jeudi 13 octobre 2016

La chasse aux mouches dans l'ancien Empire mongol


Ruban tue-mouches et porte en PVC
"Je fais mon possible pour le ruban tue-mouche (j’en ai récupéré un dans la poubelle : je crains bien qu’avec le froid qui s’installe nos « ennemies » les mouches commencent justement à se raréfier et je n’ai pour appareil que des téléphones portables qui permettent de prendre des clichés au format « facebook », c’est loin d’être terrible). Je pourrai toujours vous en ramener un en souvenir, ce n’est pas lourd dans une valise".


Les sensibilités changent. Pour se procurer un ruban tue-mouches, désormais, il faut se rendre en Mongolie*.

* La photo et  le message sont de Typhaine Cann, jeune ethnologue brestoise alternant, dans ses terrains de recherche, les profondeurs de la mer d'Iroise et les plaines  illimitées de la steppe mongole où la question du bien-être animal, pour ce qui concerne les mouches, ne se pose pas (encore).

5 commentaires:

  1. Le ruban tue-mouches est un bon début pour un "Livre des merveilles" de notre siècle fascinant.

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  2. C'est vrai, au cours du siècle passé, lorsque les mouches étaient des ennemis, nous avons été particulièrement merveilleux et fascinants. Le ruban tue-mouches, aujourd'hui, est aussi une belle image pour symboliser notre attrait pour le réseau informatique.

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  3. Je crois pouvoir vous rejoindre sur le constat que ce n'était pas "mieux avant", l'homo sapiens est agressif depuis si longtemps (et curieux) qu'il a probablement bouffé du néandertalien. Mais je me disais que "les profondeurs de la mer d'Iroise et les plaines illimitées de la steppe mongole" auraient autrefois permis d'imaginer d'en ramener des trésors fabuleux, par exemple du temps de Kubilai Khan (Tiphaine Cann serait-elle sur les traces d'un lointain ancêtre ?). Mais il est vrai que ces rêveries finissent mal en général, quand elles se concrétisent, suscitant convoitises et conflits : le ruban tue-mouche ne devrait pas déclencher de guerre, en tout cas pas avec la France, je connais des maisons, voisines d'élevages bovins, qui en sont pourvues.
    Aujourd'hui, alors qu'on peut la voir comme un de ces trésors inestimables, à peine une nouvelle espèce vivante est-elle découverte qu'elle est en voie d'extinction sur un territoire menacé de pollution, à terme ( Lawrence Summers : "Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico […] Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays les moins avancés […]).*
    Sinon, si j'ai bien compris, vous voyez certains d'entres nous comme des bestioles assez sales collées à la toile. Mon pessimisme n'est pas très stimulant, mais heureusement, vous faites des identifications aussi joviales que Franz Kafka. L'araignée très salubre aura la dernière bouchée.

    * Note interne - Extrait du hors-série "l'Economie durable" d'Alternatives économiques.

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  4. Pour ma part, je me sens aussi bien une "bestiole assez sale" qu'un "ennemi des mouches". Nous sommes multiformes et contradictoires.

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  5. Et comme chacun(e) sait, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre...

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