mercredi 28 février 2018

Mondes



On a beaucoup épilogué autour de la formule de Martin Heidegger selon laquelle l’animal serait « pauvre en monde ». Des panneaux comme celui-ci montrent que certains animaux partagent cette caractéristique avec leurs propriétaires.


Si è parlato molto della formula di Martin Heidegger secondo cui l'animale sarebbe « povero di mondo ». Pannelli come questo dimostrano che certi animali condividono questa caratteristica con i loro proprietari.

lundi 26 février 2018

Baisser le thon (le marché de Tsukiji)

Thon pensif


On pourrait presque affirmer que les pécheurs traditionnels (ceux qui ne pratiquent pas l’aquaculture)  sont les derniers représentants  du paléolithique. Comme nos ancêtres préhistoriques,   ils n’élèvent ni cultivent la ressource qu’ils exploitent.  Leur approche du vivant est de l’ordre de la prédation : la nature produit une ressource dite spontanée, eux ils se limitent à  la ramasser*. 

Cela peut rapporter gros. Je viens d’apprendre  que dans le marché de Tsukiji, à Tokyo, certains thons sont vendus  à 8.000 euros le kilo.

*Ils la prélèvent pour nous, donc inutile de faire du moralisme

Potremmo quasi affermare che i pescatori tradizionali (quelli che non praticano l’acquacoltura), sono gli ultimi rappresentanti del paleolitico. Come i nostri antenati preistorici non allevano né coltivano la risorsa che sfruttano. Il loro approccio è di carattere predatorio : la natura produce una risorsa spontanea, loro si limitano a prelevarla.

Può fruttare parecchio. Ho appena saputo che al mercato di Tsukiji a Tokio certi tonni sono venduti a 8.000 euro al chilo.

samedi 24 février 2018

Le retour du Basilic




Basilic ne correspondant pas à celui du récit

Ce qui est beau, dans le folklore, c’est que la cohérence n’est pas la plus grande de ses préoccupations. Voici, après celle du 6 février, une autre représentation du Basilic recueillie par Daniela Perco et Marco Zoldan dans les Alpes de Vénétie :

D. Le Basilic ? Vous avez jamais entendu ?
(…) Le Badalisch était ici, sous la propriété de mon père, il y a encore le mur,  il était là-haut avec le bétail et là derrière il y avait les fameuses plantes de charme blanc.  (…)  Alors, on m’a expliqué que le Badalisch était un animal long 30-40 centimètres, il a la tête comme un crapaud, la queue très fine, il a quatre pattes, mais le crapaud est plus étroit, celui-ci plus long, il ressemble à ces reptiliens de l'Amérique Latine. Un de mes oncles, ici, l’a rencontré : le Badalisch souffle, il ne mord pas, mais avec un souffle, une projection de son air, il endort celui qu’il  atteint, et comme seul médicament il n’y a que le lait qui le fait vomir. Et il vomit toujours vert, comme l’herbe, pendant huit jours (…). Mon oncle est resté dans son lit pendant huit jours, toujours groggy, toujours à boire du lait, du lait, il s’est désintoxiqué et après il est redevenu normal comme avant*.

Il bello del folclore è che la coerenza non fa parte delle sue principali preoccupazioni. Ecco, dopo quella del 6 febbraio,  un'altra rappresentazione  del Basilico raccolta da Daniela Perco e Marco Zoldan.
D. Il Badalisch l’ha mai sentito ?
(…) Il Badalisch era qua, sotto (la proprietà) di mio padre, (…) lassù con le bestie e là dietro c’erano le famose piante di carpine bianco. (…) Allora mi hanno spiegato che il Badalisch era un animale lungo 30-40 cm. , ha la testa come un rospo, ha la coda fina fina, ha quattro zampe, però il rospo è più stretto e questo è più lungo, assomiglia a quei rettili che fanno vedere, che ci sono in America Latina. C’era qui un zio (che l’ha incontrato); quello soffia non morde, ma con la soffiata, con una spruzzata della sua aria, chi viene colpito si addormenta, e per unica medicina non c’è altro che il latte che lo fa vomitare, e  vomita sempre verde come l’erba, per otto giorni. (…) [Mio zio è rimasto a letto] otto giorni, sempre semi-intontito,  sempre bere latte, latte, si  è disintossicato e dopo è ritornato normale come prima”.
* Leggende e credenze di tradizione orale della montagna bellunese, édité par Daniela Perco et Carlo Zoldan (Museo etnografico della Provincia di Belluno, Quaderno 16, Serravella 2001, p. 96-97)


jeudi 22 février 2018

Tu quoque mi fili (à quoi servent les chats)



Je reviens sur les histoires de sauvetages, maternages, fidélités à preuve de cercueil (le chien inconsolable veillant sur la tombe de son maître) qui constellent la chronique animalitaire du quotidien Repubblica. Ces mêmes récits édifiants traversent également l’espace médiatique français, bien entendu. Mais je resterai en Italie, aujourd’hui, pour annoncer la parution d’une nouvelle rubrique du Corriere della Sera confiée à la journaliste Costanza Rizzacasa d’Orsogna. Elle débute comme cela :

« Milo, mon fils, a quatre ans et demi et a peur de tout. Je passe une bonne partie de mon temps à le rassurer. Je lui assure que je le protégerai du loup-garou la nuit et du croque-mitaine des escalier le jour ; que si je me lève du lit, après je reviendrai, que si je quitte la maison je reviendrai aussi, que si je le prends dans mes bras ou je le pose sur la table je ne le laisserai pas tomber. Que si je vais mal, après j’irai bien. J’oubliai … Milo est un chat. Il a les cheveux très noirs et les yeux jaunes, il pèse un peu plus de trois kilos ».

En lisant ces quelques lignes j’ai tout de suite pensé à Paul Yonnet, sociologue français, et à ses réflexions sur l’amour pour les animaux d’appartement :

« Les animaux familiers, eux, sont tels que l’on voudrait que les enfants soient, obéissants, privatisés autour d’exclusives relations, admiratifs, réglés, sans surprise, dépendants mais sachant remercier le maître, et il le resteront leur vie durant. Seule la mort interrompra la relation au maître. Ce qui caractérise en effet plus que tout la pratique de l’animal familier réside dans l’infantilisation permanente et active des conduites de la bête (…) ». (Paul Yonnet, Jeux, modes et masses – 1945-1985,  Paris, Gallimard, 1985, p. 218.

L’ouvrage a déjà quelques années. L’utilisation des chats aurait-elle   changé ? Nous verrons.

Torno sulle storie di salvataggi, cure materne, fedeltà a prova di tomba (cane inconsolabile che veglia la salma del padrone) che costellano la Cronaca animalitaria del quotidiano La Repubblica. Questi stessi racconti edificanti attraversano lo spazio mediatico francese, naturalmente. Ma oggi vorrei restare in Italia per annunciare la comparsa di una nuova rubrica del Corriere della Sera gestita dalla  giornalista Costanza Rizzacasa d’Orsogna. Comincia così :
« Milo, mio figlio, ha quattro anni e mezzo e ha paura di tutto. Molto del nostro tempo insieme lo passo a rassicurarlo. Che lo proteggerò dal Babau di notte e dal mostro delle scale di giorno. Che se mi alzo dal letto torno, se esco di casa torno, se lo prendo in braccio o lo poggio sul tavolo non lascerò che cada. Che se sto male poi sto bene. Dimenticavo, Milo è un gatto. Ha i capelli neri neri e gli occhi gialli, pesa poco più di tre chili ».
Ho subito pensato a Paul Yonnet, sociologo francese, e alle sue riflessioni sull’amore per gli animali d’appartamento : « Gli animali d’appartamento sono come vorremmo che fossero i bambini, obbedienti privatizzati in una relazione esclusiva, ammirativi, disciplinati, dipendenti ma capaci di ringraziare il padrone. Solo la morte interromperà la relazione con il padrone. Quel che caratterizza  principalmente la pratica dell’animale d’appartamento risiede nell’infantilizzazione permanente e attiva delle sue condotte (…) ».  (Paul Yonnet, Jeux, modes et masses – 1945-1985,  Paris, Gallimard, 1985, p. 218. Il libro ha già qualche anno. L’utilizzazione dei gatti, nel frattempo,  è forse cambiata ? Non si direbbe. Vedremo.





mardi 20 février 2018

Se faire bichonner par un policier américain (nouvelles du bestiaire de Repubblica)


On sait bien que les policiers américains font un travail difficile, avec ces noirs émotifs qui fomentent des tumultes pour un oui ou pour un non, ces voyous mexicains  à ramener  aux frontières, ces pistoleros du cru qui n’ont pas de murs à franchir pour décharger  sur autrui leurs fusils d’assaut (dix sept  morts d’un seul coup il y a juste quelques jours). Tout le monde soutient les défenseurs de la loi. Je ne comprends donc pas le besoin d’inonder le net  par des images édifiantes comme celles qui viennent d’être  diffusées par le Daytona Beach Police Department :

https://video.repubblica.it/natura/usa-cucciolo-salvato-dal-gelo-coccole-e-coperte-dei-poliziotti/297035/297654

Je ne comprends non plus qu’un  quotidien  sérieux comme  Repubblica, depuis quelques temps,  se prête  à ce genre de publicité. Ce n’est plus du journalisme, c’est de la propagande.



Lo sappiamo tutti che i poliziotti americani svolgono un lavoro difficile, con tutti quei neri ipersensibili che fomentano disordini per futili motivi, i malviventi messicani  da respingere alla frontiera, i pistoleri locali che non hanno muri da attraversare per scaricare sul primo che passa i loro semi-automatici in vendita libera al supermercato (diciassette morti in un colpo solo, qualche giorno fa). Tutti sostengono i garanti della legge. E allora non capisco perché inondare la rete di immagini edificanti come quelle recentemente  diffuse dal Daytona Beach Police Department. E non capisco perché un quotidiano serio come Repubblica, da qualche tempo, si presti a questo genere di pubblicità. Non è più giornalismo, è pura propaganda. E buongiorno l'iniziativa  "Repubblica delle idee". Quali idee? A volte sorge il dubbio che parlare del mondo animale aiuti  la gente - compreso il sottoscritto verosimilmente - a rincitrullire. 

dimanche 18 février 2018

La leçon de la dorade


Conversation entendue chez  la marchande de poissons :

- J’ai bien aimé le dorade de l’autre jour. Mais ces dorades de l’Atlantique, il faut quand même le reconnaître, sentent assez fort. Et ma femme m’a grondé.

- Vous n’avez qu’à la quitter.

Conversazione al mercato del pesce :

- L’orata dell’altro giorno mi è piaciuta molto. Ma queste orate dell’Atlantico, bisogna riconoscerlo, hanno un odore piuttosto forte.  E mia moglie mi ha sgridato.

- E allora la lasci.  

vendredi 16 février 2018

Un Carpaccio à la coréenne


Dans les restaurant de Corée du Sud  - on en parle beaucoup en ce moment -  on peut déguster de la viande de chien. Cela trouble notre sensibilité d'Occidentaux. Moi aussi, tout en étant curieux,  j’aurais  du mal à manger du chien. C’est dire si j’ai des préjugés.  


Nei ristoranti della Corea del Sud - se ne parla molto – viene servita della carne di cane. La cosa turba noi Occidentali. Io stesso, pur essendo piuttosto curioso, stenterei a mangiare del cane (che sia in umido, Carpaccio, alla griglia e ancor meno bollito). Questo la dice lunga sui miei pregiudizi.

mercredi 14 février 2018

Luctus in morte passeris (et criceti)


Le monde bouge, les formes de l’affection aussi. L’autre jour Belen Aldecosea s’apprêtait à décoller pour la Florida avec Pebbles, son  hamster nain bien aimé. À la dernière minute la compagnie aérienne n’a pas donné son accord. Sommée par le steward de libérer la bestiole ou de la noyer dans la cuvette du WC la jeune étudiante  a opté pour la seconde solution. Dès son arrivée elle a porté plainte contre la compagnie aérienne qui nie avoir suggéré la suppression du clandestin.  Selon l’association PETA la compagnie Spirit Airlines, ainsi que  Belen Aldecosea, devraient être poursuivies pour actes de cruauté.



Pleurez, O Amours
et vous aussi hommes vénérables :
le passereau de mon amie est mort,
Le passereau, que la délicieuse enfant
aimait plus que ses propres yeux.
Car il était si doux
ainsi qu’une fille connaît sa mère,
qui de son giron n’a jamais bougé,
Mais il sautait ici et là
mais jamais de sa maîtresse loin ne partait.
Il chemine désormais de par l’obscurité
où, entendons nous dire,
jamais on ne revient.
O vous qui dévorez tout ce qui est beau :
Un tel oiseau si agréable
o malheur ! pauvre oiseau !

CATULLI CARMEN III C.V. CATULLI CARMINUM LIBER
litterarum –  Traduction de  Jacky Lavauzelle


Il mondo cambia e, con lui, i modi di voler bene. L’altro giorno Belen Aldecosea stava decollando per la Florida insieme a Pebbles, il suo amato criceto. All’ultimo momento la compagnia aerea ha impedito al criceto di partire. Invitata dallo steward a liberare la bestiola o a farla sparire nel WC dell’aereo la studentessa ha optato per la seconda soluzione. All’arrivo ha sporto denuncia contro la compagnia aerea che nega di aver suggerito la soppressione del clandestino. Secondo l’associazione PETA la compagnia Spirit Airlines, ma anche Belen Aldecosea, andrebbero perseguite per atti di crudeltà.


Piangete, o Veneri e voi Amorini,
e quanti sono disposti all'amore.
È morto il passero alla mia ragazza,
il passero, tesoro della mia ragazza;
lei lo amava più dei propri occhi,
perché era dolce come il miele e la riconosceva
così come una bimbetta la sua mamma;
mai che si scostasse dal suo grembo
e, saltellando intorno qua e là,
cinguettava sempre, solo rivolto alla sua padrona.
Ora procede per una strada oscura,
là donde si dice che nessuno torni.
Maledizione a voi, maledette oscurità infernali,
che inghiottite ogni cosa graziosa:
un passero così carino voi m'avete rapito.
Che brutta azione! Che passerotto infelice!
Ora per colpa tua, gonfi di pianto, sono arrossati
gli occhi soavi della mia ragazza.



lundi 12 février 2018

Carnem levare (Le Carnaval au prisme de l'antispécisme)





Pieter Brueghel l'Ancien, Le combat de Carnaval et Carême, 1559, Kunsthistorisches Museum, Vienne


Il semblerait que le mot Carnaval vienne de Carnem levare (enlever la viande), et fasse référence au banquet  assez « charnu » qui dans la tradition chrétienne précédait la carême. D’un certain point de vue on pourrait qualifier le carnaval de  « fête de la viande ». Pour ne pas déplaire aux non-carnivores, qui sont  de plus en plus nombreux, il faudrait donc lui changer de nom. Mais dans la mesure où le mot carnaval signifie aussi, justement, « enlever la viande », on pourrait modifier le statut de cette fête politiquement peu correcte tout en gardant son nom. Le Carnaval deviendrait  ainsi  la fête des antispécistes, végans, et autres rabat-joie* qui, en diabolisant la consommation carnée, cherchent à enlever la viande de nos assiettes.

* De mon point de vue, pas de celui des veaux, des agneaux et des marcassins victimes de mes agapes.


Sembra che la parola Carnevale venga da carnem levare (togliere la carne) e faccia riferimento al banchetto piuttosto « carneo » che, nella tradizione cristiana, precedeva la quaresima. Da un certo punto di vista potremmo definire il Carnevale come la « festa della carne ». Per non spiacere ai non-carnivori, sempre più numerosi, dovremmo allora cambiare nome (raccolgo eventuali proposte). Ma, nella misura in cui la parola Carnevale significa in primo luogo « togliere la  carne » potremmo invece modificare lo statuto di questa festa politicamente scorretta  e conservarne il nome. Il Carnevale diverrebbe così la festa degli animalisti, vegani e altri "guastafeste" che, criminalizzando il regime carnivoro, cercano di togliere la carne dalle nostre mense.

samedi 10 février 2018

Surveillé spécial






Je ne saurais pas dire pourquoi, mais parfois j’ai le sentiment d'être surveillé.


Non saprei dire perché, ma a volte ho l’impressione di essere sorvegliato

jeudi 8 février 2018

Balthus et son chat


Je m’apprêtais à utiliser cette image de Balthus pour commenter un article sur les chats. Mon Surmoi est intervenu et m’a dit : « Fais attention, que va-t-on penser de toi ? Tu ne vas quand même pas cautionner ce personnage controversé!».  Je lui ai fait remarquer que Balthus, à l’époque du dessin*, n’avait que douze ans et que ces précautions  de bienpensant,  en tout cas,  me paraissaient assez mesquines. Depuis, on ne se parle plus.

*Dans la version précédente de ce post  j’avais écrit « dessein » (en italien on dit disegno …).  En fait il s’agit d’un dessin mais aussi d’un dessein, peut-être,   que Balthus a réalisé dans les tableaux qui ont suivi.


Mi apprestavo a utilizzare questa immagine di Balthus per commentare un articolo sui gatti. Il mio Superio è intervenuto dicendomi « Non vorrai mica appoggiare un personaggio così controverso. Cosa penseranno di te ? ». Gli ho fatto notare che Balthus, all’epoca del disegno, non aveva che dodici anni, e che queste precauzioni da benpensante, in ogni caso, mi sembravano veramente meschine. Da allora non ci parliamo più. 

mardi 6 février 2018

Beau comme un dragon

Ulisse Aldovrandi, Serpentium et Draconium, Bologne, 1642

Q. Et le Basilic ? C’était quoi le Basilic ?

Eh, le Basilic c’était comme un dragon … des dragons … ils disaient qu’ils voyaient le dragon qui partait du lac du Coldai et qui arrivait jusqu’à l’autre lac, le lac Franthei. Il arrivait là finalement, ils disaient qu’il y avait le dragon.

Q.- Et il était fait comment ? Que faisait-il ?

Le dragon ? Je ne sais pas … il était fait comme un oiseau, avec le bec, avec la queue comme un poisson, d’une couleur … Le Basilic ressemblait à … beaucoup l’appelaient Basilic, d’autres le dragon, c’était une chose, le Basilic était une chose … je ne saurais même pas dire.

Extrait de Harry Potter ? Pas du tout :   Leggende e credenze di tradizione orale della montagna bellunese, édité par Daniela Perco et Carlo Zoldan (Museo etnografico della Provincia di Belluno, Quaderno 16, Serravella 2001)

D. E il Basilisco ? Che cos’era il Basilisco ?
Eh … Il Basilisco era come un drago … draghi … dicevano di vedere il drago che partiva dal lago del Coldai e che arrivava fino all’altro lago, il lago Franthi, arrivava lì, insomma, dicevano che c’era il drago.
D. E come era fatto ? cosa faceva ?

Il drago ? Non lo so … era fatto come un uccello con il becco, con la coda come un pesce, di colore … Basilisco sembrava … tanti lo chiamavano Basilisco, altri il drago, una cosa, una cosa, il Basilisco era una cosa … non so neanche.

dimanche 4 février 2018

La rubrique des chiens écrasés (Ringo est mort)


Chiens d'antan

Dans le passé on parlait de « Rubrique des chiens écrasés » pour indiquer un espace journalistique consacré à des faits sans importance.  Les chiens ayant changé de statut, cette formule est devenue obsolète. L’autre jour à Bisceglie (province de Bari)  une voiture a terrassé Ringo, un « chien libre » (autrefois on l’aurait qualifié de chien errant) connu dans les environs. Le ton adopté par le journaliste de La Repubblica a de quoi  interpeller :  le chien a été tué par une auto pirata (voiture pirate). Une marche au flambeau est organisée par la population « indignée » qui « demande justice ».

Morale : on sort du virage, on tombe sur Ringo et on l’écrase.  On devient automatiquement un « pirate de la route », on provoque une manifestation populaire et il faut remercier le ciel si on n’est pas lynché*.

Heureusement qu’il s’agissait d’une auto et non pas d’une moto pirata, autrement les victimes auraient été deux.

* Ici j’exagère. De toute façon, en ce qui me concerne,  je peux prouver qu’au moment des faits j’étais à Brest.

https://video.repubblica.it/edizione/bari/bisceglie-sfila-in-lacrime-per-il-suo-ringo-il-cane-randagio-ucciso-da-un-auto-pirata/295607/296223?video&ref=RHRD-BS-I0-C6-P3-S2.6-T1

In passato, in Francia,  si parlava di « rubrica dei cani schiacciati » per indicare uno spazio giornalistico consacrato a fatti senza importanza. Questa formula è ormai obsoleta poiché i cani di oggi non sono più come quelli di ieri. L’altro giorno a Bisceglie (provincia di Bari) una macchina ha ucciso Ringo, un “cane libero” (una volta sarebbe stato definito randagio o errante) conosciuto nella zona. Il giornalista della Repubblica parla di un’ “auto pirata” e annuncia una  “fiaccolata” organizzata da una popolazione “indignata” che “chiede giustizia”. Uno esce dalla curva, sbuca su Ringo e lo schiaccia. Diventa immediatamente un pirata della strada, solleva una manifestazione popolare e può ringraziare il cielo se non viene linciato. Meno male che si trattava di un’auto e non di una moto pirata, altrimenti le vittime sarebbero state due.


vendredi 2 février 2018

Autour des chats d’Anne Franck




Je viens de lire un bel article d’Anna Mannucci sur les chats d’Anne Franck*. Je ne le traduis pas parce qu’il est trop long. Elle nous parle de l’importance des chats (des membres de la famille à part entière) bien avant l’ émergence de l’« animalisme » contemporain.  Lorsque je pense à cette époque je me pose automatiquement la question suivante : à quoi ressembleraient les délateurs d'aujourd'hui ? Je rencontre  tous les jours des individus qui affichent des positions modérées par simple opportunisme. Pendant que je leur sourie et  je leur serre la main je me demande : où se seraient-ils rangés ? Et de quel côté se rangeraient-ils si l’intolérance et l’autoritarisme devaient revenir ? Dans le doute, je cherche à garder mes distances.



Ho appena letto un bell’articolo di Anna Mannucci sui gatti di Anne Franck. Non lo traduco perché è troppo lungo. Parla dell’importanza dei gatti – membri della famiglia a pieno titolo – ben prima della nascita dell’animalismo contemporaneo. Quando penso a quell’epoca mi pongo automaticamente la domanda seguente : a cosa somiglierebbero i delatori contemporanei? Incontro ogni giorno individui che sfoggiano posizioni moderate per semplice opportunismo. Mentre sorrido e  stringo loro la mano mi chiedo : dove si sarebbero schierati? Da che parte si schiererebbero se l’intolleranza e l’autoritarismo dovessero tornare? Nel dubbio, cerco di tenere  le distanze.