dimanche 29 avril 2018

Techiques de combat contre le faux BIO



Propriétaire d’une célèbre firme de tomates en boite ayant affiché frauduleusement l’étiquette « BIO ».

On a beau être des démocrates, respectueux des droits de l’homme etc. Nos fantasmes, parfois, restent des fantasmes barbares. Moi, par exemple j’ai des fantaisies criminelles concernant les industriels et les particuliers qui profitent abusivement de l’étiquette BIO. J’imagine une armée d’inspecteurs qui pénètre à l’improviste dans leurs établissements,  les démasque et les punit. Je pense aussi à une cérémonie annuelle –  de type nord-coréen - pendant laquelle, après avoir nommé les baratineurs (et leur entreprise),  on les dégrade en public et  on leur arrache les épaulettes. Les épaulettes  BIO, justement*.

*Cela reste un fantasme, bien entendu,  qui prouve à quel point  notre inconscient peut être infantile,  cruel et antidémocratique. Et en tout cas, une fois l’industriel dégradé, je ne saurais pas comment régler le problème du personnel au chômage.  Donc, pour préserver les emplois, n'arrachons pas d'épaulettes. Conclusion :  mangeons du faux-bio pour ne pas aggraver le chômage.


Si ha un bell'essere democratici, rispettosi dei diritti umani ecc. I nostri fantasmi, a volte, restano dei fantasmi barbari. Io, per esempio, ho delle fantasie criminali riguardo agli industriali e ai privati che approfittano abusivamente dell’etichetta BIO. Immagino un esercito di ispettori che penetra all’improvviso nei loro stabilimenti, li smaschera e li punisce. Penso anche a una cerimonia annuale – di tipo nord-coreano - durante la quale il nome dell’imbroglione (e della sua ditta) è pronunciato solennemente  mentre gli vengono strappati i gradi. In questo caso, l’etichetta BIO.  Questo resta un fantasma, beninteso, che prova a che punto il nostro inconscio possa essere infantile, crudele e antidemocratico.  E in ogni caso, dopo aver degradato l’industriale, non saprei come risolvere il problema dei dipendenti che perdono il posto di lavoro. Conclusione : per preservare gli impieghi, continuiamo a mangiamo del falso BIO.

vendredi 27 avril 2018

Bande de voyeurs


 

Image empruntée au site  http://fortune.com/2017/02/22/drones-eagles-france/

« Australie : traquer et protéger les animaux sauvages avec des drones » ...« Avec les drones sur les traces des primates les plus rares de la terre » etc.

Mais c’est merveilleux ! Mettons que je sois un primate particulièrement rare. Je cherche à remplir mon rôle au fond de ma forêt, et voici les drones qui viennent me casser les pieds. Les caméras ne suffisaient pas. Il fallait  aussi les drones.

Je signale, au passage, que celui-ci est mon cinq-centième post. Parfois je me demande si dans cette persévérance, absolument injustifiée, il n’y a pas quelque chose de démentiel.

« Australia, scovare e proteggere gli animali selvatici con i droni » … « Con i droni sulle tracce dei primati più rari della terra » ecc. Ma che meraviglia. Mettiamo che io sia un primate particolarmente raro. Cerco di svolgere il mio ruolo, nel fondo della mia foresta, ed ecco i droni che vengono a rompermi le scatole.  Non bastavano le telecamere, ci volevano anche i droni.

Ne approfitto per segnalare che questo è il mio cinquecentesimo articolo. A volte mi chiedo se in questa perseveranza, del tutto ingiustificata, non ci sia qualcosa di demenziale.

mercredi 25 avril 2018

Centres d'accueil


Ponderous Elephants

Je viens d’apprendre que “Elephant Haven : le premier sanctuaire pour éléphants d'Europe poursuit sa construction dans le Limousin”. C’est une belle région, le Limousin. Il n’y fait ni trop chaud ni trop froid. Mois aussi, si j’étais un éléphant à la retraite, je pense que je choisirais le Limousin.
On ira voir. Ce sera émouvant.

Ho appena appreso che “Elephant Haven, il primo santuario per elefanti d’Europa è in piena costruzione dalle parti  di Limoges”. Andremo a vedere. Sarà commovente. È una bella regione, il Limousin, non fa né troppo caldo né troppo freddo. Anch'io, se fossi un elefante in pensione, penso che sceglierei il Limousin. Andremo a vedere. Sarà commovente.





lundi 23 avril 2018

Du mammacentrisme chez les Italiens? (Le bestiaire de Repubblica).


 

On croit que les Italiens sont des « mammisti » (des mamma-centristes, dirait-on aujourd'hui). Eh bien, c’est vrai.  Dans Repubblica du 17 avril, par exemple,  on nous parle de «  mamma gorilla » qui couvre de baisers son petit. Le même jour, dans la chronique de Milan, on nous montre une maman faucon, au sommet d’un gratte-ciel,  qui cajole son nouveau-né. Dans un troisième article il n’est plus question de mamans mais de fonction maternelle :  un monsieur charitable (un avatar de Saint Martin, vraisemblablement) partage son sandwich avec un cygne qui, reconnaissant, lui fait plein de câlins.

En lisant Repubblica, parfois, on a du mal à faire la différence entre un article sur les animaux et une carte postale.

C’è chi dice  che gli italiani sono dei mammisti (o mammocentrici). Ebbene ha ragione. Nella Repubblica del 17 aprile si parla di una « mamma gorilla » che copre di baci i suoi cuccioli. Lo stesso giorno, Nella cronaca di Milano,  appare una mamma falco pellegrino, in cima al Pirellone, che fa le coccole al suo neonato. C’è anche un terzo articolo in cui la mamma scompare ma la funzione materna resta : un signore gentile (una reincarnazione di San Martino?) cede una parte del suo panino a un cigno che, riconoscente, gli fa un sacco di moine.

Leggendo Repubblica, a volte, uno stenta a distinguere tra l’articolo sugli animali e l’oleografia.

samedi 21 avril 2018

Horizons brachycéphales



Les anthropologues physiques du XIXème siècle n'étaient pas trop généreux à l'égard des brachycéphales (individus au crâne plus large que profond). Ils les trouvaient moins intelligents que les dolichocéphales.   Les responsables de la revue "Trente millions d'amis" reviennent sur la brachycéphalie qui comporterait, chez les chiens, des handicaps d'ordre physique (ils n'ont pas parlé du psychique)*.

Cela reste dur d’être brachycéphale.


*http://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/13585-chiens-brachycephales-les-eleveurs-ont-ils-joue-aux-apprentis-sorciers/?from=WAVR0218

Gli antropologi fisici del diciannovesimo secolo erano poco generosi nei confronti dei brachicefali (individui il cui cranio è più largo che profondo). Li trovavano più stupidi dei dolicocefali.  I responsabili della rivista Trente millions d’amis tornano sulla brachicefalia che comporterebbe, tra i cani,  degli handicap di ordine fisico. Insomma, essere brachicefali resta un problema.

jeudi 19 avril 2018

Du zoocentrisme chez les loups?



Grotte de Font-de-Gaume. Magdalénien : Loup (lycocentriste?)

Il y a différentes manières d'être anthropocentriste.

La plus flagrante : penser que l'homme est au centre de la création.

Moins courante, mais particulièrement cocasse : penser que le loup ne s'attaque pas aux humains (le loup   respecte  notre espèce  "par nature" ...).

Tôt ou tard même ici chez nous des loups attaqueront des humains. Dans un premier temps on cherchera à cacher l'information. Après on passera aux explications scientifiques : « Il ne s’agissait  pas de vrais loups … »,  « C'était une louve, oui, mais il fallait bien qu'elle défende ses petits ... »,  « Les loups se sont trompés, ils ont vu un petit qui gigotait dans le pré et ils l'on pris pour un marcassin ... ». La troisième étape sera la dénégation : « Nous n'avons jamais affirmé que les loups n'attaquent pas les humains ». 

Il y a tout juste quelques jours, dans les Dolomites, des loups ont déchiqueté des ânes.  La prochaine fois, par contiguïté ...

Ci sono diversi modi di essere antropocentrista. Il più flagrante : pensare che l’uomo è al centro della creazione. Meno evidente, ma particolarmente balordo, pensare che il lupo non attacca gli umani (il lupo  rispetta la nostra specie "per natura" … ). Prima o poi anche qui da noi i lupi attaccheranno degli umani. In un primo tempo si cercherà di nascondere l’informazione. Poi si passerà alle spiegazioni scientifiche : “Non si trattava di veri lupi, erano dei cani randagi”, “Sì, era una lupa, ma aveva il diritto di difendere i propri piccoli”, “ I lupi si sono sbagliati, hanno visto un bambino che zampettava nel prato e lo hanno preso per un cinghialetto …”. La terza tappa sarà la denegazione : “ E chi ha mai detto che i lupi non attaccano gli umani?”.  Qualche giorno fa, nelle Dolomiti, i lupi hanno fatto a pezzi degli asini. La prossima volta, per contiguità … .

mardi 17 avril 2018

Pétition contre les propriétaires des chiens qui aboient


Chien qui aboie très fort (source : Wikipédia)

Cela nous a pris plusieurs millénaires mais on y est parvenu : si quelqu’un passe tout près de chez nous, le chien aboie.
Aujourd’hui, à la place du chien, on utilise des systèmes d’alarme :  si quelqu’un pénètre dans notre espace, le système d’alarme nous prévient.
Si un système d’alarme (pas le nôtre, celui du voisin), continue à sonner au delà du raisonnable,  cela nous fait sauter les nerfs.
En revanche si un chien continue à aboyer … eh bien, c’est dans sa nature.
Miro – à l’instar d’un système d’alarme déréglé -  passait son temps à aboyer. On a dû l’amener à la fourrière.
150.000 personnes ont déjà signé une pétition  pour demander sa libération.

Parfois j’ai des doutes sur le bien fondé du suffrage universel.



Ci sono voluti parecchi millenni ma ci siamo riusciti : se qualcuno passa vicino alla nostra casa il cane abbaia. Oggi, al posto del cane, utilizziamo i sistemi di allarme : se qualcuno penetra nel nostro spazio, il sistema ci avverte. Se un sistema di allarme (non il nostro, quello del vicino) continua a suonare oltre i limiti del tollerabile, ci fa saltare i nervi. Se invece un cane continua ad abbaiare  … beh, è nella sua natura. Miro, alla stregua di un sistema d’allarme impazzito, passava il suo tempo ad abbaiare. È stato necessario trasferirlo al canile municipale. 150.000 persone hanno firmato  una petizione per chiedere la sua liberazione. A volte ho dei dubbi sulla fondatezza del suffragio universale.

dimanche 15 avril 2018

Tout sur le sauvage



Musée de la Chasse et de la Nature : ours qui sourit

Si on se connecte au site de la  Fondation François Sommer* on tombe sur des individus qui dissertent tous seuls, pendant des heures,  dans les majestueux salons du Musée de la Chasse et de la Nature. Ils parlent avec passion  du monde sauvage. À la fin de la séquence on sait pratiquement tout sur ce thème envoutant (qui nous touche à plusieurs titres, que l’on soit ermite,  aventurier, vidéophile casanier ou protecteur de l’environnement). Cela remplace largement un cours d’anthropologie de la nature. J’ai eu l’occasion de participer  à ces entretiens menés par Patrick Degeorges. En ce qui me concerne, à vrai dire,  je n’étais pas tout seul :   un énorme ours polaire, juste à côté de moi, acquiesçait  d’un air bienveillant.

*https://fondationfrancoissommer.org/2018/04/05/decouvrez-les-entretiens-sur-le-sauvage/

Chi si connetta al sito della Fondation François Sommer troverà degli individui che dissertano da soli, per delle ore, nei maestosi saloni del Museo della Caccia e della Natura. Parlano con passione del mondo selvaggio. Alla fine della sequenza sappiamo praticamente  tutto su questo tema avvincente (che ci coinvolge a vario titolo, che uno sia eremita, avventuriero, casalingo videoamatore  o eco-protettore). L’insieme rimpiazza egregiamente un corso di antropologia della natura. Ho avuto l’occasione di partecipare a queste interviste condotte da Patrick Degeorges. Per quanto mi riguarda, a dire il vero, non ero solo : un immenso orso polare, al mio fianco, annuiva con aria benevola. 

vendredi 13 avril 2018

Le bien et le mal dans le Finistère


Monts d’Arrée : intérieur de la chapelle  Saint-Michel avec ses beaux vitraux minimalistes (Cliché S.D.B.)

Il n’y a pas que Saint Georges qui tue les dragons. Il y a aussi Saint Michel. Qui est un archange, pour être précis.  La différence entre les deux est que le premier est à cheval, l’autre plus rarement.  Saint Michel a des ailes, ce qui n’est pas le cas de Saint Georges.  Dans les Monts d’Arrée il y a une chapelle chargée de « mana » comme diraient les Maoris, consacrée à Saint Michel. Elle est complètement vide, ce qui contribue à son allure mystique*.  En face, bien dissimulée, il a la commune de Botmeur. Sur la droite, de l’autre côté du lac de Brennilis,  on distingue l'ancienne centrale nucléaire des Monts d'Arrée, fermée depuis longtemps, « équipée du réacteur nucléaire EL4 refroidi au gaz carbonique qui fonctionnait à l'uranium non enrichi » (je cite Wikipédia). Distantes l’une de l’autre de quelques kilomètres,  la chapelle et la centrale, comme deux forces antagonistes, se font face.  Et c’est Saint Michel qui a gagné.


* Toutes les chapelles des Monts d’Arrée, me dira-t-on, sont chargées de mana.

San Giorgio non è l'unico a uccidere i draghi. C'è anche San Michele (che è un arcangelo, per essere precisi). La differenza tra i due è che il primo è a cavallo, l'altro raramente. San Michele ha le ali,  San Giorgio no. Nei Monts d'Arrée c'è una cappella carica di "mana", come direbbero i Maori, dedicata a San Michele. È completamente vuota, il che contribuisce all'atmosfera mistica che vi regna. Di fronte, ben nascosto, c'è il comune di Botmeur. Sulla destra, dall'altro lato del lago di Brennilis, svetta la centrale nucleare dei Monts d'Arrée, chiusa da tempo, "fornita di un reattore nucleare EL4 raffreddato con gas carbonico  che funziona con l'uranio arricchito" (Wikipédia). Distanti l'una dall'altra qualche chilometro, la centrale e la cappella si fronteggiano come due forze rivali. E chi ha vinto è  San Michele. 

mercredi 11 avril 2018

Un remède contre les dragons et autres créatures malfaisantes


Saint Georges et le dragon 

Chez les Chinois les dragons remplissent un rôle bénin. Chez nous c’est le contraire. Si Saint Georges lutte contre le dragon, c’est que les dragons nous menacent. Les dragons d’ici incarnent les forces du mal qui voudraient nous anéantir. Qui a donc raison, l'Occidental ou le Chinois ? (*)
Dans le doute, je garde  dans mon bureau une image de Saint Georges terrassant un dragon, de taille moyenne, jaloux et malintentionné. On ne sait jamais (**).

* J’ai consulté des experts du Muséum d’Histoire naturelle : il s’agit vraisemblablement de deux espèces de dragon différentes.
** Ce que j'aime, chez ce Saint Georges entouré de fleurs, c'est qu'il a l'air très concentré. Pour vaincre les dragons il ne faut pas se distraire. Je reviendrai sur le cheval une autre fois. 

In Cina i draghi hanno una buona reputazione. Da noi no. Se san Giorgio lotta contro il drago è che i draghi ci minacciano. I draghi incarnano le forze malefiche che cercano di annientarci. E allora chi ha  ragione, gli Occidentali o i Cinesi *?

Nel dubbio tengo nel mio studio un’immagine di San Giorgio che sconfigge un rettile di taglia media, invidioso e malefico. Non si sa mai.

 (*Ho consultato gli esperti del Museo di Storia Naturale :  si tratta verosimilmente  di due specie di drago diverse).

lundi 9 avril 2018

Le bestiaire de Donald Trump


Donald Trump vient de qualifier Assad d’ « animal ». On prévoit des réactions internationales.


Donald Trump ha appena definito Assad un « animale ». Si prevedono reazioni internazionali

samedi 7 avril 2018

La fin des paysans (mais ce n'est pas grave ...)


 

Image empruntée au site : http://www.atlantico.fr/pepitesvideo/impressionnantes-images-vols-etourneaux-en-israel-618522.html

Dans un passage célèbre de Tristes Tropiques  Claude Lévi-Strauss regrette la disparition des cultures amérindiennes qu'il compare à des  fleurs fragiles "qu'on préservait, qu'on développait à grand-peine dans quelques coins abrités riches en espèces rustiques, menaçantes sans doute par leur vivacité, mais qui permettaient aussi de varier et de revigorer le semis"*.
Depuis qu'on a réalisé que tout groupe humain, même le nôtre,  peut être soumis au regard anthropologique (c'est la découverte de l'eau tiède mais on trouve ça très malin  ... ) certains disent qu'au bout du compte il ne faut pas dramatiser : "si des cultures meurent,  d'autres se créent" : celle des pêcheurs no-kill, par exemple, des agriculteurs bio, des collectionneurs de cartes postales en noir et blanc, l'association syndicale des propriétaires, l'amicale des plaisanciers, la Ligue des rouquins ...

Je viens de lire que le dernier exemplaire mâle de rhinocéros blanc septentrional est passé de vie à trépas.  Ce n'est pas grave, nous pourrons mieux nous concentrer sur l'éthologie  des étourneaux (Sturnus vulgaris) qui, en revanche, ne font qu'augmenter. Et en plus, ne soyons pas racistes, une vie est toujours une vie ... .

Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, Plon, 1955, p. 37


In un celebre passaggio di Tristi tropici  Claude Lévi-Strauss lamenta la scomparsa delle culture amerindiane  che paragona a dei fragili fiori “che si sviluppavano faticosamente in qualche angolo protetto ricco di specie rustiche, certo minaccianti nella loro vitalità ma che permettevano anche di rinvigorire e variare le sementi”. Da quando si è capito che ogni gruppo umano, anche il nostro,  può essere sottoposto allo sguardo antropologico (è la scoperta dell’acqua calda, ma ad alcuni sembra una gran trovata) c’è chi dice che in fondo non bisogna drammatizzare : “se delle culture muoiono altre, contemporaneamente, nascono” : la comunità dei dei coltivatori bio, per esempio, quelle dei pescatori no-kill e dei collezionisti di cartoline, l’associazione dei proprietari edili, il club dei sosia di Elvis Presley ...
Ho appena letto che l’ultimo esemplare maschio di rinoceronte bianco settentrionale è passato a miglior vita. Non è poi così grave, avremo più tempo per studiare l'etologia degli stornelli (Sturnus vulgaris) che, in compenso, non fanno che aumentare. Senza dimenticare, per non essere razzisti, che una vita è sempre una vita … 
  

jeudi 5 avril 2018

Si un lion pouvait parler (pour le développement de la zoolinguistique)



Monts d'Arrée, mars 2018. Chien authentique signalant ma présence  aux fermiers. 

Va savoir pourquoi,  à certains animaux je parlerais en russe, à d'autres en espagnol, des langues que, par ailleurs, je ne connais pas.


Chissà perché, a certi animali  mi verrebbe da parlare in russo, ad altri in spagnolo, lingue che peraltro non conosco.




mardi 3 avril 2018

Vestiges phallocratiques : la fête de l'ours



« (…)  Être ‘salis’ par l’ours, au-delà des évidentes significations sexuelles,  porte bonheur : fertilité et fécondité ne sont-elles pas la même chose ? Et c’est peut-être pour cela que les jeunes filles de Saint-Laurent-de-Cerdans, lorsque le masque de l’ours (avec sa fourrure véritable) arrive à les saisir, crient heureuses : « Il m’a touchée, il m’a touchée » (Claudio Corvino ; Orso, Biografia di un animale dalla Preistoria  allo sciamanesimo, Bologna, Odoya éd., 2013, p.200).

En lisant ce bel ouvrage sur l'ours  je me suis laissé entrainer par le raisonnement latent de l’auteur (qui est d’ailleurs celui de l’anthropologie classique) : les jeux carnavalesques qui mettent en scène les rôles sexuels  impliquent la complicité des partenaires :  les garçons et les filles simulent le conflit mais, au bout du compte, ils sont  solidaires. Après je me suis dit qu’une approche de ce type, aujourd’hui,  pourrait être qualifiée d' « idéologique »,  voire de « machiste », dans le sens qu’elle passe sous silence les rapports de domination - perpétués par le rituel - dont les femmes ont fait l’objet tout au long de notre histoire. J’ai cherché à apaiser ma mauvaise conscience  en me disant que ce dernier regard, au bout du compte, n'est pas moins idéologique que le précédent.  

« (…) Essere ‘sporcati’ dall’orso, al di là degli immancabili significati sessuali, porta fortuna : fertilità e fecondità non sono forse la medesima cosa ? E forse è per questo che le ragazze di Saint-Laurent-de-Cerdans gridano felici «’Il m’a touchée, il m’a touchée !’quando la maschera dell’orso (con la pelliccia vera !) riesce ad afferrarle. ».

Leggendo questo bel lavoro sull'orso mi sono lasciato coinvolgere dal ragionamento latente dell’autore (che è poi quello dell’antropologia classica) : i giochi carnevaleschi che mettono in scena i ruoli sessuali implicano la complicità dei partners : i ragazzi e le ragazze  simulano il conflitto ma, in fin dei conti, sono solidali. Poi mi sono detto che un approccio di questo tipo, al giorno d’oggi, potrebbe essere definito « ideologico », per non dire maschilista, nel senso che passa sotto silenzio  i rapporti di dominazione di cui le donne sono state oggetto nel corso della nostra storia.  Ho cercato di calmare la mia coscienza dicendomi che questa nuova lettura, in fin dei conti, non è meno ideologica della precedente.

dimanche 1 avril 2018

Le (...) qui enlève le péché du monde




"Agnus Dei".  Agneau (bigrement âgé, me semble-t-il)  peint par 
Francisco de Zurbaran vers 1635-1640

Pour Pâques, les animalistes italiens  ont proposé d’interdire l’étalage des agneaux dans les boucheries : ça terrorise les  enfants et ça donne le mauvais exemple.  Dans la foulée, Madame Michela Brambilla, parlementaire proche de Silvio Berlusconi, a suggéré  d’interdire  l’abattage des ovins et des caprins  n’ayant pas atteint la maturité.  Mais comment lutter contre la tradition?

  On pourrait commencer par censurer les tableaux qui mettent en scène le sacrifice de l’agneau pascal. Et après, on pourrait reformer quelques passages de la messe : la formule « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » pourrait devenir : « Voici le Bélier de Dieu, qui enlève le péché du monde ».  C’est moins triste (le bélier ayant bien profité de sa vie ...)  et ça fait moins peur aux enfants. 


Gli animalisti italiani propongono di proibire l’esposizione degli agnelli pasquali nelle macellerie : terrorizza i bambini e dà il cattivo esempio (la proposta, per il momento, è stata respinta). La signora Michela Brambilla, parlamentare vicina a Silvio Berlusconi, propone di vietare la macellazione di ovini e caprini che non abbiano ancora raggiunto la maturità. Ma come lottare contro la tradizione ?  Potremmo cominciare col censurare i quadri che mettono in scena il sacrificio pasquale. E poi, potremmo anche riformare qualche passaggio della messa :  la formula « Ecco l’agnello di Dio che toglie i peccati del mondo »  potrebbe diventare « Ecco il vecchio Ariete di Dio che toglie i peccati del mondo ». È meno triste (l'ariete ha ben approfittato della vita) e fa meno paura ai bambini.