jeudi 17 décembre 2015

Cachez cette décapitation que je ne saurais voir



Dans un travail qui a déjà quelques années je m'interrogeais sur l'utilisation "pornographique" de la souffrance animale.  Accuser de sadisme tous ceux qui mettent au premier plan, pour des nobles raisons, les actes de barbarie,  serait injuste.  On peut néanmoins soupçonner certains "montreurs de sévices" de squatter la souffrance d'autrui à des fins personnels ou d'être fascinés par le spectacle qu'ils dénoncent ("Cachez cette décapitation que je ne saurais voir").  Ce n'est surement pas le cas de Madame Le Pen dont le seul objectif, en postant sur le net des scènes de décapitation, était d'illustrer la distance qui sépare les illuminés de DAESH des militants du Front National. Mais dans d'autre cas  le doute reste légitime.

Sur ce thème,  je renvoie à une chanson géniale et truculente de Sanseverino  :  "Les films de Guerre".


Les films de guerre c'est c'que j'préfère
Les films de guerre c'est c'que j'préfère

On dirait d'la bande dessinée,
On voit des prisonniers des bras arrachés,
Ils nous font quand même coucou
Derrière les barbelés
Pas rancuniers les gars
Merci
J'vous rappellerai

1 commentaire:

  1. Je me demande s'il n'y a pas une certaine jouissance à être méchant. Je ne peux pas m'empêcher de jubiler quand j'assassine un moustique et je suis restée regarder l'exécution du mouton que l'on s'apprêtait à découper (je reviens d'un terrain de deux mois dans l'ouest mongol). Curiosité "ethnographique" ou voyeurisme? Par contre j'ai tourné la tête quand Sergelen (mon "informatrice privilégiée" quoique je déteste cette expression), chez qui je vivais, a attrapé la souris qui gambadait depuis plusieurs jours dans la cuisine où nous dormions avec la "pince à feu" (галын хайч). Curieux tout de même, quand on prête attention à ce que l'on veut bien voir et ce qui nous révulse...

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