vendredi 8 novembre 2019

L’odeur de l’Autre




Fresque pariétale  dans les toilettes d’un vénérable institut universitaire.

« Comme ils commençaient à se chauffer, ils entendirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte : c'était l'Ogre qui revenait. Aussitôt sa femme les fit cacher sous le lit et alla ouvrir la porte. L'Ogre demanda d'abord si le souper était prêt, et si on avait tiré du vin, et aussitôt se mit à table. Le Mouton était encore tout sanglant, mais il ne lui en sembla que meilleur. Il fleurait à droite et à gauche, disant qu'il sentait la chair fraîche. Il faut, lui dit sa femme, que ce soit ce Veau que je viens d'habiller que vous sentez. Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l'Ogre en regardant sa femme de travers, et il y a ici quelque chose que je n'entends pas ».

« Ucci ucci sento odor di cristianucci! 
Ma no, e l'odore della carne dei cervi - disse sua moglie, tremando.
Ma l'Orco non si lasciava ingannare, conosceva troppo bene l'odore di carne umana.
Ucci ucci sento odor di cristianucci! 
»

La version française diffère de l’italienne. En Italie, derrière la chair humaine, l'ogre flaire une odeur de « cristianucci », à savoir de « petits chrétiens ».

1 commentaire:

  1. Oh ! Un président de la République Française avait bien parlé à Orléans en 1991 du « bruit et l’odeur » des immigrés, propos qu’il avait regretté en 2009 !

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