mardi 21 juillet 2020

L'Aïd-el-Kébir approche. Les polémiques aussi



 
Laurent de la Hyre (1650). Abraham sacrifiant son fils Isaac.

On attend avec impatience l'Aïd-el-Kébir, fête associée au sacrifice du  mouton qui commémore la foi indéfectible d'Ibrahim (Abraham). Cette année  elle démarre le 30 juillet. Les Musulmans l’attendent parce que c’est une échéance importante dans leur calendrier religieux. Les autres (pas tous, seulement la minorité qui exploite la cause animale à des fins extra-animalitaires) l’attendent parce qu’elle leur permettra, cette année encore, de prouver la supériorité morale de l’Occident sur les communautés qui continuent à pratiquer le sacrifice rituel*. Chez les Chrétiens aussi, tous les dimanches,  on pratique le sacrifice. Il s’agit d’un sacrifice cannibale et même « théophage » qui,  vu de l’extérieur, peut paraître bizarre et drôlement exotique. Mais c’est un sacrifice virtuel. Si on y verse du sang, ce n’est que sur un plan symbolique**. J’évoque cette échéance imminente parce qu’elle  me permet de préciser l’idée qui anime mon court ouvrage Faut qu’ça saigne. Écologie, religion et sacrifice***. Je commencerai par poser la question suivante : « A quoi sert le sacrifice ? ». (À suivre)


*Je tiens à préciser que je fais de l'humour. Je ne voudrais pas qu’un lecteur,  pieux mais peu futé, prenne ce propos au pied de la lettre.

** Ce qui du point de vue théologique  se discute, par ailleurs : le sang de la messe, pour le croyant, n'est pas métaphorique, il est  bien réel.
***  Publié cette année aux éditions Dépaysage

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