mercredi 11 octobre 2017

Cattiveria e cattività ( méchanceté et captivité).

 


J'ai découvert le blog de l'agronome et vétérinaire franco-canadien Charles Danten prouvant que tout le monde, heureusement, ne respecte pas l'obligation de béatifier la relation homme-animal de compagnie.  On y trouve des nombreux propos désenchantés sur les implication psychologiques (et pratiques) du rapport de domination qui lie le maître à son doudou (http://www.charlesdanten.com.).
En le parcourant, une formule a ravivé dans mon esprit une question que je me pose depuis un long moment. On traduit "animaux en captivité",  par "animali in cattività".  Le terme est bien utilisé mais il rappelle de près le mot cattiveria, à savoir, "méchanceté" (c'est la comparaison avec le français qui produit cet effet). J'ai ainsi réalisé que, dans ma tête, "état de captivité"  sonne comme "stato di cattiveria", à savoir "état de méchanceté". Mais alors, de quelle méchanceté s'agit-il ? Celle du maître qui a emprisonné l'animal ou  celle de l'animal rendu méchant par le fait d'être emprisonné?


Ho scoperto il sito dell'agronomo e veterinario franco-canadese Charles Danten dal quale si può evincere che non tutti, grazie al cielo, rispettano l'obbligo di beatificare la relazione uomo-animale. Ci sono molte considerazioni disincantate sulle implicazioni psicologiche (e pratiche), del rapporto di dominazione  che lega  il padrone al suo tesoruccio.  Una formula in italiano mi ha permesso di  mettere a fuoco una questione  che mi attraversa lo spirito da parecchio tempo.  "Animaux en captivité" è tradotto con  "animali in cattività". Il termine è adeguato, ma ricorda da vicino il termine "cattiveria".  Mi sono così reso conto che, nella mia testa, ma non credo essere il solo, "stato di cattività" suona come "stato di cattiveria". Ma allora, di quale cattiveria si tratta? quella del padrone che ha imprigionato l'animale o quella dell'animale, reso cattivo dalla prigionia?

3 commentaires:

  1. Il semblerait que cette méchanceté soit la même, si on en croit l'étymologie du mot qui viendrait (peut-être, si on se fie au Wikizionario) de captivus diaboli, prisonnier du diable. C'est parce que l'animal est prisonnier des humains qu'il devient... humain ?

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  2. Donc l'animal nous ressemble lorsque, à cause de nous (et du diable qui nous habite,) il devient méchant. J'aime bien cette idée d'un sujet humain et animal "captivus diaboli", elle permet d'expliquer plein de choses sons avoir recours à la psychanalyse.

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    1. Oui, d'ailleurs au Moyen Âge, ça devait être bien pratique. J'ai lu un certain nombre de lettres de rémissions (c'est quand le roi pardonne un crime à quelqu'un par une lettre) et souvent l'agresseur est présenté comme étant "poussé par l'Ennemi". Si c'est lui qui demande la rémission, ça lui permet de présenter la chose comme un acte involontaire et isolé. Si c'est la personne qui s'est faite agressée qui demande la rémission (parce qu'elle a involontairement tué son agresseur), ça permet de ne pas trop se demander quelles étaient les raisons au départ de l'agression. En plus, l'autre n'étant plus là pour se défendre...
      C'est une façon d'envisager les comportements à la fois totalement différente de la nôtre (aucun appel à la psychologie, psychanalyse pour expliquer la méchanceté et la violence) et en même temps assez proche (la personne violente est réduite à une sorte de pure méchanceté).

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