vendredi 30 juin 2023

Les visiteurs de mon blog 5). « Nous sommes des robots »

Jean-Siméon  Chardin (1699 - 1779). Les Bulles de savon 

« Dites-moi que vous n’êtes pas des robots ». « Mais c’est évident que nous sommes des robots. Et si nous ne sommes pas des robots, on te laisse choisir, nous sommes des bugs.  Peux-tu croire sérieusement qu’une communauté toute entière, exotique par surcroit, se passionnerait d’emblée pour tes balivernes ? ».   

J’imagine cet échange à propos des habitants de Singapour qui, depuis deux semaines, consultent par centaines mon blog. Existent-ils vraiment? C'est très improbable. À l'origine, il y a surement un dysfonctionnement technique ou un malentendu. Demain ils auront disparu comme une bulle de savon, sans laisser aucune trace.

mercredi 28 juin 2023

Des sangliers et des vignes (dans une société qui s’hybride)

 

  La dolce vita. Sangliers en promenade dans le centre de Rome (cliché : Il Corriere della Sera)

Avant-hier  j’ai assisté à la  soutenance de la   thèse de  Carole Marin « Sauvage en ville. Le sanglier bordelais »*. Un très beau travail, à en juger de la présentation. Il a été question de stratégies et de tactiques, d’idéologie, d’enquête de terrain,  de suivi GPS, d’interdisciplinarité …  On a appris plein de choses autour de   la « lutte contre l’ensauvagement spontané de la nature urbaine » et ses enjeux culturels et politiques.

Ce qui passionne, dans le sanglier, c’est son « affordance »  symbolique**  : à lui seul, il résume le caractère hybride du monde où nous vivons. Diurne et nocturne à la fois, sauvage mais de plus en plus enclin à socialiser avec l’humain, passant son temps  entre le fourré et les champs, le sanglier  remet en cause nos catégories habituelles, et notamment l’opposition domestique/sauvage. Pour comprendre sa logique et lui faire face, nous sommes obligés de nous hybrider à notre tour. Le géographe devient ethnologue, le chasseur devient écologue, l’éthologue devient pisteur (et c’est relativement facile parce que cette hybridité, au bout du compte, est déjà en nous,  habités comme nous sommes par plusieurs instances  à la fois).

Tout le monde a salué avec enthousiasme la qualité de cette recherche. À un certain moment, un membre du jury particulièrement scrupuleux a émis quelques critiques (ça fait partie du rituel,  il n’y a pas d’initiation sans brimades, nous rappelle Durkheim)***.  La tension, soudainement, a augmenté. Il y avait du cynégétique dans l’air.  Ça a duré quelques minutes. Loin d’être aux abois, la candidate a réagi calmement, en argumentant ses choix et en profitant des questions pour confirmer sa maîtrise  du sujet.    

Je ne sais pas comment ça c’est terminé. Très bien,   j’imagine.

* Thèse de doctorat en géographie, Bordeaux 3, sous la direction de Laurent Couderchet et de Nicolas Lemoigne.

**Dans le sens qu’il semble tout prêt pour des emplois symboliques qui sautent aux yeux.

*** Ça portait au départ sur des oublis bibliographiques. On peut comprendre. Il faut reconnaître que, lorsqu’on travaille depuis longtemps sur un sujet marginal qui a pris de l'importance (c'est le cas du statut de l'animal), on aime figurer dans l'état de l'art dressé par les jeunes chercheurs.  Lorsqu'on n'apparaît pas dans les bibliographies des collègues travaillant sur les mèmes questions, c'est encore plus vexant.

lundi 26 juin 2023

Les visiteurs de mon blog 4). Les Russes

 

Pendant un long moment, sur mon blog, les Russes se comportaient comme les Américains : des passages relativement nombreux, épisodiques, et des disparitions éclair. C’est chic, me disais-je, d’être visité par les descendants de Tolstoï et de Dostoïevski. S’agirait-il des adversaires de Poutine qui trouvent dans les réseaux occidentaux la liberté de parole qui manque chez eux ?* C'est peu probable, ils en profiteraient pour s’exprimer. Il s’agit plus vraisemblablement de l'action aléatoire d'un moteur de recherche. Sur quels mots-clé serait-il  programmé ? En confrontant les billets les plus visités, j’ai cru repérer le mot « viande ». Mes  visiteurs russes, si mon hypothèse est fondée,   sont  des industriels de l’agro-alimentaire en quête de renseignements sur les tendances du marché international.

* Cette liberté commence à manquer même chez nous - Julian Assange et Edward Snowden ne diraient pas le contraire -  et c’est important de le rappeler. Mettre les deux réalités sur un même plan, cependant, me paraît injuste voire même irresponsable.

samedi 24 juin 2023

Peut-on oublier Berlusconi?

 

 

Ma pensée, avec un peu de retard, va à Silvio Berlusconi, homme politique, d’affaires, et de théâtre*.

* On le voit ici avec Madame Vittoria Brambilla - cf. mes billets du 10 juin et du 21 janvier 2023. Mon père trouvait  les blagues du Cavaliere particulièrement déplacées. À chacune de ses  sorties  il déclarait :  « Il n'est pas intelligent, il est juste très malin ». Je lui répondais : « Ça se discute,  papa,   moi non plus je n'aime pas Berlusconi ... mais il semblerait qu'il y a différents types d'intelligence ». « C'est possible, mais je reste de mon avis ».

jeudi 22 juin 2023

Les visiteurs de mon blog 3 (Les Américains)


L’image qui me vient à l’esprit pour décrire les  autres visiteurs de mon blog est celle des oiseaux migrateurs. De temps en temps, un vol inattendu atterrit. Il reste là pendant quelques jours ou quelques semaines, et après il repart.

Le cas des Américains est assez particulier.  Un groupuscule est presque toujours présent (des lointains parents émigrés aux États-Unis à la fin du XIXème siècle?) Les autres arrivent pendant que je dors. Je les trouve  le matin, comme des litornes au pied des pommiers à la fin du mois de novembre*. Ils n'interviennent jamais. J’en déduis qu’ils sont là par hasard.

Pendant un moment, à vrai dire, ces visiteurs américains se sont mis à communiquer. Mais après deux ou trois jours, j'ai compris que leurs messages ne m’étaient pas adressés, juste des formules génériques pour engorger mon blog.  Tous les matins j’avais une dizaine de tiques à arracher. C’était à l’époque où je m’étais permis de plaisanter sur la CIA (ce propos montre à quel point je peux être mythomane et paranoïaque). Je parlais de Trump, il me semble, ou de Julian Assange.  

Assange, justement : qu’est-il devenu ? 

* Les litornes (turdus pilaris)  peuvent être assez nombreuses. Le matin, à la saison froide, on les voit sautiller dans les vergers, notamment lorsqu'il a neigé. On cherche à les approcher et elles s'en vont.

mardi 20 juin 2023

Bonne nouvelle pour les ours


Le transfert de l'ourse Jj4 en Roumanie

Bonne nouvelle. On a peut-être trouvé un refuge en Roumanie pour Jj4, l’ourse qui au mois d'avril a  euthanasié*  un « runner »** dans la région de Trento (il courait, alors que dans la « terre des ours » il ne faut surtout pas le faire, ça les perturbe)***.

Je lis dans le Corriere della Sera qu’on veut changer de nom à cette ourse malheureuse qui n’a fait que répondre à ses automatismes biologiques. On l'appellera « Speranza ». Espoir de quoi ?  C’est évident : espoir qu’elle n’arrive pas à s’échapper du refuge  pour tuer un autre coureur.

 

* Moi aussi, on le voit,  je deviens de plus en plus sensible aux nuances verbales du politiquement correct.

**  En Italie on dit runner. Quelle est la différence entre un runner et un corridore à savoir un coureur ? Mystère.

** Et pourtant il le savait. S’agirait-il d’un suicide masqué ?

dimanche 18 juin 2023

Les visiteurs de mon blog 2) : les Français

 

Inutile de préciser que l’identité des visiteurs de ce blog  reste pour moi inaccessible*. Tout ce qu'il m'est donné de savoir  c’est que, pendant certaines périodes, aucun Italien n'a visité mon blog (y compris, donc, Giuseppe, Letizia etc.). Avec les Français ça marche un peu mieux. Je peux compter sur un petit nombre d'interlocuteurs assidus et bien intentionnés qui contribuent à ma sérénité.  Cela dit, il y a des vagues. Je cherche à en déterminer les causes mais je n’y parviens pas. Lorsque le flux augmente je trouve ça normal  et je me dis que mes questions sont dans l’air du temps  : « Tout le monde ou presque  a (et est) un animal de compagnie »**. Lorsque ça diminue, la chose me semble tout aussi normale : « Je répète inlassablement  les mêmes refrains, je finis par les fatiguer ... ». Une fois leur copie remise, les étudiants sortent à jamais de mon horizon,  ça joue sur les statistiques. Je m’interroge sur le contenu des derniers billets : « Qu’ai-je dit de crétin ? Ah oui … Et ce passage sur … vraiment trivial. Et le ton professoral… pédant et déplacé. Je dis des choses méchantes et je prétends susciter l'hilarité. Gonflé et hystérique à la fois ». 

La disparition de certains interlocuteurs m’attriste et m’inquiète. Je les ai déçus, évidemment. Ou ils sont morts. 

 

* Je reviendrai sur le rêve panoptique de fliquer tous les inconnus qui, pour une raison ou pour une autre,  se sont connectés.

** J'avais des animaux de compagnie, j'étais leur animal de compagnie. 

vendredi 16 juin 2023

Les visiteurs de mon blog 1) Les Italiens

 


Lorsqu’on gère un blog on tient beaucoup à savoir qui le regarde. Pourrait-il en être autrement ?  On ouvre la rubrique « Statistiques » et  après, en passant par « Plus d'informations »,  on a accès aux détails. Combien de Français, ce soir ? Et combien d’Italiens ?  Les Italiens ne sont pas très nombreux. Parfois il n’y a en a pas. Je sais alors que mes amis italiens les plus proches, ceux qui, pour des raisons d’affinité devraient avoir envie de savoir ce que je raconte, s’en fichent éperdument. J’aurais envie de leur dire : « Écoute Giuseppe, écoute Letizia, écoute … j’invente  les noms …  on a beau faire semblant d'avoir des atomes crochus, moi je me décarcasse pour assurer un billet tous les deux jours, mais vous …  ça vous fait une belle jambe. C’est comme pisser dans un violon *. La preuve ?  Pendant une semaine pas un seul Italien n'a visionné mon blog. Je vous ai à l’œil». 

* Formule qu'ils trouveraient  vulgaire et énigmatique à la fois.


mercredi 14 juin 2023

Hubris : Augmenter l’animal


Je viens de parcourir ce beau numéro de la revue Billebaude (22) consacré aux animaux augmentés. La question est abordée sous toutes les coutures : Augmenter l’animal ; L’animal sous le microscope naturaliste ; Vincent Fournier, Uchronie ; Les animaux augmentés de la science fiction ; Reconstruire un monde perdu ; Tendre l’oreille aux mondes animaux ; Chimères ; Le zoo CRISPR ; Sélection et reproduction des bovins ; Sus scrofa albinos, sanglier mutant ; Mishka Henner, The fertile image ; Envisager l’animal depuis le jeu vidéo ;  Machinerie d’une faune ; Entrevoir notre avenir.

Ces suggestions foisonnantes nous invitent à nous positionner par rapport  aux anciens, très mal disposés vis-à-vis du  désir, présent aussi chez eux, de dépasser les limites « naturelles ». À l’école primaire, ma maîtresse cherchait à délégitimer ce désir en nous lisant la célèbre fable d’Ésope intitulée : De la grenouille et du Bœuf :

 

"La Grenouille ayant un jour aperçu un Bœuf qui paissait dans une prairie, se flatta de pouvoir devenir aussi grosse que cet animal. Elle fit donc de grands efforts pour enfler les rides de son corps, et demanda à ses compagnes si sa taille commençait à approcher de celle du Bœuf. Elles lui répondirent que non. Elle fit donc de nouveaux efforts pour s'enfler toujours de plus en plus, et demanda encore une autre fois aux Grenouilles si elle égalait à peu près la grosseur du Bœuf. Elles lui firent la même réponse que la première fois. La Grenouille ne changea pas pour cela de dessein ; mais la violence qu'elle se fit pour s'enfler fut si grande, qu'elle en creva sur-le-champ.  Esope – (VIIe-VIe siècle av. J.-C)"

 

La morale de cette fable  est profondément réactionnaire, difficile de le contester.  Le problème est que nous avons du mal à savoir quelles sont les limites que la nature a prévues pour nous.  D’autre récits anciens, par ailleurs,  nous mettent en garde contre le risque opposé : celui de nous contenter trop facilement de ce que nous sommes, de rester donc trop en deça des limites fixées.  C’est le message transmis par  la "Parabole des talents" :  ce qu’il faut regretter, c’est de ne pas avoir su profiter de nos potentialités. Bref,  avoir été programmé pour être bœuf et se retrouver grenouille*. Voici une autre manière de trahir sa nature. Et voici , ajoutera quelqu’un, une autre manière de tenir des propos réactionnaires.

* Je joue sur le système de valeurs proposé par Ésope tout en étant conscient de sa relativité. On peut bien imaginer un bœuf qui, charmé par les opportunités offertes aux batraciens,  préférerait être une grenouille. Personnellement, j’aurais du mal à choisir.

lundi 12 juin 2023

Avaler des couleuvres porte atteinte à la biodiversité

 

Je reviens sur mon post précédent. On m’a fait remarquer que la proposition de Madame Brambilla (trois à cinq ans de prison pour ceux qui abandonnent leurs animaux d'appartement) n’a rien de particulièrement choquant. Mon cœur bat à l’unisson avec le sien. J’ai toujours adoré mes chiens et mes chats. Si quelqu’un s’était permis de les abandonner quelque part, je lui aurais infligé au moins trois ans de prison. Après, en regardant les choses la tête froide, je me dis qu’une année ou deux pourraient suffire, sauf pour les récidivistes.  

Mais je ne suis pas  bon juge :  instinctivement, par exemple, je donnerais de trois à cinq années de prison aux propriétaires de certains chiens de défense, même si pour l’instant ils n’ont encore rien fait  (c’est juste un instinct. Je ne suis pas magistrat, donc il n’y a aucun risque).

Quelle punition méritent ceux qui disent : « J’ai d’autres chats à fouetter  »? Six mois au minimum.

samedi 10 juin 2023

Une nouvelle loi sur l’abandon des non-humains

 

On adopte un toutou, on change d’avis, on part en vacances …  Si la loi proposée par Vittoira Brambilla voit le jour, abandonner  un chien dans la rue coûtera très cher aux Italiens : entre 3 à 5 années de réclusion et une amende allant de 5.000 à 30.000 euros.

jeudi 8 juin 2023

Face au sublime

 

 

"Comme concept esthétique, le sublime désigne une qualité d'extrême amplitude ou force, qui transcende le beau. Le sublime est lié au sentiment d'inaccessibilité (vers l'incommensurable). Comme tel, le sublime déclenche un étonnement, inspiré par la crainte ou le respect".  (Source : Wikipédia)

mardi 6 juin 2023

Le poisson le plus gros (autour d’une libération animale)

 


Il ne fallait pas le relâcher après le selfie, paraît-il, puisque il n’est pas autochtone. Il entre même dans la catégorie des espèces invasives. Toujours est-il que le pêcheur de ce silure long de 285 centimètres  a fini par le libérer (dans un acte de clémence vis-à-vis du vaincu). La vidéo diffusée aujourd'hui par le Corriere della Sera nous montre un poisson qui, au lieu de nager, flotte comme une épave. Mais ce qui compte est le geste. Je me demande combien de cochonneries a dû avaler ce poisson silure, pendant son existence vaseuse dans les eaux polluées du  fleuve Pô, pour devenir aussi gros.

dimanche 4 juin 2023

Aux origines du mâle


 Domenico Zampieri, dit le Dominiquin, La réprimande d'Adam et Ève (1626)

Je n’ai jamais bien compris en quoi consiste le péché originel. Enfant, je croyais qu’il s’agissait d’un péché grave, mais moins que le péché mortel. S’il était moins grave c’est que le pécheur, pour le commettre, avait dû faire preuve d’une certaine originalité.

Je cherche inutilement une définition convaincante dans les textes théologiques (avec leurs distinctions spécieuses entre péché originel originant et péché originel originé …)  et ça me met de mauvaise humeur.  C’est une invention diabolique, me dis-je, qui fragilise  les humains (qui ont déjà pas mal de problèmes sans besoins d’en rajouter d’autres)  et donne aux représentants de Dieu un pouvoir immense*. C’est une véritable incitation à l’athéisme.

Qui est à l’origine du péché originel?  Le tableau du Dominiquin documente les réactions des rares témoins :

 « Je ne citerai pas de noms - dit Adam en pointant du doigt sa compagne - mais  ce n’est pas moi » ; « Et moi non plus », réplique  Eve, rejetant la faute sur  le serpent. N’ayant pas de doigts,  le serpent n'indique personne. Sinon il aurait montré Saint Augustin, qui a inventé la notion de péché originel vers la moitié  du IVème siècle**.

* Même  réflexe que dans le  billet précédent :  je n'aime pas ceux qui prétendent gérer  mes sentiments de culpabilité, que ce soit au nom des animaux, des arbres ou  du Bon Dieu.

** Le récit étiologique relatif à la trouvaille  de Saint Augustin fait  référence à un phallus en érection (la connexion est complexe, j’y reviendrai si on me le demande), mais la théologie contemporaine, manifestement, regarde ailleurs.


vendredi 2 juin 2023

Il n’y a pas que la cause animale

 

 Marcantonio Franceschini  1648-1729. La naissance d'Adonis (détail)

Marcantonio Franceschini, La naissance d'Adonis, vers 1700, 90 x 170 cm, Liechtenstein museum, Vienne

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Il y a des défenseurs de la cause animale comme Brigitte Bardot dont le rôle est incontestable. Sans leurs appels incessants, nous aurions tendance à oublier ce qu’il y a de cynique et d'opportuniste dans nos relations  avec les autres espèces. Ces lanceurs d'alerte sont  précieux, même si parfois  on peut les soupçonner d'instrumentaliser  leurs protégés  pour se mettre en scène : « Regardez-moi, ne suis-je pas remarquable dans mon dévouement  inconditionnel pour les non-humains? ».

Au fil du temps notre communauté se spécialise. Dans les réseaux sociaux, à côté des amis des animaux* ont voit circuler des « Brigittes Bardot » des arbres :  « Regardez-moi, ne suis-je pas remarquable  etc ... ». Je les trouve tout aussi admirables**.

 

* Dont, à ma manière, je prétends faire partie.

**Je tiens à rappeler mon respect sincère pour les militants de la cause animale. C'est la réalité du monde qui est complexe, ainsi que  notre univers motivationnel.