_nov2017-web.pdf


Perché ai corni di rinoceronte vengono attribuiti  poteri afrodisiaci? Perché è vero? Per la loro somiglianza con altre protuberanze? Abbordo la questione nel secondo numero della rivista Sésame, di cui allego l'indirizzo numerico : http://controverses-de-marciac.eu/sesame/sesame-N2_nov2017-web.pdf

mardi 28 novembre 2017

Cent cinquante, la poule chante

Résultat de recherche d'images pour "Poule illustration gravure"

Centocinquanta la gallina canta, dit un comptine italienne. Ce qui a inspiré  la trame d'une vieille comédie d'Achille Campanile.
"La scène  se déroule  chez Tito et son épouse Cécile, un couple aisé  mais dont la relation est plutôt conflictuelle. Alors qu'ils sont prêts à sortir pour se rendre à une fête chez une noble famille du quartier, la femme entend son mari chanter : "Cinquecento, la gallina canta"  Cinq cent, la poule chante ...", ce qui suffit pour déclencher l'énième dispute : elle soutient qu'il faut dire "Centosessanta", ne serait-ce que pour respecter la rime. Mais le mari, qui s'en fiche de la rime ("Grâce au ciel, je ne suis pas un poète. Et  même si je l'étais, je  composerais mon poème en vers libres pour ne pas te donner cette satisfaction"), n'a aucune intention de reculer". Je ne sais pas pourquoi mais je trouve cette histoire très amusante*.


La scena si svolge nella casa di Tito e sua moglie Cecilia, una coppia benestante ma con un rapporto alquanto conflittuale. Sul punto di uscire per recarsi ad una festa in casa di una nobile famiglia del vicinato, la moglie sente il marito canticchiare "cinquecento, la gallina canta..." e ciò è sufficiente a scatenare l'ennesimo litigio: lei sostiene che si debba dire centosessanta, non foss'altro che per mantenere la rima. Ma il marito, infischiandosene della rima ("Grazie al cielo, non sono un poeta. E se anche lo fossi farei versi sciolti per non darti soddisfazione"), non intende cedere minimamente. Non so perché" ma trovo questa storia molto divertente.


* Je l'ai tirée telle quelle  de Wikipedia : "Centocinquanta la gallina canta".

dimanche 26 novembre 2017

Poupées pour adultes


Pull "HENRIK" Milk&Pepper
69,90 €

Les petits chiens sont comme des Barbies. On peut les habiller en marin, en baroudeur, en Père Noël. Avec les grands - m'a-t-on fait  remarquer - ce serait ridicule. Avec un cheval cela deviendrait même grotesque.


I cani piccoli sono come delle Barbie. Si possono vestire da marinaretti, da  avventurieri, da Babbo natale. Con i grandi - mi facevano notare l'altro giorno - sarebbe ridicolo. E con un cavallo diventerebbe grottesco.

vendredi 24 novembre 2017

La part des anges (l'âme des plantes)



C'est le jour de la Toussaint.  J'attends une vieille amie qui apparait à la porte de mon jardin, après une absence de plusieurs décennies, et m'offre une pousse de bruyère. C'est pour l'amener au cimetière, j'imagine,  je trouve sa pensée drôle et  touchante. Le fait est que les morts contemporains, avec leur manie de se faire incinérer, ne nous laissent pas trop d'espace pour poser des fleurs.  Pour respecter le rôle funéraire de  cette plante rustique, me suis-je dit,  il faudrait que je l'incinère : son esprit irait rejoindre mes défunts qui apprécieraient beaucoup.  C'était un raisonnement de type animiste. Après, puisque l'arbrisseau  était plein de vie, je l'ai  transféré dans un pot  qui  n'attendait que cela.   Je suis curieux de voir si ça prend. 


È il giorno dei morti.  Aspetto una vecchia amica che appare sulla porta del giardino, dopo un'assenza di vari decenni, e mi offre una piantina  di erica.  È per portarla al cimitero, immagino, e trovo il pensiero buffo e toccante. Il fatto è che i morti contemporanei, con la loro mania di farsi incenerire, non ci lasciano lo spazio per posare dei fiori. Per rispettare il ruolo funerario di questa piantina, mi sono detto, dovrei incenerirla : il suo spirito raggiungerebbe quello dei miei defunti che apprezzerebbero molto. Era un ragionamento di tipo animista. Dopo, visto che  l'arbusto era pieno di vita, l'ho trasferito in un vaso rosa che non aspettava altro. Sono curioso di vedere se prende.

jeudi 23 novembre 2017

Se montrer pour la bonne cause


Voici une invitation au prochain séminaire : "L’appropriation de la nature entre remords et mauvaise foi : la prédation comme spectacle (2e année)".

Lundi 27 novembre 2017 de 15h à 17h,  salle 10, 105 bd Raspail, 75006 Paris

Sergio Dalla Bernardina

Se montrer pour la bonne cause.

Pour dénoncer la souffrance animale on se met à nu. La pertinence morale du message est tellement évidente que la nudité du messager passe au second plan. On s'en tient au contenu manifeste, on ferme les yeux sur les contenus latents. D'où vient cet accord?

Per denunciare la sofferenza animale ci si spoglia. La pertinenza morale del messaggio è talmente evidente che la nudità del messaggero passa in secondo piano. Ci si attiene al contenuto manifesto, si fermano gli occhi sui contenuti latenti. Da dove viene questo accordo?

mercredi 22 novembre 2017

Cagnoline e padroncini

Iceberg torna viva in Italia: cuoco italiano riabbraccia la cagnolina
https://video.repubblica.it/cronaca/iceberg-torna-viva-dalla-danimarca-l-abbraccio-tra-il-cuoco-italiano-e-la-sua-cagnolina/290114/290727?ref=RHPPBT-BS-I0-C4-P6-S1.4-F4

Pardonnez-moi, on en a tous marre avec ces histoires de "cagnolini". Et en plus j'avais autre chose à raconter. Mais le vidéo que je viens de visionner dans La Repubblica d'aujourd'hui m'oblige à rester sur le thème. Le message officiel de cette vidéo est : "Rencontre émouvante d'une chienne (qui a failli se faire  supprimer) avec son propriétaire qui l'aime beaucoup". J'aperçois dans cette histoire idyllique, et notamment dans la manière de la présenter, toute une série de messages collatéraux. J'évite de les commenter.


Chiedo scusa, ne abbiamo tutti abbastanza di queste storie di "cagnolini". Ma il video che ho appena visto nel quotidiano La Repubblica (Ma leggo anche il Corriere e a volte anche La Stampa che in fatto di animali non scherza),  mi obbliga a restare in tema. Il messaggio della video è : "Incontro commovente di una cagna (che ha rischiato di farsi sopprimere) con il suo proprietario che l'ama molto". Colgo in questa storia idillica, e soprattutto nel modo di presentarla, tutta una serie di messaggi collaterali. Evito di commentarli.

lundi 20 novembre 2017

Cagnolini bis (les chiens et le paradis)


http://torino.repubblica.it/cronaca/2017/11/19/news/chivasso_giovane_di_26_anni_ucciso_da_un_cane

Y a-t-il un paradis pour les chiens? Qui sait? Celui de la photo, de toute façon, qui vient de tuer et déchirer son dresseur, n'a pas beaucoup de chances.


C'è un paradiso per i cani? Chissà? Quello della foto, in ogni caso, che ha appena ucciso e sbranato il suo educatore, non ha molte chances.

samedi 18 novembre 2017

Toutes mes excuses au Dobermann


Pauvre Monsieur Karl Friedrich Louis Dobermann. Avec tous les efforts qu'il avait faits pour stabiliser  les traits comportementaux de son chien. Tout ce travail pour rien. On découvre que les dispositions agressives du Dobermann, du Rottweiler, du Dogue argentin ... ne sont pas du tout innées. Tout dépend de leur éducation. Bref, nous sommes vraiment des pauvres types pleins de préjugés. J'en déduis que ce ne sont pas les races qu'il faut interdire, mais bien les propriétaires ("Pelouse interdite aux propriétaires des races suivantes : ..."). 

Povero signor Karl Friedrich Louis Dobermann. Con tutti gli sforzi che aveva fatto per stabilizzare i tratti comportamentali del suo cane. Tutto questo lavoro per niente. Scopriamo infatti che le disposizioni aggressive del Dobermann, del Rottweiler, del Dogo argentino non sono affatto innate. Tutto dipende dall'educazione. Insomma, siamo veramente dei poveri di spirito pieni di pregiudizi.  Ne deduco che non sono le razze a dover essere proibite, ma i proprietari ("Giardino pubblico proibito ai proprietari delle razze seguenti : ..."). 

jeudi 16 novembre 2017

Cagna e cagnolina. Chienne et petite chienne


Conciliabule entre deux "cagnolini"

Bonnes nouvelles du Danemark.  Le parlement a tranché : Iceberg, la femelle de Dogo argentin introduite par mégarde par un cuisinier italien tout en appartenant à une "race interdite"  ne sera pas euthanasiée. Giorgia Pacino, la journaliste qui relate cette information dans La Repubblica ne qualifie pas Iceberg  de "chienne", mais de "petite chienne".

Vraiment méchants, les Danois, qui voulaient s'y prendre à un "cagnolina" (poids moyen : 40-50 kg)*.

*Sur les connotations négatives du terme "chienne" je renvoie une deuxième fois à l'ouvrage édifiant  de Cristiana Franco  Senza ritegno: il cane e la donna nell'immaginario della Grecia antica Bologna,  Il mulino, 2003

Buone notizie dalla Danimarca. Il parlamento ha deciso ; Iceberg,  la femmina di Dogo argentino introdotta per sbaglio da un cuoco argentino  pour appartenendo a una razza proibita non verrà soppressa. Giorgia Pacino, la giornalista che riporta l'informazione nel giornale La Repubblica, non definisce Iceberg una  "cagna", ma una  "cagnolina".

Veramente cattivi questi Danesi che volevano prendersela con una "cagnolina" (peso medio, 40-50 chili). 

mardi 14 novembre 2017

Les leçons du folklore (carnages sylvestres le jour de la Toussaint)


Le chasseur respecte les traditions, dit-on, mais ce n'est pas vrai. Le folklore parle clair : celui qui  chasse  à Noël, le jour de Pâques ou à la Toussaint encourt dans  des sanctions surnaturelles. Et avec le folklore on ne rigole pas. La preuve? Il suffit de lire l'article de Guillaume Lecaplain publié dans le Libé des animaux du 10 novembre 2017 : "Parties de chasse à la Toussaint : un mort, sept blessés".


Il cacciatore rispetta le tradizioni? Ma neanche per sogno. Il folklore parla chiaro : chi caccia a Natale, a Pasqua o all'Ognissanti incorre in sanzioni sovrannaturali.  E con il folklore non si scherza. La prova? basta leggere l'articolo di Guillaume Lecaplain pubblicato nel  Libé des animaux del 10 novembre 2017 : "Uscite di caccia di caccia all'Ognissanti  : un morto e sette feriti".

dimanche 12 novembre 2017

Choix cornéliens (quelle espèce sacrifier?)


- Question : "C'était un zèbre?"
- Réponse : " Non, c'étai un poney".

Je me suis alors demandé si revêtir un fauteuil en peau de poney est moins grave que de le revêtir en peau de zèbre. 

En fait, tout dépend du contexte : taxidermiser un poney me paraît plus grave que taxidermiser un zèbre. Pour des mocassins (en peau de poney ou de zèbre?) je dirais plutôt le contraire.


Domanda : "Era una zebra?". Risposta : "No, è un  poney".  Mi sono allora chiesto se rivestire una poltroncina in pelle di poney sia meno grave che rivestirla in pelle di zebra. In realtà tutto dipende dal contesto : impagliare un poney mi sembra più grave che impagliare una zebra. Per dei  mocassini (in pelle di poney o di zebra?) direi piuttosto il contrario.

vendredi 10 novembre 2017



Je profite de cet espace pour annoncer le début de mon séminaire de cette année. Voici la problématique générale et la présentation de la première séance.

L’appropriation de la nature entre remords et mauvaise foi : la prédation comme spectacle (2e année)

Soucieuse de ne pas sur-interpréter et de ne pas projeter sur autrui les valeurs de l'Occident, l'anthropologie contemporaine cherche à connaître les manières singulières,  propres aux différentes cultures, de penser les relations entre les humains et les non-humains. Dans ce but, elle s'intéresse aux représentations collectives, aux mythes, aux  commentaires officiels définissant les conditions idéales d'échange avec les autres espèces.   Là où un observateur candide et ethnocentriste verrait un fait « universel », l'observateur éclairé saisit des significations plus profondes : le combat de coqs à Bali, par exemple, au-delà de ses implications sanglantes,  devient une « forme artistique » et  « la réflexion d'une société sur elle même ».  La chasse au sanglier dans les Cévennes, en dépit de son issue fatale pour le partenaire animal, devient « un jeu avec l'animal ». La chasse au pécari dans la forêt amazonienne est moins une traque qu'une drague (c'est la proie elle même, séduite par les charmes du chasseur, qui s'offre à lui).  Ces lectures respectueuses de la doxa indigène nous rappellent la pluralité des conceptions du monde. Elle risquent néanmoins de laisser dans l'ombre les motivations  « officieuses »,  inavouables ou tout simplement « inaudibles »  de l'activité prédatrice et des autres formes de « prélèvement » de la vie animale.
Le séminaire porte sur ces motivations officieuses. Nous nous pencherons sur le discours orthodoxe, conventionnel,  entourant la « bonne mort » des animaux. Mais nous nous interrogerons aussi sur les  gratifications éventuelles associées à l'expérience plus ou moins directe,  plus ou moins ritualisée, de leur poursuite et de leur abattage. L'accent sera mis sur le potentiel métaphorique de la prédation interspécifique, une dynamique « naturelle »  permettant de représenter, justifier et parfois même savourer, en jouant sur l'analogie, le spectacle de la prédation au sein de notre espèce.

Lundi 13 novembre 2017 de 15h à 17h,  salle 10, 105 bd Raspail, 75006 Paris

Sergio Dalla Bernardina

Montrer, se montrer (1).

Lorsque dans l'espace médiatique on met en scène des atrocités - cela semble aller de soi -  c'est pour alerter l'opinion publique. Inutile de chercher plus loin.  Faut-il donc exclure du champ analytique les sollicitations "extra-humanitaires",  narcissiques qui peuvent se dissimuler dans l'acte de montrer?  Faut-il renoncer à la quête des  motivations sociales qui échappent à la conscience des acteurs? La question se pose pour la souffrance humaine ainsi que pour la souffrance animale. On peut appréhender la dénonciation de la souffrance animale en se limitant à son message moral. On peut lire ces "mises en spectacle" comme des cérémonies collectives dont il s'agit de saisir,  à côté du sens manifeste, d'autres fonctions psychologiques et sociales.


mercredi 8 novembre 2017

Un dîner chez Saint-Eustache (prédateurs polymorphes)


 

Les vitraux du XIIIe siècle de la cathédrale de Tours. Baie 214, légende de saint Eustache.



J'ai dîné chez un prédateur polymorphe (chasseur et pécheur à la fois)*. Il venait de capturer un bar (Dicentrarchus labrax) qui transitait au large de Venise et que j'ai trouvé excellent.  Il nous a parlé du mirador en tubes en acier qu'il a installé dans sa propriété pour chasser les cerfs (on n'arrête pas le progrès). Du haut de ce mirador, il a tenu en joue plusieurs cerfs, il les a suivis avec ardeur, mais il n'a a pas tiré. "Tiens, me suis-je dit, ça rappelle l'histoire de Saint Eustache". Pour marquer le caractère prodigieux de cette "parabole", il nous l'a répétée deux ou trois fois.



*Je ne devrais pas, je sais, mais je ne suis pas forcément hostile aux prédateurs polymorphes.



Ho cenato da un predatore polimorfo (cacciatore e pescatore). Non dovrei, lo so, ma non ho dell'ostilità a priori nei confronti dei cacciatori polimorfi. Aveva appena catturato un branzino (Dicentrarchus labrax) che transitava al largo di Venezia e che ho trovato eccellente. Ci ha parlato della pedana in tubi Innocenti che ha installato nella sua proprietà per cacciare il cervo (non si ferma il progresso). Dall'alto della pedana ha inquadrato diversi cervi, li ha seguiti con ardore, ma non ha sparato.  "Ma guarda un po', mi sono detto, questa è la storia di Sant'Eustachio ". Per sottolineare il carattere prodigioso di questa parabola, ce l'ha ripetuta due o tre volte.

lundi 6 novembre 2017

La rade de Brest et ses trésors organoleptiques


 
Coquille Saint-Jacques (et Crépidule)

Une conversation chez le poissonnier :

- Un client : "Je ne comprends pas pourquoi les coquilles  de la rade sont plus grosses que celles de Saint-Brieuc".

- La vendeuse, en riant : "D'après vous pourquoi?"

Tout le monde rigole.

- La vendeuse : "Vous les achetez également?"


Brest. conversazione dal pescivendolo.
- Cliente : "Non capisco perché le capesante della rada sono più grosse di quelle di Saint-Brieuc".
- La venditrice, ridendo:  " Secondo lei perché?"
 Ilarità generale
- La venditrice : "Le compera lo stesso?"

samedi 4 novembre 2017

La star du Muséum (curiosités locales)



Les restes naturalisés de Cannelle (j'ai emprunté cette image à Wikipédia)

Elle a l'air triste et méditatif Cannelle,  fixée par le taxidermiste dans une sorte de déambulation éternelle. On dirait qu'elle pressent que son corps sera exposé au Muséum de Toulouse, et qu'elle s'y prépare. Cette ourse a été tellement anthropomorphisée  (on lui a même consacré  un site sur Wikipédia), que sa "mise en musée"  me fait penser à l'histoire de Saartjie Baartman, la Vénus hottentote exhibée comme une curiosité, pendant soixante ans,  dans l'ancienne galerie d'Anatomie comparée au Jardin des plantes.    


Ha l'aria triste e meditativa Cannelle, fissata dal tassidermista in una specie di deambulazione perpetua. Si direbbe che sa che il suo corpo verrà esposto al Muséum di Tolosa, e che si prepara all'evento. Questa orsa è stata talmente antropomorfizzata (ha persino un sito su Wikipedia) che  la sua "messa in museo"  fa pensare alla storia di Saartjie Baartman, La Venere ottentotta esibita come una curiosità, per sessant'anni,  nella galleria di Anatomia comparata del Jardin des Plantes.

jeudi 2 novembre 2017

Autonomisme et écologie (Les Vénitiens, les Lombards et les Corses, pour ne pas parler des Catalans).




Paysage méditerranéen (cliché Sergio Dalla Bernardina)

Dans un  article d'il y a vingt ans je me demandais (un peu ironiquement pour être franc), si les "nuits bleues" organisées par les nationalistes corses* répondaient vraiment à des  raisons  écologiques (du genre "J'aime mon île, je la protège"). Par la suite on a pu constater que le Corse, comme l'Italien,  a l'esprit bâtisseur. Lorsque  l'Etat se distrait un instant, il se met à bâtir. C'est ainsi que le littoral de l'Île de beauté, hélas, a fini par ressembler au littoral italien.
Du point de vue environnemental, j'apprends donc avec inquiétude le choix de mes compatriotes Vénitiens et Lombards ayant opté pour l'autonomie de leurs régions. Plus d'autonomie signifie  plus de dérogations, plus de pistes de ski, plus de lotissements, plus de goudron, plus de béton, bref, plus de "progrès". Je ne connais pas la situation de l'arrière-pays catalan. Pour ce qui concerne le littoral, en tout cas, une séparation éventuelle avec le reste de l'Espagne ne changerait pas grand chose : le mal est déjà fait.

* Le Continental, autrement appelé le "Pinzutu" construit une maisonnette sur la côté, dès qu'elle est prête, on la lui fait sauter en l'air.

In un articolo che ha già una ventina d'anni mi chiedevo (un po' ironicamente), se le "notti blu "* organizzate dai nazionalisti corsi rispondessero a ragioni ecologiche (del genere : "Amo la mia isola, la proteggo"). Si è poi constatato che il Corso, come l'Italiano, ha un temperamento edilizio : quando lo Stato si distrae un attimo, lui si mette a costruire. È così che il litorale dell' " Île de beauté" somiglia sempre di più, purtroppo, a quello italiano. Dal punto di vista ambientale accolgo con inquietudine la scelta dei miei compatrioti Veneti e Lombardi che hanno chiesto l'autonomia delle loro regioni.  Più autonomia significa più derogazioni, più piste di sci, più lottizzazioni, più asfalto, più cemento, insomma, più progresso. Non conosco la situazione dell'entroterra catalano. Per quanto riguarda il litorale, in ogni caso, l'eventuale separazione dal resto della Spagna non cambierebbe gran cosa : il male è già fatto. (*Il Continentale, altrimenti detto Il Pinzuto, l'Appuntito, costruisce la sua casetta sulla costa. Quando è pronta, gliela fanno saltare in aria).