mardi 31 octobre 2017

Le sommeil des institutions engendre-t-il des monstres? (Autour du glyphosate)



On connaît les substances hallucinogènes, interdites par la loi. On connait moins bien les substances tératogènes,   du grec ancien τέρας, τέρατος (« monstre »). Assimilées pendant la grossesse, elles sont susceptibles de provoquer des malformations chez les enfants. On soupçonne le glyphosate, le pesticide le plus utilisé au monde, d'être une substance tératogène. Il circule bien plus facilement que le cannabis. Mais que fait la police?


Conosciamo le sostanze allucinogene, proibite dalla legge. Conosciamo meno le sostanze teratogene, dal greco τέρας, τέρατος, téras, tératos (« mostro »). Se le madri le hanno assunte  durante la gravidanza provocano delle malformazioni sui discendenti. Si sospetta il glifosato, il pesticida più utilizzato al mondo,  di essere una sostanza teratogena. Per il momento circola più facilmente della canapa indiana. Ma cosa fa la polizia?

dimanche 29 octobre 2017

Gallica


Conversation captée après la dernière rencontre de l'équipe nationale  :

- C'est drôle, quand même, d'avoir choisi un coq. Est-ce qu'il n'y avait pas mieux? Un lion, par exemple, un aigle,  même un cheval.
- "Oui, mais un coq, finalement, ce n'est pas n'importe qui. Il peut être méchant, eh, le coq.  Et il défend très bien son territoire".

- È strano, in ogni caso, aver scelto un gallo. Non c'era niente di meglio?   Un leone per esempio, un'aquila, magari anche un cavallo.

- Sì ma il gallo, in definitiva, non è mica l'ultimo venuto. Può essere cattivo, eh, il gallo . E difende bene il suo territorio.

vendredi 27 octobre 2017

Il y a animal et animal (le tabou de l'insecte)



En lisant le journal j'apprends que, au cours de ces trente dernières années, l'Europe a perdu le 76% des insectes volants. Hallucinant. J'apprends en même temps qu'à Udaipur, dans le Rajasthan, grâce à l'intervention d'Animal Aid Unlimited on a pu sauver une petite chienne qui risquait de se noyer.  On a donné à ces deux informations la même place. Tout aussi hallucinant.


Leggendo il giornale scopro che nel corso degli ultimi trent'anni l'Europa a perso il 76% degli insetti alati. Allucinante. Scopro contemporaneamente che a Udaipur, nel Rajasthan, grazie all'intervento di  d'Animal Aid Unlimited una cagnetta che stava annegando ha potuto essere salvata. Una a fianco dell'altra, le due informazioni hanno beneficiato dello stesso spazio editoriale. Non meno allucinante.

mercredi 25 octobre 2017

Et la poule dormira avec le renard. Le bestiaire de La Repubblica.



Les actualités mythiques du quotidien La Repubblica

De temps en temps je reviens sur le bestiaire de La Repubblica. Dans le numéro on line du 14 octobre les animaux pullulent. "Cela prouve l'importance qu'ils ont pris dans notre vie",  dira-t-on. C'est possible. Mais on pourrait soupçonner ces animaux d'être-là pour remplir des vides, compenser, cacher, fourvoyer. En tout cas, je le répète souvent, les animaux de La Repubblica rappellent de près ceux des bestiaires médiévaux : des animaux/écran permettant d'exprimer des contenus mythiques. Voici les sujets de samedi 14 : le premier concerne l'apocalypse imminente : "Massacre de manchots dans l' Antarctique seulement deux poussins ont survécu dans une colonie  de   40mille ". Les trois successifs sont là pour nous rassurer : "Maroc : filmés pour la première fois dans le désert les chats des sables". "À la découverte du monde : première sortie pour 36 petits de  panda géant". "France,  fête au zoo : la naissance de quatre lions blancs au parc d'Amneville. Bref, ça meurt mais ça nait aussi (palingénésie). Au registre "Le dépassement des frontières" nous avons : "Lina, la renarde gâtée : tous les soirs elle frappe à la porte du restaurant". La méchanceté humaine est illustré par l'article "Russie,  un chien en cadeau à Putin brandi comme un trophée" (le retour de la barbarie). Mais nous, heureusement, nous ne sommes pas des ogres. Ainsi, nous nous émouvons  en donnant notre dernier hommage à un escargot :" Adieu à Jeremy, l'escargot devenu fameux parce que  'single' ".


Di tanto in tanto torno sul bestiario della Repubblica. Nel numero  on line del  14 ottobre gli animali pullulano. Questo mostra l'importanza che hanno preso nella nostra vita, si dirà.  Ma potremmo sospettare questi animali di essere lì per riempire dei vuoti, rimpiazzare, compensare, nascondere,  lenire. In ogni caso, gli animali della Repubblica ricordano quelli dei bestiari medievali (lo dico spesso)  : animali/schermo che permettono di inscenare dei contenuti mitici  : "Strage di pinguini in Antartide: solo due pulcini sopravvissuti in una colonia di 40mila". I tre successivi sono lì per rassicurarci  : "Marocco, ripresi per la prima volta nel deserto i gatti delle sabbie". "Alla scoperta del mondo: prima uscita per 36 cuccioli di panda gigante", "Francia,  festa allo zoo: nascono quattro leoni bianchi al parco di Amneville. Insomma, si muore, ma si rinasce  (palingenesi). Al registro  "Il superamento delle frontiere" abbiamo : "Lina, la volpe viziata: ogni sera bussa alla porta del ristorante". La cattiveria umana è illustrata dall'articolo  "Russia,  un cane in dono a Putin: alzato come un trofeo" (il ritorno della barbarie). Ma noi, per fortuna, non siamo degli orchi. Ci emozioniamo, dunque, rendendo  l'ultimo omaggio a una lumaca* : " Addio a Jeremy, la lumaca diventata famosa perché 'single'". 
*In realtà è una chiocciola, pazienza.


lundi 23 octobre 2017

Balance leurs porcs


Au cours de ma vie  j'ai souvent croisé des "fachistoïdes" (je parle du tempérament, pas forcément de l'orientation idéologique) cherchant à obtenir les grâces des femmes par l'argent, la force, le pouvoir. Je ne les ai jamais trouvés séduisants. Le fait qu'aujourd'hui ils soient démasqués, ainsi que leurs complices, me paraît très juste. Il était grand temps. L'autre jour, à la radio, Bertrand Tavernier disait que le porc, gentil et plein d'autres qualités morales, ne méritait pas d'être comparé à ce genre de personnages. Je partage son avis.
Quelque chose cependant, dans la campagne "Balance ton porc", me trouble. Je la trouve légitime et  même nécessaire (j'insiste). En même temps, j'ai le sentiment qu'elle est  incomplète.  J'aimerais bien connaître le point de vue des anthropologues* (ainsi que celui des autres citoyens, bien entendu).


Nel corso della mia vita ho spesso incontrato dei fascistoidi (parlo del temperamento, non necessariamente dell'orientamento ideologico) che cercano di ottenere i favori femminili con il denaro, la violenza, il potere. Non li ho mai trovati seducenti. Il fatto che oggi vengano smascherati, insieme ai loro complici, mi sembra sacrosanto. Era ora. L'altro giorno, alla radio, Bertrand Tavernier ha detto che il maiale, gentile e pieno di altre qualità morali, non meritava questo paragone. Sono d'accordo con lui. Qualcosa, tuttavia, nella campagna "Denuncia il tuo maiale", mi turba.  La trovo legittima e anzi necessaria (insisto perché non si sa mai). Nello stesso tempo la trovo incompleta. Mi piacerebbe conoscere il punto di vista degli antropologi a questo proposito (e anche degli altri, beninteso).

*Pourquoi les anthropologues? Parce qu'ils travaillent sur le symbolique et sont censés avoir un point  de vue panoramique.

samedi 21 octobre 2017

Les chasseurs-cueilleuses (pour un rétablissement de la vérité anthropologique)


Fernand-Anne Piestre dit Cormon (1845 -1924) "Retour d’une chasse à l’ours. Âge de la pierre. Salle d’archéologie comparée du musée d’Archéologie nationale (MAN). 

Chez les anthropologues, normalement, on parle de "chasseurs-cueilleurs" ou de chasseurs-collecteurs". C'est en oubliant que le 70% des ressources protéiques, dans ce genre de sociétés, est produit par les femmes.

Je propose donc que d'ores en avant  on dise plutôt : "Une bande de chasseurs-cueilleuses ou de chasseurs-collectrices". Voire, encore mieux,  "une bande de Cueilleuses-chasseurs".

Tra gli antropologi, normalmente, si parla di "cacciatori-raccoglitori". Significa non tener conto del fatto che in questo genere di società il 70% delle risorse proteiche è prodotto dalle donne.  Propongo dunque che, d'ora in poi, si dica piuttosto "Una banda di cacciatori-raccoglitrici", oppure, ancora  meglio, "Una una banda di raccoglitrici-cacciatori".



vendredi 20 octobre 2017

Nous avons toujours été relativistes




"Chacun voit midi à sa porte"

J'aime bien le concept d'Umwelt, forgé par le biologiste et philosophe allemand Jakob Johann von Uexküll : "chaque espèce vivante a son univers propre, à quoi elle donne sens, et qui lui impose ses déterminations"*. Cette invitation à mettre les choses en perspective nous aide à cerner l'horizon motivationnel des "agents" les plus disparates : la tique - c'est l'exemple choisi par von Uexküll (l'univers de la tique, une fois fécondée, se réduit à l'action de tomber sur un organisme à parasiter) - le condor, qui lit le monde à partir de ses griffes et de son bec, Rambo qui appréhende la réalité sociale à partir de ses muscles et de sa mitraillette, Miss France, qui l'interprète a partir de sa beauté.

Depuis un moment, le bon sens populaire a fixé cette idée dans la formule : " Chacun voit midi à sa porte".

* Pour faire vite, j'ai emprunté cette définition à Wikipédia

Mi piace il concetto di Umwelt, coniato dal biologo e filosofo tedesco Jakob Johann von Uexküll : "ogni specie vivente ha il proprio universo, al quale dà un senso, e che gli impone le sue determinazioni". Questa invito a mettere le cose in prospettiva ci aiuta cogliere l'orizzonte motivazionale degli "agenti" più disparati: la zecca - è l'esempio scelto da von Uexküll (il suo universo, una volta fecondata, si riduce all'azione di cadere su un organismo da parassitare) - il condor, che legge il mondo a partire dai suoi artigli e dal suo becco, Rambo, che interpreta la realtà sociale a partire dalla sua muscolatura e dalla sua mitragliatrice, Miss France, che lo fa a partire dalla propria bellezza. Da tempo il buon senso popolare ha fissato questa idea nella formula "Ognuno vede le cose a modo proprio".












mardi 17 octobre 2017

Bellement

 

"En chasse -  lit-on dans le Lexique de Vénerie - pour refroidir les chiens, les veneurs leur parlent ainsi: 'Bellement ! Chiens ! Bellement !'.  Ça signifie : "be cool", mais ça sonne mieux et ça a l'air efficace. Je crois que dorénavant, pour gérer mes moments  de fébrilité, j'adopterai cette formule sédative (Bellement! Mon ami! Bellement!).


A caccia - leggiamo nel Lexique de Vénerie - per raffreddare i cani i cacciatori gli parlano così : "Bellamente! Cani! Bellamente! ". Significa "be cool" ma suona meglio e ha l'aria efficace. Credo che d'ora in poi, nei momenti di effervescenza psichica,  adotterò questa formula sedativa ("Bellamente! Sergio! Bellamente!").

dimanche 15 octobre 2017

Pourquoi castre-t-on les chats?


C'est mon post numéro 400, je le dédie aux chats qui, comme tout le monde le sait, sont les animaux domestiques les plus médiatisés.

On castre les chats pour des raisons pratiques et démographiques. On peut le faire également pour le plaisir de castrer, mais c'est une motivation peu revendiquée*. En lisant un bel article du linguiste italien  Giovanni Canova sur la représentation du chat dans l'Islam, j'entrevois  une autre raison  d'ordre psychologique :  "Mamūd al-Zamašarī (m. 538/1144) et, après lui,  al-Šihāb al-Dīn al-Abšīhī (m. 850/1446) évoquent malicieusement les concerts nocturnes des chats en chaleur qui  “font rougir tellement de femmes vertueuses (urra), allument le désir chez les esprits les plus enflammés, déclenchent la lascivité chez les célibataires”"**.

La femelle du chat, en fait,  exprime son désir de façon théâtrale et stéréophonique.  Je m'en souviens encore. Nous étions dans un petit hôtel à Sienne, moi et ma fiancée. Le silence nocturne était traversé par les hurlements lancinants d'une chatte en chaleur. On aurait dit des supplications lascives mélangées à des imprécations. Elle n'arrêtait pas. Nous riions pour cacher notre embarras. Les voisins aussi. Il était très tard mais tous le témoins, derrière les fenêtres ouvertes sur la nuit estivale, faisaient leurs commentaires.

Ce que l'on n'aime pas, dans le désir du chat, c'est qu'il nous rappelle impudiquement le nôtre.

*Je reviendrai sur ce thème

** Giovanni Canova, "Sinnawr, hirr, qitt: il gatto nella tradizione arabo-islamica", in The Language(s) of Arabic Literature – Un Omaggio a Lidia Bettini – Quaderni di Studi Arabi n. s. 9 – 2014 ; p. 195 -214


È il mio post numero 400, lo dedico ai gatti che, come tutti sanno, sono gli animali domestici più mediatizzati. Si castrano i gatti per ragioni pratiche e demografiche. Lo si può anche fare per il piacere di castrare qualcuno, ma è una motivazione poco rivendicata. Leggendo un bell'articolo del linguista italiano Giovanni Canova sulla rappresentazione del gatto nell'Islam, intravvedo un'altra ragione di ordine psicologico :  "Mamūd al-Zamašarī (m. 538/1144) e dopo di lui al-Šihāb al-Dīn al-Abšīhī (m. 850/1446) evocano con qualche malizia quei concerti notturni quando i gatti sono in calore che “fanno arrossire tante donne virtuose (urra), accendono di desiderio persone piene di ardore, scatenano la lascivia dei celibi”". La femmina del gatto, in effetti, esprime il suo desiderio in modo teatrale e stereofonico. Me ne ricordo ancora. Eravamo in un piccolo hôtel senese, io e la mia fidanzata. Il silenzio notturno era attraversato dalle urla lancinanti di una gatta in calore. Sembravano delle suppliche lascive mescolate a delle imprecazioni. Non la smettevano più. Ridevamo per nascondere il nostro imbarazzo. Anche i vicino ridevano. Era molto tardi ma tutti i testimoni, dietro le finestre aperte sulla notte d'estate, facevano i loro commenti. Quello che non amiamo, nel desiderio dei gatti, è che ci ricorda impudicamente il nostro.

vendredi 13 octobre 2017

Le danger paternaliste



Chiens très aimés

Est-ce que l'autre a toujours besoin de notre amitié? Tout le monde n'est pas d'accord.

"Ils sont 140 adorables museaux de toutes tailles, de toutes races ou 'bâtards' qui attendent depuis trop longtemps la chaleur d'une famille. J'en suis malade". (Brigitte Bardot)*

"Pour nous, celui qui adore les nègres est aussi 'malade' que celui qui les exècre". (Franz Fanon)**



* Site officiel de la Fondation Brigitte Bardot pour la protection de l'animal sauvage, 6 juillet 2005)
** Peau Noire, Masques Blancs, Paris, Seuil, 1962 (j'aborde cette question dans L'éloquence des bêtes, Paris, Métailié, 2006, dans le chapitre : "Du zoophile à l'ethnophile : le rapport homme-animal comme modèle de subordination".

L'Altro ha sempre bisogno della nostra amicizia? Non tutti sono d'accordo. "Sono 140 adorabili musetti di ogni taglia, di ogni razza o “bastardi“ che aspettano da troppo tempo il calore di una famiglia. Ne sono malata" (Brigitte Bardot). "Per noi, quello che adora i negri tanto “malato “ quanto quello che li esecra. (Franz Fanon).

mercredi 11 octobre 2017

Cattiveria e cattività ( méchanceté et captivité).

 


J'ai découvert le blog de l'agronome et vétérinaire franco-canadien Charles Danten prouvant que tout le monde, heureusement, ne respecte pas l'obligation de béatifier la relation homme-animal de compagnie.  On y trouve des nombreux propos désenchantés sur les implication psychologiques (et pratiques) du rapport de domination qui lie le maître à son doudou (http://www.charlesdanten.com.).
En le parcourant, une formule a ravivé dans mon esprit une question que je me pose depuis un long moment. On traduit "animaux en captivité",  par "animali in cattività".  Le terme est bien utilisé mais il rappelle de près le mot cattiveria, à savoir, "méchanceté" (c'est la comparaison avec le français qui produit cet effet). J'ai ainsi réalisé que, dans ma tête, "état de captivité"  sonne comme "stato di cattiveria", à savoir "état de méchanceté". Mais alors, de quelle méchanceté s'agit-il ? Celle du maître qui a emprisonné l'animal ou  celle de l'animal rendu méchant par le fait d'être emprisonné?


Ho scoperto il sito dell'agronomo e veterinario franco-canadese Charles Danten dal quale si può evincere che non tutti, grazie al cielo, rispettano l'obbligo di beatificare la relazione uomo-animale. Ci sono molte considerazioni disincantate sulle implicazioni psicologiche (e pratiche), del rapporto di dominazione  che lega  il padrone al suo tesoruccio.  Una formula in italiano mi ha permesso di  mettere a fuoco una questione  che mi attraversa lo spirito da parecchio tempo.  "Animaux en captivité" è tradotto con  "animali in cattività". Il termine è adeguato, ma ricorda da vicino il termine "cattiveria".  Mi sono così reso conto che, nella mia testa, ma non credo essere il solo, "stato di cattività" suona come "stato di cattiveria". Ma allora, di quale cattiveria si tratta? quella del padrone che ha imprigionato l'animale o quella dell'animale, reso cattivo dalla prigionia?

lundi 9 octobre 2017

Du grondin à la gallinette



Ici, dans le Finistère, ils n'aiment pas trop les grondins. Il y en avait un de beau, l'autre jour, chez Bernadette. La file d'attente était raisonnable.  J'ai décidé de l'acheter. Devant moi il y avait un dame élégante, genre Cruella. Elle a acheté du Saint Pierre,  deux tranches d'espadon  et après, puisqu'elle se sentait observée, des crevettes  sauvages à 60 euros le kilo. Mon grondin, en attendant, devenait de plus en plus misérable. Alors j'ai commandé une galinette.


Qui, nel Finistère, le gallinelle (Chelidonichthys lucerna, un pesce rosso con due alette blu) non piacciono molto. L'altro giorno ce n'era una di bella da Bernadette. La fila era ragionevole. Ho deciso di comperarla. Davanti a me c'era una signora elegante, stile Crudelia De Mon. Ha preso  del pesce San Pietro, due fette di pesce spada e poi, visto che la guardavano, dei gamberetti selvatici  da 60 euro al chilo. La mia gallinella, aspettando, diventava sempre più miserabile. 

samedi 7 octobre 2017

Merci pour votre aide (With a little help from my friends)


Chasse au phoque : Musée des beaux-arts de Montréal 

Il est courant, dans les sociétés animistes, de penser que les animaux entendent nos conversations. Il faut donc éviter des propos du genre : "J'ai aperçu deux élans dans la forêt, demain on va les chasser", parce que les élans, prévenus, se barrent. Il faut dire plutôt : " j'en ai vu deux dans la forêt", voire, "Ah tiens, dans la forêt, ce matin, il y avait deux types. On pourrait aller leur faire un petit coucou". Même les chamanes,  lorsqu'ils se plaignent avec Sedna, la maîtresse des animaux marins, parce que les phoques ne se laissent plus harponner, doit respecter des précautions rhétoriques : "Il n'est plus permis à ceux d'en haut d'aider les phoques à sortir de l'eau par les nageoires de devant".*

* J'ai extrait l'exemple des phoques de : "Knud Rasmussen, Du Groenland au Pacifique, Paris, CTHS, 1994


Nelle società animiste è corrente pensare che gli animali sentano le nostre conversazioni. Bisogna dunque evitare frasi del genere  "Ho intravisto due alci nella foresta, domani andiamo a cacciarli", perché  gli alci, avvertiti, se la danno a gambe. Bisogna dire : " Ah, ne ho visti due nella foresta", oppure " A proposito, nella foresta, stamattina, c'erano due tipi. Potremmo andare a fargli una visitina". Anche gli sciamani, quando si lamentano con Sedna, la Signora degli animali, perché le foche non si lasciano più arpionare, deve prendere delle precauzioni retoriche : "Non è più permesso, a quelli di sopra, di aiutare le foche ad uscire dall'acqua per le pinne davanti".

jeudi 5 octobre 2017

Pour une terre sans le mal? (horizons véganes)


Je reviens sur Bessie dévorée par les loups. S'il n'y avait pas d'ânes, finalement, personne ne les dévorerait.


Torno su Bessie divorata dai lupi. Se gli asini non ci fossero, in fin dei conti, nessuno li divorerebbe.

mardi 3 octobre 2017

L'ânesse, les loups et le bien-être animal


Bessie,  jeune ânesse sans histoire, vient d'être dévorée par des loups. Cela s'est passé  au passo Pordoi, un col des Dolomites rendu célèbre par Fausto Coppi e Gino Bartali qui dans les années quarante, en vélo,  le traversaient sans arrêt.

Mais où sommes-nous?  Il faut être vraiment étourdi pour laisser des ânesses dans le pré lorsqu'on sait qu'il y a des loups.

Bessie, anonima asinella (dire "asina" è insultante, allora il giornale parla di "asinelle") , è stata divorata dai lupi. È successo al Passo Pordoi, reso celebre da Fausto Coppi e Gino Bartali per ragioni ciclistiche.

Ma dove siamo? Bisogna essere degli sconsiderati per lasciare delle asinelle nel prato quando in giro ci sono i lupi.
.

dimanche 1 octobre 2017

Des monstres dans les bois (russules à deux étages et autres prodiges)


Monstre vient du latin monstrare, à savoir montrer. Le monstre est un porteur de signes. Il nous est montré pour nous signaler quelque chose.  Dimanche passé, dans la forêt,  je suis tombé sur cette russule monstrueuse.   Elle était là à des fins signalétiques, j'en suis sûr, mais pour transmettre quel  message?
Lorsque j'étais petit  j'arrivais à comprendre. Après j'ai perdu le code.  


Mostro viene dal latino  monstrare, cioè mostrare. Il mostro è un portatore di segni. Ci viene mostrato per segnalare qualcosa. Domenica scorsa, nella foresta, mi sono imbattuto  in questa russula mostruosa.  Era lì a fini segnaletici, ne sono certo, ma per dire cosa? Da piccolo riuscivo a capire. Poi ho perso il codice.