lundi 6 juillet 2020

Vidéos-shock : compassion ou délectation?


Spectateurs indignés regardant  une séquence insoutenable
Je reviens sur une hypothèse que je suggère dans « Faut qu’ça saigne ». Ce n'est pas automatique, bien entendu, mais la dénonciation des souffrances animales peut cacher l’attraction pour la scène sanglante  (on montre une scène « insoutenable » et  on la savoure sans honte, puisque c’est pour le bien des animaux)*. On m’a rétorqué, très sagement, que pour faire cesser les violences il faut bien les montrer. Cette explication devrait suffire, pourquoi chercher plus loin?  La question est délicate. Peut-on imaginer, à côté des motivations officielles ( « Je montre des animaux martyrisés pour que cela s’arrête ... »), l'existence de motivations inavouables du genre :
1) Je montre des animaux martyrisés parce que c’est excitant ;
2) Je montre un chat torturé à mort et un phoque décapité parce que ça déclenche la réaction : “il y a du sang, ça m'intéresse  ...”, réaction qui  m'assure un  scoop à bon marché;
3) « Je montre des sévices parce que cela me permet de gérer le débat, même si je n'ai rien à dire,  en qualité de "Maître des animaux" ("Qu'est-ce que l'animal? C'est un être souffrant dont je suis le représentant ...").
* Il n'y a rien de nouveau dans cette idée, comme bien le savent les lecteurs de  Freud. 

6 commentaires:

  1. https://www.corriere.it/cronache/20_luglio_05/foto-migrante-braccio-marinaio-pieta-mare-7b644902-beed-11ea-8284-a1c7a3d7e6e0.shtml

    commenta questa foto, se ne hai il coraggio

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  2. Io non ho generalizzato (prendo anzi le precauzioni necessarie). Tu perché lo fai?

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  3. Perché a te piace “giocare e vincere facile”

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    1. Scusami Anna, ma questa accusa richiede una precisazione. Quelli a cui piace vincere a buon mercato sono i « mostratori di sofferenze ». Far piangere è facile. Commuovere con i gattini anche. Esibire giornalmente tutta una serie di cadaveri piccoli, medi e grandi e istigare al linciaggio di qualche povero diavolo accusato (a ragione) di maltrattare gli animali, permette di far prosperare i giornali del settore (bassamente scandalistici, dal mio punto di vista) e alcune istituzioni filantropo-opportuniste. Il mio obbiettivo (banale, lo riconosco) è di mettere in luce la violenza dei molteplici Zorro che stanno confiscando a fin di bene il discorso sugli animali. Ma quel che dici è vero : smascherare le loro contraddizioni è un gioco da ragazzi (le mie sono altrettanto flagranti, evidentemente, ma qui stiamo parlando di loro).

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  4. E non affrontare le schifose retoriche sui tanti “bisognosi derelitti poveretti “ umana

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    1. Capisco il tuo ragionamento. Da questo punto di vista sei più coraggiosa di me.

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