vendredi 15 juillet 2016

L'obsoléscence du steak


Claude Monet 1864 Nature morte

Dans le supplément du monde de dimanche-lundi derniers, la journaliste Marlène Duretz consacre une enquête à  la consommation de viande qu'elle résume dans les termes suivants : "Jamais sans mon steak. Hors de pris, néfaste pour l'environnement et la santé, moteur de la souffrance animale, la bidoche n'a plus la cote. Un discours culpabilisant qui agace les carnivores de tout poil. Les viandards sortent les crocs.  (Marlène Duretz, "L'os à la bouche", Le Monde, cahier du  dimanche   - "L'Époque" -  10 et lundi 11 juillet)*.



Pendant la réalisation de son reportage la journaliste a eu la gentillesse de me solliciter, en tant qu'ethnologue qui a travaillé sur ce thème, en me posant deux ou trois questions. Je lui ai répondu en rappelant essentiellement que l'alimentation carnée  renvoie à l'imaginaire de la prédation et que  si manger beaucoup de viande, autrefois, marquait l'appartenance aux  élites, cette même habitude, aujourd'hui, classe le mangeur du côté des parvenus. Cet entretien m'a donné envie de développer la réflexion en ajoutant quelques points sur les implications symboliques  du refus du régime carnivore.  Je les exposerai par fragments, de façon un peu anarchique,  dans les billets qui suivent. 

*La version en ligne, pour les abonnés, est accessible à l'adresse : www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/07/.../mordus-de-viande_4966333_4497916.htm.. 

2 commentaires:

  1. Il me tarde de découvrir ces fragments anarchiques et de découvrir vos réflexions sur le sujet! En attendant, je vais lire l'article du Monde!

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  2. C'est imminent mais cela risque de vous décevoir, la frontière entre l'analyse critique et mes préjugés personnels n'étant pas toujours très claire.

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