jeudi 18 octobre 2018

Le propre de l’homme (violence manifeste et sadisme latent)


C’est la société ? Ce sont les gènes? C’est le destin ? C'est le diable? Toujours est-il que les sœurs de Cendrillon sont jalouses et méchantes. Leur méchanceté est indépendante de leur orientation politique, de leur QI et de leurs préférences alimentaires.  

On peut aimer les animaux et, en même temps, faire partie de ceux qui jouissent de la souffrance d’autrui. En fait, c'est une évidence, hormis les saints et les hypocrites nous sommes tous ambigus : à la fois altruistes et envieux, ouverts et  jaloux, bienveillants et  cruels (voire sadiques, le sadique étant celui qui aime « faire subir » et « voir souffrir »). Ce qui change d’un individu à l’autre est moins  la présence/absence de ces sentiments peu honorables que  leur intensité.  Je connais des personnes pour qui ce qui compte, ce qui donne le plus de plaisir,   est  moins sa propre réussite que l’échec des autres. Qu’ils mangent ou pas de la viande, par rapport à la question du taux de méchanceté,  devient secondaire. 


Je me demande si ce plaisir malsain pour la déconfiture de son prochain  (un plaisir de guillotineur) existe aussi chez les autres animaux. 

3 commentaires:

  1. Deux animaux humains allaient sur une route, lorsqu’un génie leur apparut. Le génie dit au premier :
    « Demande-moi ce que tu veux, et je te l’obtiendrai. Simplement, je ferai le double pour ton compagnon de route. De sorte que si tu me demandes cent pièces d'or, je lui en donnerai deux cents. » 
    Le premier homme marqua un temps, puis dit : « Crève-moi un œil… » 
    Conte populaire.

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  2. Les ressorts de cette mesquinerie sont en effet apolitiques. Ils sont à l’oeuvre chez certains adeptes de l’égalitarisme, qui sont plus mus par la crainte d’avoir moins que les autres, fussent-ils à l’abri de tout besoin matériel, que par un idéal de justice appliquant une équitable redistribution des richesses.
    On trouve aussi ce mauvais pli dans la fascinante acceptation des indécentes inégalités qui prévalent dans le libéralisme, en ce que beaucoup d’entre nous, très bien conditionnés, voient comme un idéal indépassable de remporter le jackpot, de manière totalement fantasmée.
    C’est la guerre de tous contre tous.Tant pis pour les maillons faibles.
    Le capitalisme respecte scrupuleusement cette « loi de la jungle ».
    Corrigez moi si je me trompe, mais nous sommes, me semble-t-il, en plein dans le champs d’exploration du désir mimétique chez René Girard.

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