Giotto di Bondone : " Ezio Mauro, directeur de La Repubblica,
évangélisant ses lecteurs ".
Remis à
la mode par les sociologues, le terme habitus,
désigne une disposition d'esprit partagée par un groupe, une classe sociale,
une communauté. Transmis culturellement, l'habitus
s'incarne dans l'individu et devient une seconde nature.
Il y a
encore peu de temps, les Italiens allaient à la messe. Pendant la prêche, qui
contribuait largement à leur "formatage", ils écoutaient des histoires
édifiantes. Elles n'influaient pas forcément sur leur comportement, mais elles leur
faisaient du bien (cela fait toujours du bien d'entendre des histoires
édifiantes). Le lecteur de La Repubblica a gardé cette habitude. Il s'est laïcisé, c'est vrai, mais il a encore besoin de la bonne
nouvelle. Périodiquement, il ouvre son bréviaire, il baisse sa vigilance
critique et se laisse bercer dans
un monde de "cagnolini e cagnetti, micini e micetti". Pendant la prêche du 29 novembre, La Repubblica lui a parlé de Presley, un danois qui, tout en pesant 85 kilos, a peur de l'aspirateur et des
chiens plus petits que lui. Après on
est passé à Angel, petite chienne affamée sauvée de justesse par les membres de
Rescue From The Hart (organisation no profit). Même histoire pour Gito, un bébé orang-outan mal nourri et déshydraté, repéré par
les volontaires de l' International Animal Rescue (IAR)
et amené d'urgence dans le centre de réhabilitation de Ketapang, dans le Borneo occidental. On a appris que tout se passe bien, en revanche, pour Morena, l'oursonne orpheline qui a
récupéré 22 kilos en deux mois et qui retrouvera bientôt sa liberté.
Ite, missa est.