jeudi 24 août 2017

Surveiller et punir


J'en ai déjà parlé :  les espaces boisés, désormais, sont équipés de caméras pour filmer les déplacements des ours et des loups. Bonjour la Wilderness et merci aux grands prédateurs qui, par leur présence, contribuent  à la domestication  des derniers espaces  dits sauvages*. Je découvre que dans la péninsule italienne des nouvelles caméras viennent d'être  installées pour piéger les pyromanes**.  C'est nécessaire, peut-être, mais c'est  trop. C'est la militarisation des surfaces vertes. C'est le biopouvoir au cœur de la forêt.
Je suis prêt à renoncer aux ours et aux loups (ce qui ne me coûte pas grand chose, par ailleurs), je suis même prêt à risquer le bûcher pour avoir le droit  de me promener dans les bois sans être espionné.

* La Wilderness, je le sais, est un état illusoire mais quand même...

** Cf. https://video.repubblica.it/edizione/napoli/valle-dell-angelo-le-telecamere-anti-piromani-filmano-un-capriolo/282687/283299


Ne ho già parlato : gli spazi boschivi, ormai, sono cosparsi di telecamere per filmare gli spostamenti degli orsi e dei lupi. Buongiorno alla Wilderness e grazie ai grandi predatori che con la loro presenza contribuiscono all'addomesticamento degli ultimi spazi detti selvaggi. Scopro che nella Penisola italiana nuove telecamere sono state installate per sorprendere i piromani. Forse è necessario, ma è troppo. È la militarizzazione delle aree verdi. È il biopotere nel cuore della foresta. Sono pronto a rinunciare agli orsi e ai lupi (il che non mi costa gran cosa), sono persino pronto a rischiare il rogo per avere il diritto di aggirarmi nei boschi senza  essere spiato.

7 commentaires:

  1. resta a casa tua e nessuno ti filma.

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  2. Hai ragione. Io a casa mia e i lupi a casa loro. Ognuno a casa propria.

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  3. On peut aussi se déguiser en ours et faire carnaval dans les bois (pour l'insigne plaisir d'embrouiller la science). Si on y va trop fort, il y aura toutes les associations animalistes pour sa défense. De toute façon, chez soi aussi c’est peut-être filmé.
    Dieu est mort mais Big Brother grossit.

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  4. Mais nous sommes pistés en permanence, nos téléphones nous épinglent sur une carte, comme les photos que nous recevons affichent le plan du lieu... on ne peut même plus faire croire que nous sommes là bas alors que nous sommes ici... oui Big Brother is watching you... et nous y contribuons !!

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  5. Le billet égaré25 août 2017 à 03:25

    Il y a quelques semaines, il m’est
    arrivé une aventure assez cocasse. Entrée dans un magasin (l’épicerie
    centrale si l’on veut) je ne m’étais pas faite remarquer par la jeune
    fille à l’entrée, la fille des patrons qui les remplace à la caisse en
    été, quand elle rentre d’Ulaanbaatar où elle fait ses études (je suis en vacances en Mongolie, à environ 1500 km à l'Ouest de la capitale, dans un centre de sum peuplé par environ 2000 habitants). Au
    moment de sortir, je me suis rendue compte que j’étais désormais
    seule, les lumières éteintes et la porte verrouillée. Trop occupée à
    parler au téléphone, la fille n’avait pas fait attention à moi, elle
    avait attendu la sortie des derniers clients (du moins c’est ce
    qu’elle pensait) et s’en était allée. Je me retrouvais donc
    enfermée à l’intérieur avec les quelques bières que j’étais venue
    acheter, sous l’œil des caméras qui filment en permanence ce qui se
    passe aux quatre coins du magasin mais sans personne d’autre que moi
    pour les surveiller. J’aurais donc pu vider quelques bières si l’envie
    m’en avait pris, mais à 11 heures du matin cela ne me disait rien, et
    je n’avais aucune envie de truander ces gens qui sont toujours
    charmants avec moi. Mais j’ai attendu une bonne demi-heure en
    regardant par la vitre ce qui se passait alentours avant de commencer
    à m’impatienter : il n’y a pas d’horaires fixes à Züüngov’, j’ignorais
    totalement quand la fille rentrerait. Je me suis donc mise à remuer la
    porte de toutes mes forces, espérant me faire entendre des quelques
    personnes qui passaient à une vingtaine de mètres de là. Une femme a
    fini par me repérer et par faire circuler la « nouvelle » parmi les
    ouvriers qui travaillaient à côté, lesquels ont trouvé cela très drôle
    et sont venus s’asseoir sur les marches pour fumer et s’esclaffer en
    me voyant prisonnière avec mes provisions de bière. L’un d’eux (le
    grand frère d’Ankhaa, la belle-fille de Sergelen chez qui je vit) que
    je connais, a finalement enfourché une moto et est parti chercher la
    fille qui avait dû aller à la banque ou je ne sais où, et qui m’a
    enfin délivrée. Comme quoi, on peut être surveillé en permanence par
    des caméras, mais s’il n’y a personne derrière pour contrôler ce
    qu’elles filment on peut encore espérer garder un minimum de « liberté
    » (quoi que dans mon histoire, j’étais libre de boire tout mon saoul
    si je voulais mais j’étais surtout verrouillée à double tour)

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  6. Je suis sans doute un peu hors sujet, mais quand j'ai vu "ça" je me suis dit qu'il fallait que je le partage ici... Notons que l'article est publié dans la catégorie "vie de bureau".
    http://www.lefigaro.fr/vie-bureau/2017/08/28/09008-20170828ARTFIG00130-un-seminaire-o-les-managers-sont-confrontes-a-des-loups.php

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  7. Merci de nous avoir renseigné sur cette mascarade pitoyable. On pourrait penser qu'elle ne concerne qu'une bande d'excentriques. Le sens de l'opération proposée par ces "pédagogues" reste assez fumeux, pour dire les choses gentiment. Le problème est que ces excentriques ne le sont pas vraiment : ils objectivent des fantasmes (qui mériteraient que l'on s'y attarde, leurs sous-entendus sautant aux yeux) partagés par de nombreux amis des loups.

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