vendredi 29 mai 2020

« L’individu a été arraisonné » (pourquoi mettre l'accent sur les bavures de la police alors qu’elle sauve plein de chatons dans le monde entier ?)




J’ai déjà attiré  l’attention sur ce phénomène médiatique : la diffusion sur le net d'une bavure policière est souvent suivie par l'apparition de vidéos émouvantes où les représentants de la force publique se livrent à  des gestes charitables*. Ma question est la suivante : combien de sauvetages de chiots abandonnés,  de canetons égarés, de chatons perchés aux sommets des arbres  seront nécessaires  pour nous faire oublier la mise à mort  en direct, par les policiers de  Minneapolis, de monsieur George Floyd ?

* Cela existe un peu partout, je le crains, mais aux États-Unis c’est plus spectaculaire, comme dans  un combat de catch.  Il doit exister un seuil statistique, j'imagine, au-delà duquel  les bavures changent de nom et de catégorie.


4 commentaires:

  1. « Enseignés dans les écoles de police et de gendarmerie,(...) certaines techniques d'immobilisation controversées (...) ont déjà provoqué plusieurs décès en France.
    La technique du pliage (...) : décès rapprochés de deux personnes à l’occasion de leur reconduite à la frontière. Le 30 décembre 2002, Ricardo Barrientos décédait après avoir été attaché à son siège dans l’avion, la tête maintenue sur ses genoux et les policiers exerçant une pression sur ses omoplates, cela pendant près de quarante minutes et entièrement  recouvert  par  une  couverture.  Quelques  jours  plus tard,  Getu  Hagos  Mariame  décédait  dans  les  mêmes  circonstances. 
    (...) des cas de mort subite chez des individus maintenus en position ventrale lors d’une arrestation, entraînant une asphyxie »*
    (Adama Traoré, Cédric Chouviat pour les cas les plus connus)


    * https://www.acatfrance.fr/app/items/print/actualite/des-gestes-d-immobilisation-qui-etouffent

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    1. « C’est triste mais c’est comme ça, Madame, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ».

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  2. Je pense qu’il ne faudrait pas oublier comment on a su admirer les policiers ( à juste titre) après leur intervention dans la salle du Bataclan, pour évacuer avec les moyens du bord les blessés... par exemple !

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    1. On les admire lorsqu'ils le méritent et on ne les admire pas lorsqu'ils ne le méritent pas. "La vita è bella perché è varia", dit-on en italien.

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