mercredi 2 novembre 2016

Le Bon Dieu et le Secrétariat à la condition animale


Le Bon Dieu

"Aux origines, les animaux ont été des compagnons et des partenaires puis, en occident, sous l’impulsion de la religion, ils sont devenus des êtres inférieurs".

Cela commence par un mythe (celui de l'Âge d'or),   mais c'est très sérieux. Il s'agit du début de  l' "Appel à la création d’un secrétariat à la condition animale" lancé  il y a quelques jours par Elisabeth de Fontenay, Boris Cyrulnik, et une vingtaine d'autres intellectuels et scientifiques*.

Le document apporte toute une série d'informations  sur les progrès de la science montrant que "l’intelligence est née plusieurs fois sur la planète et qu’il n’existe pas, dans le cerveau, une catégorie de cellules spécifiquement humaine. Des neuroscientifiques internationaux affirment que tous les mammifères, oiseaux et autres créatures, y compris le poulpe, possèdent une conscience, ce qui veut dire qu’ils sont sensibles au plaisir et à la souffrance. Grâce à nombreux travaux, on sait aujourd’hui que la douleur et la souffrance existent chez les animaux, des poissons aux mammifères. L’intelligence, la conscience, l’empathie, la vie émotionnelle, le rire, la souffrance et même une forme de culture, ces attributs qui définissaient  l’homme et lui seul, appartiennent désormais à un répertoire commun à l’homme et à l’animal qu’il n’est plus possible de contester".

Tout ceci, évidemment,  le Bon Dieu le savait déjà. Et pourtant, dans la Bible, il déclare : "Vous serez un sujet de crainte et d'effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer: ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l'herbe verte".

Cela me perturbe. Dois-je devenir croyant pour continuer à manger de la viande?

* Voici la liste complète : Françoise Armangaud (philosophe), Eric Baratay (professeur d’Histoire contemporaine), Denis-Richard Blackbourn (docteur en Ethnozoologie), Gilles Bœuf (professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, Conseiller scientifique auprès du président du Muséum national d’Histoire naturelle, Georges Chapouthier (directeur de Recherche Emérite au CNRS), Valérie Chansigaud (historienne des sciences et de l’environnement), Yves Christen (éthologue, docteur en science), Philippe Cury (directeur de Rechercher à L’Institut de Recherche pour le Développement), Boris Cyrulnik (neurologue, psychiatre et éthologue), Fabienne Delfour (éthologue, spécialiste des cétacés), Vinciane Despret (éthologue et philosophe), Ludovic Dickel (professeur des Universités en Biologie des comportements), Elisabeth de Fontenay (Philosophe), Muriel Falaise (Maître de conférences en droit privé), Pierre Jouventin (éthologue), Christelle Jozet-Alvez (maître de conférences en biologie du comportement), Emmanuelle Grundman (biologiste, journaliste et spécialiste des grands singes), Thomas Lepeltier (Historien et philosophe des sciences), Karine Lou Matignon (auteure, journaliste), Baptise Morizot (Maître de conférences en philosophie), Eric Navet (éthnologue), Jean Marc Neumann (juriste et enseignant en droit de l’animal), Matthieu Ricard (Biologiste, Moine Bouddhiste)


Cf. : http://editionslesliensquiliberent-blog.fr/appel-secretariat-condition-animale/

1 commentaire:

  1. Admettons que tous les animaux humains cessent de se comporter comme des animaux non humains carnivores. Faudra-il ouvrir des centres de rééducation pour apprendre aux chats, mais pas aux rats ni aux aux éléphants, aux affreux reptiles mais pas aux jolis moutons blancs, que l'empathie, ils l'ont, il faut seulement qu'ils la retrouvent dans leur cerveau embrouilé ? A terme, le pranisme est la clé, c'est sûr ( les végétaux auront légitimement leurs défenseurs à leur tour). Mais où est la serrure ?

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