mardi 19 juillet 2016

Manger de la viande (1). Les antécédents.



Mangeur de viande



On ne peut pas dissocier l'importance nutritionnelle de la viande des conditions sociales de son acquisition et de son partage.  Manger une proie ou une victime sacrificielle est une "mise en commun" de l'animal (et des responsabilités de sa mise à mort).  Il s'agit d'un "événement" qui marque la vie sociale du groupe.


Dans la Grèce ancienne, la consommation des viandes issues d'une chasse collective soudait le groupe autour de la proie (pour avoir le droit de s'assoir au banquet des adultes, nous rappelle Pierre Vidal-Nacquet,  il fallait avoir tué son premier sanglier). Même effet de cohésion par rapport à la  victime sacrificielle.  Manger la viande rituelle  permettait au citoyen d'afficher son appartenance et de  définir sa place au sein de la communauté. 

Bref,  manger de la viande était à la fois une "messe" et une "communion".

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