lundi 22 février 2016

Drôles de trophées 3


William Holman Hunt, Isabella and the Pot of Basil, 1868


On peut garder aussi la tête de son amoureux à la maison. C'est la cas de Lisabetta da Messina, la protagoniste d'une nouvelle de Giovanni Boccaccio (Le Décaméron, quatrième journée, cinquième nouvelle).  Lorsqu'elle découvrit que ses frères,  contrariés par ses choix sentimentaux, avaient fait tuer son amant,  elle déterra le cadavre, découpa la tête et la dissimula  dans un pot de basilic qu'elle installa dans sa chambre.

Depuis que je connais cette histoire je regarde avec méfiance tout pot de basilic.

1 commentaire:

  1. Une autre forme de trophée :
    "(Un grand bras noir, celui du bourreau, sort de la citerne, apportant sur un bouclier d'argent la tête d'Iokanaan. Salomé la saisit. [...])
    Ah! tu n'as pas voulu me laisser ta bouche, Iokanaan. Et bien, je la baiserai maintenant. Je la mordrai avec mes dents, comme on mord un fruit mûr.
    [...] Tu n'as pas voulu de moi, Iokanaan. Tu m'as rejetée. Tu m'as dit des choses infâmes. Tu m'as traitée comme une courtisane, comme une prostituée, moi, Salomé, fille d'Hérodias, princesse de Judée! Et bien, Iokanaan, moi je vis encore, mais toi, tu es mort et ta tête m'appartient. Je puis en faire ce que je veux. Je puis la jeter aux chiens et aux oiseaux de l'air."
    Oscar Wilde, Salomé.

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