jeudi 7 septembre 2017

Sauvetages balnéaires



J'apprends qu'au Brésil 300 baigneurs viennent de sauver une baleine à bosse de 10 mètres échouée sur une plage près de Rio. Ce n'est pas une nouvelle, c'est une parabole. C'est un message qui éduque la population tout en la flattant (il célèbre notre bonté et nous encourage à continuer comme cela). Autrefois, chez les scouts, on aidait les vieilles dames à traverser la route. Aujourd'hui on sauve sur les plages les baleines à bosse.
Voilà des belles vacances, édifiantes, saines et morales : "Qu'as-tu fait pendant les vacances?"  "J'ai sauvé une baleine à bosse de 10 mètres". "La mienne, hélas, n'en faisait que 6".  Il y a de la philanthropie dans l'air, heureusement,  et le quotidien La Repubblica nous en fait part tous les jours. Plus je  pense à ces élans d'altruisme collectif, plus je me sens généreux. Et c'est grâce à La Repubblica, à son directeur et à son comité de rédaction*.

Scopro che in Brasile 300 bagnanti hanno salvato una megattera di 10 metri spiaggiata vicino a Rio.  Non è una notizia, è una parabola. È un messaggio che educa e lusinga la popolazione (celebra la nostra bontà e ci incoraggia a continuare così). Una volta, dai boyscout, si aiutavano le vecchiette ad attraversare la strada. Oggi  si salvano sulle spiagge le megattere.
Insomma, delle belle vacanze, edificanti, sane e morali. "Cosa hai fatto durante le vacanze?" "Ho salvato una megattera di 10 metri".  "La mia purtroppo ne faceva solo 6". C'è della filantropia nell'aria, per fortuna, e il quotidiano La Repubblica ne rende conto tutti i giorni. Più penso a questi slanci di altruismo collettivo, più mi sento anch'io generoso. E questo grazie alla Repubblica, al suo direttore e al suo comitato di redazione.


* https://video.repubblica.it/natura/brasile-bagnanti-salvano-megattera-di-10-metri-spiaggiata-vicino-a-rio/283254/283869. Les images de l'article, en fait, sont émouvantes. J'attire néanmoins l'attention sur le titre du reportage : "Il cuore grande dei bagnanti" ("Le grand cœur des baigneurs"). L'Italie, c'est vrai, est le pays du mélodrame. 

4 commentaires:

  1. j'ai écrasé une souris qui agonisait
    depuis la veille, en l'écrasant sous une planche en bois. J'ai eu un
    peu de mal à m'en remettre. Mais je l'ai fait par pitié, est-ce que ça
    compte en tant que vacances morales et édifiantes?

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  2. Cela prête à controverse. Mais je pense que oui, si vous étiez en vacances.

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  3. Je voulais écrire, j'ai massacré une souris (ou euthanasié, ou supprimé) qui agonisait depuis la veille en l'écrasant sous une planche en bois etc...sans la répétition d'"écraser". Et si je n'étais pas tout à fait en vacances (enfin ce n'est pas ce que j'avais prévu au départ) ça ne compte pas?

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  4. Ce n'est pas une répétition, c'est un aveu. J'en déduis que vous l'avez écrasée très fort.

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