mardi 26 novembre 2019

Délit de facies



 

Je reconnais qu’il n’est pas sérieux de se référer à Gustave Le Bon, père de la psychologie sociale, à qui l’on doit toute une série de propos réactionnaires et racistes. J’aime bien cependant son  idée que les individus, quand ils se mettent ensemble pour former une foule, sont moins futés que lorsqu’ils  agissent séparément. Mais là aussi il faut nuancer. Parfois les gens se réunissent avec un esprit de lyncheurs. Et c’est un lynchage médiatique qu’ont subi l’autre jour les chiens courants qui se trouvaient dans la forêt de Retz, pas très loin du ravin où gisait le corps inanimé d’une jeune promeneuse*. Parfois, en revanche, ils se réunissent pour la bonne cause. C’est le cas  des   30.000 signataires de la pétition qui circule dans le net pour libérer Curtis,  le Staffordshire de la promeneuse, injustement retenu à la fourrière en raison des préjugés qui traînent autour de cette race canine. Pour l’instant, à vrai dire,  on ne sait pas grand chose sur l’identité des responsables. Mais a priori, par rapport à la position des lyncheurs, je préfère celle des « innocentistes ».
Pourvu  que ce ne soient  pas les mêmes.   

* Voir les billets précédents.

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