dimanche 28 février 2016

"J'veux du cuir"


Gloria Friedmann, Bonjour tristesse, Centre Pompidou 1996

L'autre jour j'ai entendu l'artiste Gloria Friedmann rappeler que chez les amis des animaux tout le monde n'a pas aimé son installation "Bonjour tristesse", créée à partir de la dépouille d'un cheval entièrement vidé de sa matière.  Pour relativiser la chose, elle  a rappelé que tout porteur de chaussures en cuir, au bout du compte, est un complice des tueurs d'animaux.


Pour décourager l'utilisation de chaussures en cuir de veau, je propose de faire comme pour les cigarettes : il faut d'abord les "banaliser", puisque les différences esthétiques incitent à la consommation. Comme modèle universel je suggère le mocassin, qui est sobre et unisexe.  Sur  chaque côté de la chaussure  on  gravera en lettres capitales la formule  : "Nuit gravement à la santé du veau".

1 commentaire:

  1. Après ce genre d'installation, "Peau d'Ane" n'est plus seulement une dénonciation de l'inceste.
    Au passage, et vous pourriez peut-être nous en dire un mot, je découvre en lisant l'article de Julien d'Huy : "Le motif de la femme-bison - Essai d'interprétation d'un mythe préhistorique - Mythologie française"( Academia edu), une théorie sur l'origine paléolithique de ce conte, qui serait une évolution du mythe de la "ménagère mystérieuse" ou "femme-animal trahie", représentée par exemple en Amérique du Nord par la renarde-ménagère ou la bisonne offensée (avec un exemple de relation sexuelle interespèces contrainte chez les indiens Pieds Noirs), ou en Europe par Mélusine, la femme-serpent, ou la chevaline Macha des Ulates qui nous ramène à Gloria Friedmann et à nos problèmes de chaussures. Mais avec les mocassins, on aurait tous l'air d'avoir fait Sciences Po dans les années 80.

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