lundi 12 février 2018

Carnem levare (Le Carnaval au prisme de l'antispécisme)





Pieter Brueghel l'Ancien, Le combat de Carnaval et Carême, 1559, Kunsthistorisches Museum, Vienne


Il semblerait que le mot Carnaval vienne de Carnem levare (enlever la viande), et fasse référence au banquet  assez « charnu » qui dans la tradition chrétienne précédait la carême. D’un certain point de vue on pourrait qualifier le carnaval de  « fête de la viande ». Pour ne pas déplaire aux non-carnivores, qui sont  de plus en plus nombreux, il faudrait donc lui changer de nom. Mais dans la mesure où le mot carnaval signifie aussi, justement, « enlever la viande », on pourrait modifier le statut de cette fête politiquement peu correcte tout en gardant son nom. Le Carnaval deviendrait  ainsi  la fête des antispécistes, végans, et autres rabat-joie* qui, en diabolisant la consommation carnée, cherchent à enlever la viande de nos assiettes.

* De mon point de vue, pas de celui des veaux, des agneaux et des marcassins victimes de mes agapes.


Sembra che la parola Carnevale venga da carnem levare (togliere la carne) e faccia riferimento al banchetto piuttosto « carneo » che, nella tradizione cristiana, precedeva la quaresima. Da un certo punto di vista potremmo definire il Carnevale come la « festa della carne ». Per non spiacere ai non-carnivori, sempre più numerosi, dovremmo allora cambiare nome (raccolgo eventuali proposte). Ma, nella misura in cui la parola Carnevale significa in primo luogo « togliere la  carne » potremmo invece modificare lo statuto di questa festa politicamente scorretta  e conservarne il nome. Il Carnevale diverrebbe così la festa degli animalisti, vegani e altri "guastafeste" che, criminalizzando il regime carnivoro, cercano di togliere la carne dalle nostre mense.

3 commentaires:

  1. Dans mon cheminement vers le végétérianisme, j’ai arrêté depuis longtemps d’acheter de la viande de bébé mammifère. La séparation d’une mère et de son petit provoque une détresse particulièrement cruelle très repérable.
    Quand je suis invitée, je ne la refuse pas, pour ne pas être rabat-joie.
    J’ai osé mentionner mon aversion parfois, peu de gens semblent m’avoir entendue.
    La tentation totalitaire est très répandue.

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  2. Au sujet du Carnaval, alors qu'un Carnavaleux de Dunkerque explique très bien l'inversion des états (les hommes s'habillent en femmes, les blancs en noirs etc.), il y a une petite polémique sur le fait que des hommes blancs se soient peint le visage en noir. Ca serait raciste.

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    1. Votre remarque ravive ma mémoire : il y a quelques années je me suis intéressée à la naissance et à la fixation de la musique blues. Avant la guerre de Sécession (1861-1865 !)des musiciens blancs se barbouillaient de charbon de bois ou de cirage et caricaturaient la vie des Noirs . Ces « minstrels shows »avaient beaucoup de succès auprès du public... blanc bien sûr. Pour accéder eux-mêmes au monde du spectacle, les musiciens noirs étaient contraints dans un premier temps de se peinturlurer à la manière des minstrels blancs : une mise en scène de la caricature de leur propre culture donc.
      http://www.itineraires-blues.com/multimedia/affiches-de-minstrel-show/

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