vendredi 5 avril 2019

L’animal comme prétexte




Lorsque j’avais vingt ans il y avait des gens qui étaient staliniens (ou maoïstes) . Et il haussaient la voix, comme si cette option politique  leur donnait un surplus de dignité. On avait beau être de gauche. Pour eux  on ne l’était jamais assez. Et ils avaient toujours raison.  Que sont-ils devenus aujourd’hui ? Je veux dire, quel scénario ont-il choisi, après la chute du mur de Berlin,   pour faire semblant d’avoir changé tout en restant les mêmes?*  C’est la raison pour laquelle je milite contre le politiquement correct**.

* Ces mêmes individus qui adorent conditionner le comportement de leur prochain au nom du bien-être collectif.
** j'en profite pour rappeler que de mon point de vue le fascisme  et le stalinisme, avant d'être des choix politiques, sont des dispositions psychologiques. 

3 commentaires:

  1. Certains ( beaucoup ) ont vite cherché ce qu’ils pouvaient trouver d’ « extrême(-ment autoritaire) », et ils ont trouvé l’ultra libéralisme.
    « Il est vain de vouloir être antifasciste tout en essayant de préserver le capitalisme.
    Le fascisme, après tout, n’est qu’un développement du capitalisme, et la démocratie la plus douce, comme on dit, est prête à tourner au fascisme à la première difficulté."*
    (Il paraît qu’il est malhonnête de sortir cette citation de son contexte et de son cadre historique, qui était impérialiste. Je trouve que notre époque est très impérialiste.)

    *"After what I have seen in Spain I have come to the conclusion that it is futile to be 'anti-Fascist' while attempting to preserve capitalism. Fascism after all is only a development of capitalism, and the mildest democracy, so-called, is liable to turn into Fascism when the pinch comes. We like to think of England as a democratic country, but our rule in India, for instance, is just as bad as German Fascism, though outwardly it may be less irritating. I do not see how one can oppose Fascism except by working for the overthrow of capitalism, starting, of course, in one's one country. If one collaborates with a capitalist- imperialist government in a struggle 'against' Fascism, i.e. against a rival imperialism, one is simply letting fascism in by the back door."
    « Homage to Catalonia » George Orwell.

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  2. Je pensais aux formes de sectarisme récentes cherchant à limiter notre liberté d’expression "pour la bonne cause". J’y reviendrai dans un prochain billet consacré aux néo-puritanismes.

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  3. Je vois le politiquement correct comme l’arme la plus subtile au service de ce système totalitaire. Il influence d’abord le vote de ceux qui y croient encore ( avec le good cop et le bad cop ). Ce, pendant que l’auto censure qu’il génère conduit à de tels débordements sur internet que sonne fatalement l’heure de légiférer sur les limites de la liberté d’expression. Comment s’y opposer (sans être suspect) alors qu’il est question de lutter contre des appels au viol, au meurtre ? La boucle est bouclée. Mais je suis une parano-complotiste.

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