mardi 11 juin 2019

Faux rapprochements


Il y a longtemps, en lisant les mémoires d’un chasseur des débuts du  XIXe siècle  j’avais été frappé par ses invitations à la sobriété. « Le bon chasseur – disait-il à peu près – doit partir le sac  vide, en amenant avec lui juste un oignon, de l’eau  et du pain sec ». Je trouvais la chose peu logique. À l’époque - j’étais encore naïf et je croyais aux rapprochements transculturels -  j’avais interprété cette coutume comme un « rituel ascétique » pour employer le langage d’Émile Durkheim*  : « Je renonce à quelque chose (manger, par exemple), pour avoir autre chose en échange (un chamois, par exemple) ».    
Émile Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse, [1912 ]Presses Universitaires de France, 5e édition, 2003

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