dimanche 16 juillet 2017

Tout le monde contre les porcs. Même les prix Nobel



 


Déjà Hayao Miyazaki, dans le Voyage de Chihiro, nous avait fait le coup. Rentrés par hasard dans une ville fantôme les parents de Chihiro se laissent tenter par les friandises étalées dans le présentoir d'un restaurant désert. Ils s'empiffrent comme des porcs et ils deviennent des porcs. Occupés à ingurgiter, réduisant la réalité aux simples fonctions gustative et digestive, tous les habitants de cette ville sont soumis à ce même processus de cochonnisation.  C'est un beau récit, peut-être, mais injuste. Comme si les porcs étaient vraiment comme ça (alors que nous, les connaisseurs, nous savons par instinct que c'est faux).  Eh bien, je viens de découvrir que Lu Xiaobo aussi, en dépit de tous ses mérites, avait commis la même erreur. En appelant son ouvrage "La philosophie du porc" et en entendant, par cette formule - je cite Le Monde -  "cette tendance des intellectuels chinois à se faire acheter par le parti communiste chinois", suggère un parallélisme scientifiquement non prouvé. Allons, comme si les vrais porcs étaient vraiment comme cela ... . Arrêtons de stigmatiser ces pauvres bêtes.



Je fais du sarcasme, bien évidemment. Et je salue au passage Lu Xiaobo, ce noble dissident laissé mourir en taule par une clique de politicanti*, par une bande de vautours sans scrupules.
Puisque je tiens énormément aux droits de l'homme je continuerai à militer pour un monde où j'ai le droit de dire "sale comme un porc",  "être traité comme un chien" et "s'ennuyer comme un rat mort".



*  Comme aurait pu le dire  George Orwell s'il était italien.





Già Hayao Miyazaki, nel Viaggio di Chiiro, ci aveva fatto il tiro. Penetrati per caso in una città fantasma i genitori di Chihiro si lasciano tentare dalle prelibatezze esposte sul banco di un ristorante deserto. Si ingozzano come dei porci e diventano dei porci. Occupati a ingurgitare, a ridurre la realtà alle semplici funzioni gustativa e digestiva, gli abitanti di questa città sono tutti sottoposti allo stesso processo di maializzazione. Il racconto è bello, forse, ma ingiusto. Come se i porci fossero veramente così  (mentre noi, i conoscitori, sappiamo per istinto che non è vero). Ebbene, scopro che Lu Xiaobo, malgrado tutti i suoi meriti, aveva commesso lo stesso errore. Chiamando la sua opera "La filosofia del porco" e intendendo, con questa formula - cito Le Monde - "questa tendenza degli intellettuali cinesi a farsi comperare dal partito comunista cinese", suggerisce un parallelismo scientificamente non provato. Andiamo ... come se i veri porci fossero veramente così.  Smettiamola di stigmatizzare queste povere bestie.



Faccio del sarcasmo, evidentemente. E ne approfitto per salutare Lu Xiaobo, nobile dissidente lasciato morire in galera da una cricca di politicanti, da una banda di sparvieri senza scrupoli. Visto che tengo enormemente alle libertà fondamentali riconosciute dalla comunità internazionale, Visto che tengo ai diritti dell'uomo, continuerò a militare per un mondo in cui una ha il diritto di dire  "sporco come un maiale", "dormire come una marmotta" e "essere trattato come un cane".


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