jeudi 8 juin 2017

Du fascisme chez les animaux (et aussi : peut-on qualifier un suicide de "fasciste"?)


L'histoire des mulets assassins me donne l'occasion de revenir sur une idée à laquelle je tiens : depuis que l'on a  prouvé l'existence d'une conscience et même d'une morale chez les animaux, on a le droit  d'affirmer qu'il y en a de sympathiques et d'odieux, de tolérants et de fascistes. Je définis  comme "fasciste"  la  disposition  affective et morale de celui qui cherche à imposer ses désirs par la force* : "Tu veux me quitter? Tu viendras dans l'autre monde avec moi". "Tu t'en vas? Eh bien, tu m'auras toujours dans la conscience". Crime passionnel ou crime fasciste? Suicide passionnel ou suicide fasciste? Les deux.

*On peut donc être intrinsèquement fasciste tout en militant à gauche.


Questa storia di muli assassini mi offre l'occasione per tornare su un'idea che ho già esposto : da quando è stato provato  che anche gli animali hanno una coscienza e una morale,  è lecito affermare che ne esistono di simpatici e di odiosi, di tolleranti e di fascisti (nella misura in cui il fascismo, prima di essere un'opzione politica, è la disposizione affettiva e morale di chi cerca di imporre i propri  desideri con la forza). "Vuoi lasciarmi? Ebbene, mi seguirai nella tomba". "Te ne vai? Mi avrai sulla coscienza". Delitto passionale o delitto fascista? Suicidio passionale o suicidio fascista? Entrambi.

4 commentaires:

  1. Vous tirez sur l'ambulance.
    L'"amour" est un mot très intime utilisé par tous pour désigner quelque chose de différent, presque selon chacun. D'où les innombrables malentendus, y compris entre "amoureux".
    Pourtant tout le monde en a besoin. C'est notoire, les bébés matériellement bien soignés se laissent mourir s'ils ne reçoivent pas d'affection (car c'est de ça, en gros, qu'il s'agit).
    Le crime ou le suicide passionnel parle de souffrances insoutenables dont on ne connaît pas les ressorts profonds, inconscients, organiques...
    Pour supprimer cette douleur, on tape très fort, soi-même ou l'autre (c'est la même chose, je pense).
    Si c'est fasciste, par extrapolation inversée, c'est peut-être que le fasciste est un être souffrant ?
    Le rapport de force est la loi de ce monde. Les exemples d'anciennes victimes qui virent psychopathes ne manquent pas.
    On se trouve encore à tourner en rond à la recherche de nouveaux indices sur l'origine du mal.
    (Comment disait-on fasciste avant le fascisme ?)

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  2. Je trouve que les Français utilisent avec parcimonie le terme "prépotent", tellement désuet que le correcteur automatique est en train de me le refuser. Les Italiens font la différence entre "autoritario" et "prepotente" (en raison, peut-être, d'une conception moins respectueuse de l'autorité en général et de la fonction royale en particulier). Dans mon lexique privé "prepotente" et "fascista" sont presque synonymes. Il se peut que même les "prepotenti", à l'instar des "fascistes", soient des gens qui ont souffert beaucoup.

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  3. Les "in mémoriam " de l'actualité (et des années passées à Limoges en ce qui me concerne ), m'ont fait revenir sur les 9 juin 1944 et les 99 pendus de Tulle (https://www.herodote.net/9_juin_1944-evenement-19440609.php) et sur le 10 juin 1944 avec Oradour sur Glane, (https://www.herodote.net/10_juin_1944-evenement-19440610.php)...
    Souffrance insoutenable de la division SS das Reich ?.

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  4. Oui, mais là on change d'échelle et on quitte la métaphore.

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