samedi 11 janvier 2025

Être lépidoptère à Aix-en-Provence

 Une amie romaine faisait ses études à Aix-en-Provence. Un jour sa tante, une institutrice à la retraite, lui a envoyé une carte postale à l'adresse suivante  : Mademoiselle XY. Cité universitaire des Cuques, rue etc, Papillon n.3. On a trouvé la chose très poétique. Ce qui ne nous a pas empêché de rire.

C'est merveilleux d'étudier dans un pays où l'on vit dans des quartiers papillonnaires.


mercredi 8 janvier 2025

Retrouve-t-on ses chiens au Paradis ? Même les dobermann ?

 


 

On peut avoir un dobermann à différents titres : parce qu’on se sent menacé, par exemple, ou parce qu’on est fasciné par sa violence  présumée*. On peut aimer le dobermann en raison de son « patriotisme », dans le sens qu’il adore son maître, à savoir son patron. On peut s’identifier au dobermann en le considérant comme victime d’un mauvais procès (« On lui attribue injustement des dispositions qu’il n’a pas », pensent certains propriétaires, « et nous le prouverons scientifiquement en le laissant seul à côté de nos bébés  … »). On peut apprécier le dobermann parce qu’il ne craint pas le feu des lance-flammes, c’est  toujours utile, parce qu'il est un « visionnaire »,  ou parce que d’autres, notamment « ces autres- là dont on va s’occuper bientôt », ne l’apprécient pas du tout.

Personnellement, le jour du bilan final, j’aimerais qu’on puisse dire de moi : « Il a été entouré par plusieurs races canines, mais pas par des dobermann » **.

* Je dis présumée parce que la violence du dobermann, paraît-il, est juste une rumeur.

** C’est dire si je suis raciste. En fait, ce que je n'aime pas chez le dobermann, ce n'est pas forcément le chien (quoi que ...) mais ce qu'il représente, le message qu'on communique par son intermédiaire.

dimanche 5 janvier 2025

Les Japonais haussent le thon

 

J'ai emprunté cette image au quotidien La Repubblica d'aujourd'hui

Les Japonais, pour dire les choses de façon plus précise, haussent le prix du thon. Lors de la première vente annuelle au marché  Toyosu, à  Tokyo, celui de la photo a été vendu pour 1 million et 300.000 euros. Simultanément – c’est sans doute une synchronicité - le parc Marineland d’Antibes a fermé ses portes. Les deux cas prouvent la grande valeur que nous attribuons aujourd'hui à la faune sauvage.


vendredi 3 janvier 2025

Cimetières animal frendly

 


Giacomo Ceruti (1698 - 1767), Portrait de vieil homme avec carlin

Je viens de lire dans La Repubblica du 2 janvier une nouvelle qui fait écho aux remarques de mon dernier billet concernant l’effritement de l’ancienne frontière qui nous séparait des autres animaux.  La commune de Milan a décidé que, dorénavant, les propriétaires de chiens, chats, tortues, lapins, hamsters, furets, poissons et autres animaux de compagnie, pourront héberger dans leur tombe les cendres de leurs protégés.

Pour de nombreux citoyens c’est sûrement un pas en avant. D’autres se sentiront dépaysés : ils prévoyaient d'être enterrés dans un cimetière. Ils auront le sentiment d’être enterrés dans un zoo.

mercredi 1 janvier 2025

Chiens d’antan

 


 Antonio Ligabue, Autoportait avec chien , 1957

La nouvelle année m'inspire des généralisations.  J’ai l’air cynique, parfois, parce que j’aime rappeler la distance qui nous sépare des autres animaux (chez moi c’est une priorité morale).  Mais je sais bien à quel point les non-humains  peuvent  laisser des traces profondes dans notre vécu.  Je pense à mes chiens. Nous nous comprenions très bien et, en arpentant avec application les espaces verts, nous avons beaucoup collaboré à notre bonheur réciproque.  Ça a été merveilleux*


* C’est drôle, mais dans ce billet très spontané j’ai le vague sentiment d'avoir été influencé par  ChatGPT.