mercredi 1 février 2017

La "nounoursification" du vivant (le bestiaire de la Repubblica et ses effets collatéraux



Entre l' homme et le  dauphin : la sardine*

Encore un mot sur le lynchage involontaire d'un  dauphin en Argentine (le fait n'est pas récent, c'est vrai,  mais cela reste un scoop)*. J'ai signalé à plusieurs reprises la tendance de la Repubblica à présenter tout animal domestique ou sauvage comme un bisounours à pouponner, tripoter, psychanalyser, secourir (même lorsqu'il n'en a pas besoin) et immortaliser dans des reportages photographiques. 

D'un côté on incite les foules à "nounoursifier" le vivant (ce néologisme est affreux, je le reconnais, mais rend bien l'idée), de l'autre, lorsque le lecteur  passe à l'acte, on s'indigne.


* Cette photo vient du site  http://www.cesenatoday.it/eventi/mostre/lalla-palooza-e-i-delfini-di-cesenatico-al-museo-della-marineria.html

* Selon certains commentateurs le petit dauphin était déjà mort, mais nous  préférons penser qu'il était vivant (je me range parmi les lecteurs) parce que cela rend l'événement  encore plus scandaleux.

2 commentaires:

  1. "Et quand ça a dîné, ça r'dîne".

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  2. C'est bien ce qui se passe dans la photo. Ce qui prouve la clairvoyance de Boby Lapointe (un barde).

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