Au premier plan, cerf taxidermisé (cliché SDB)
(Suite) Je comprends que des chasseurs puissent s’intéresser au brâme du cerf. Ils suivent le cerf tout au long de l’année, donc, pourquoi pas à ce moment-là ? Et puis, entendre le cerf qui pousse ses hurlements favorise sa localisation. Absorbé dans son enthousiasme reproductif, il est moins méfiant et on peut en profiter. On l’approche sans faire de bruit comme dans le jeu « un deux trois soleil » et, puisqu'on est bon tireur, on met fin à ses braillements par un tir impeccable qui lui permettra d’accéder au Walhalla des cervidés sans même s’en apercevoir.
Il se peut que, dans ses fantaisies, le chasseur se projette dans la scène nuptiale qu’il vient de bouleverser, mais ce n’est pas en lui posant la question qu’on en saura davantage. On trouve des indices qui vont dans ce sens, cependant, dans ses poèmes et ses souvenirs littéraires. J'en fais l'analyse dans mon article « Sur qui tire le chasseur ? Jouissances dans les bois », in Terrain, Jouir ? n. 67, 2017 librement accessible en ligne : https://journals.openedition.org/terrain/16152
(À suivre)
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