mardi 26 avril 2016

3O Millions de mercenaires?


 

Chien fidèle et reconnaissant

Le discours ambiant célèbre le lien d'amitié que les humains entretiennent avec leurs animaux de compagnie. Il faudrait s'interroger davantage sur la nature de ce lien. Je peux aimer mon chien parce que je me sens comme lui, une créature éphémère, approximative et  désireuse d'affection. Je peux aimer mon lévrier afghan parce que je me sens beau et noble comme lui et comme Sarah Bernhardt. Je peux aimer mon pitbull parce qu'il est comme moi,  passionnel et incompris (et on a marre d'être des incompris, une chose est sûre, ça va barder).


Si on s'interroge sur les  prestations générales que l'on demande au chien,  force est de reconnaître que ce qu'on aime chez lui c'est d'abord  sa subalternité. Subalternité virile chez les descendants du loup. Subalternité molle, comme le disait Konrad Lorenz (qui se trompait, parait-il),  chez les descendants du chacal. Le propriétaire paye les aliments,  le dressage, les soins esthétiques et médicaux. Le chien, en échange, l'inonde de tendresse. Quelques millénaires de domestication ont été nécessaires pour fabriquer ces doudous en chair et en os qui, à peu de frais, nous donnent l'illusion d'être le maître de quelqu'un.

10 commentaires:

  1. C'est décidé, je vais m'acheter un lévrier afghan, juste pour faire comme Sarah et me sentir belle et noble! S'il parvient me rendre ainsi, alors, je l'aimerais beaucoup!
    Je suis tombée sur ce petit article qui, si vous ne le connaissez pas déjà, pourrait peut-être vous intéresser : http://www.lejdd.fr/Chroniques/Bernard-Pivot/A-chiens-illustres-maitres-celebres-chronique-de-Bernard-Pivot-577363

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    1. Sarah avait un Barzoï (ou lévrier russe), pas un lévrier afghan. Soyons précis non mais !

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    2. Vous avez raison, le chien du tableau n'est pas un lévrier afghan. C'était pour faire vite

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    3. Vous semblez n'y croire pas trop (je m'adresse à Marie) et pourtant ça marche. Essayez. Si cela ne marche pas, essayez avec un barzoï.

      (Merci pour l'article de Pivot)

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    4. Détrompez-vous, j'y crois! Je me fais souvent la réflexion que les chiens ressemblent à leur maitre, ou peut-être est-ce l'inverse, je ne sais pas trop! Si j'essaye avec un barzoï, je vous tiendrais informé des résultats!

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  2. On peut aussi prendre le point de vue des chiens : "Nous avons compris, depuis déjà des millénaires, qu'il nous suffisait d'agir comme des petits chiots dépendants et affectueux pour les humains nous gavent de nourriture et nous laissent dormir au chaud. Les humains sont vraiment trop idiots mais nous les aimons bien quand même."

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    1. Bref, c'est le chien qui a domestiqué l'homme et pas le contraire.

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    2. T. GRANDIN C. JOHNSON, La macchina degli abbracci, Milano, 2007:
      «Si sente sempre dire che gli umani hanno domesticato gli animali, che hanno trasformato i lupi in cani. Nuove ricerche però dimostrano che probabilmente anche i lupi hanno domesticato gli esseri umani. L’uomo e il lupo sono coevoluti: noi abbiamo cambiato loro e loro hanno cambiato noi (...) I cani cominciarono a divergere dai lupi circa centotrentacinquemila anni fa. Dunque, quando si stabilì il primo sodalizio tra la nostra specie e quella dei lupi, gli esseri umani sapevano fabbricare solo qualche rozzo strumento, e vivevano in piccole bande nomadi che con ogni probabilità non erano molto più complesse di quelle degli scimpanzé. Alcuni scienziati pensano che questi primi umani non avessero neanche il linguaggio. I lupi cacciavano in gruppo; gli esseri umani no. I lupi avevano strutture sociali complesse; gli esseri umani no. Quando pensiamo a quanto siamo diversi da tutti gli altri primati, non facciamo che constatare quanto siamo simili ai cani (...). Tutta l’evoluzione culturale si fonda sulla cooperazione, e gli esseri umani impararono dai cani a cooperare con individui ai quali non erano legati da vincoli di parentela. Non saremmo diventati ciò che oggi siamo se non fossimo coevoluti insieme ai cani. Sebbene in modo diverso, io credo sia vero anche che tutti gli animali ci rendono umani»

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  3. Les animaux de compagnie seraient les "danseuses" de l'ère démocratique. En plus du salon de beauté, on peut maintenant leur offrir le restaurant, la psychothérapie.
    Le "doudou" suggère plus le besoin d'amour inconditionnel que celui de dominer. On observe souvent une inversion des rôles, où l'animal devient une sorte d'Arlequin qui dirige la maisonnée pour la plus grande satisfaction de ses besoins, assez rustiques au premier regard, il est vrai.

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  4. J'ai vu des enfants que je connais très bien dominer leur doudou, voire pire. Per le reste, je suis d'accord avec vous.

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