jeudi 6 juillet 2017

Appeler un chat un chat (mais pas une chienne une chienne)



Chienne célèbre

Dans un post d'il y a quelques jour j'ai parlé d'une  femelle de dogue argentin, Iceberg, sauvée in extremis par une pétition qui a recueilli 340.000 signatures.  Je notais à l'occasion qu'en italien on a de plus en plus de mal à appeler "chienne" une chienne. C'est que le terme "chienne" est porteur d'une forte charge péjorative.  C'est terriblement machiste et cela vient de très loin. Dans une belle étude consacrée au chien et à la femme dans la Grèce ancienne*, l'anthropologue du monde ancien Cristiana Franco montre que la "canitude", chez nos prédécesseurs hellènes, était une prérogative partagée par les femmes et par les chiens. Les traits de cette "canitude" trans-spécifique sont tellement  complexes que pour bien les saisir il faut lire son ouvrage.

* Cristiana Franco, Senza ritegno. Il cane e la donna nell'immaginario della Grecia antica. Bologna, Il Mulino, 2003


In un post di qualche giorno fa ho parlato di  Iceberg, la femmina di dogo argentino salvata in extremis grazie a una petizione che ha raccolto 340.000 firme. Coglievo l'occasione per notare che in italiano chiamare cagna una cagna  è ormai inopportuno :  il termine "cagna" ha una forte carica peggiorativa. Questa connotazione negativa,  terribilmente maschilista, viene da lontano. In un bello studio consacrato al cane e alla donna nella Grecia antica, l'antropologa del mondo antico Cristiana Franco mostra che la "cagneria", presso i Greci, era una prerogativa condivisa dalle donne e dai cani. I tratti di questa "cagneria" trans-specifica sono così complessi che per capirli bene bisogna leggere il libro. 

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