vendredi 3 janvier 2025

Cimetières animal frendly

 


Giacomo Ceruti (1698 - 1767), Portrait de vieil homme avec carlin

Je viens de lire dans La Repubblica du 2 janvier une nouvelle qui fait écho aux remarques de mon dernier billet concernant l’effritement de l’ancienne frontière qui nous séparait des autres animaux.  La commune de Milan a décidé que, dorénavant, les propriétaires de chiens, chats, tortues, lapins, hamsters, furets, poissons et autres animaux de compagnie, pourront héberger dans leur tombe les cendres de leurs protégés.

Pour de nombreux citoyens c’est sûrement un pas en avant. D’autres se sentiront dépaysés : ils prévoyaient d'être enterrés dans un cimetière. Ils auront le sentiment d’être enterrés dans un zoo.

2 commentaires:

  1. Ça va donner des cimetières pharaoniques.
    Meilleurs vœux.

    Armelle Sêpa.

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  2. Meilleurs vœux à vous.
    En changeant de registre, votre remarque humoristique me fait penser à l’ambiguïté de l’amitié homme/animal (même dans les cas les plus nobles) : s’agit-il d’un rapport vraiment égalitaire où d’un rapport de pouvoir habilement dissimulé ? J‘ai consacré quelques pages à cette question dans un texte qui s’appelle « Zoophiles et ethnophiles. L’amitié homme/animal comme modèle de subordination (L'éloquence des bêtes etc.) ». Les Pharaons, paraît-il, se faisaient accompagner dans l’Au-delà par toutes sortes de subalternes. Cela risque de se reproduire.

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