lundi 21 mars 2016

Italianité et génétique



Italiens authentiques dans la région de Florence (débuts des années 1900)

Il faut que j'explique le titre de mon  dernier billet. Je faisais allusion a une chanson humoristique (je suppose) du chanteur italo-belge Claude Barzotti. Je l'ai découverte avec stupéfaction en débarquant en France. Barzotti chante "Je suis rital et je le reste et dans le verbe et dans le geste" en affirmant par là, comme le faisait le célèbre géographe Paul Vidal de la Blache, que "ce que des siècles lointains ont déposé en nous" persiste en dépit des brassages culturels et des croisements ethniques*. A la même époque  un certain Toto Cutugno chantait "Lasciatemi cantare con la chitarra in mano ... lasciatemi cantare, perché ne sono fiero, io sono l'Italiano l'Italiano vero" (Laissez-moi chanter, la guitare à la main ... laissez moi chanter, parce que j'en suis fier, je suis l'Italien, l'Italien vrai".  

Oui, parce qu'il existe deux catégories d'Italiens : les "vrais" et les "faux".   Comment identifier les vrais? Par l'observation directe. On leur passe une guitare, on attend un moment  et, par atavisme, ils se mettront à chanter.

*P. Vidal de la Blache, Principes de Géographie Humaine, Paris, Armand Colin, 1929 p. 

10 commentaires:

  1. Passeriez-vous le test avec succès ?

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  2. Ça marche aussi avec les Russes si vous remplacez la guitare par une balalaïka.

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  3. Morale : le Russe est un Italien qui s'ignore

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  4. En matière socioculturelle, le vrai n'apparaît-il pas comme un concept revendicatif, pour se blinder par avance contre les critiques dont on nie la pertinence, autrement dit dont on sait la pertinence mais pour faire comme si elle ne l'était pas ? N'est-ce pas une question de plus ou de moins en qualités présumées ? Une question d'orthodoxie par rapport à un type abstrait, une norme théorique ? Vrai Italien, vrai Breton, vrai Peul, vrai Russe. Peut-être pas parce que l'autre serait faux, mais parce que celui qui se pose en référence a besoin de se rassurer lui-même en se croyant au-dessus de ceux qu'il diminue. Modèle d'une illusoire pureté qui n'ignore pas, mais s'interdit de les avouer, ses propres imperfections. Se clamer vrai : pour ne pas se mettre en cause, et empêcher l'autre de contester.
    Mes amitiés,
    Yassine Kervella-Mansaré.

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  5. Je pense aussi que les proclamations d'authenticité de Claude Barzotti et Toto Cutugno, derrière leur "fierté", cachent des hésitations et une certaine fragilité.

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  6. Réponses

    1. Si tratta di un termine affettuoso coniato dai Francesi per definire gli immigrati italiani. C'è anche la formula "Macaroni", che sta a indicare, presumo, l'apporto delle civiltà italiana alla gastronomia francese. Pare che all'origine "Rital" significasse, semplicemente, Rifugiato ITALiano.

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  7. Quand j'étais petite et que j'allais en vacances dans les Alpes, des gens avaient souri de nous voir saler notre pain beurre mangé avec des radis et avaient ainsi "deviné" que nous venions de Bretagne (en fait même en Bretagne l'ajoutais du sel sur mon pain-beurre si je le mangeais avec des radis. Mais je me rends compte que c'est un signe qui me "trahis": encore récemment j'ai fait une mousse au chocolat, avec du beurre salé. Cela a beaucoup surpris ceux qui l'on goûtée, mais je n'aurais pas eu même l'idée de faire autrement. C'est anecdotique mais ce qui devient drôle c'est que si je revendique l'utilisation du beurre salé quand je fais la cuisine, en mauvaise bretonne moi je n'en mange jamais...

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  8. Mais comme tout cela ressemble à l'utilisation du stéréotype ! Non ?
    Nicole Juin

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