On peut avoir un dobermann à
différents titres : parce qu’on se sent menacé, par exemple, ou parce
qu’on est fasciné par sa violence présumée*.
On peut aimer le dobermann en raison de son « patriotisme », dans le
sens qu’il adore son maître, à savoir son patron. On peut s’identifier au
dobermann en le considérant comme victime d’un mauvais procès (« On lui attribue
injustement des dispositions qu’il n’a pas », pensent certains propriétaires, « et
nous le prouverons scientifiquement
en le laissant seul à côté de nos bébés … »). On
peut apprécier le dobermann parce qu’il ne craint pas le feu des lance-flammes,
c’est toujours utile, parce qu'il est un « visionnaire », ou parce que d’autres, notamment
« ces autres- là dont on va s’occuper bientôt », ne l’apprécient pas du tout.
Personnellement, le jour du bilan
final, j’aimerais qu’on puisse dire de moi : « Il a été entouré par plusieurs
races canines, mais pas par des dobermann » **.
* Je dis présumée parce que la
violence du dobermann, paraît-il, est juste une rumeur.
** C’est dire si je suis raciste. En fait, ce que je n'aime pas chez le dobermann, ce n'est pas forcément le chien (quoi que ...) mais ce qu'il représente, le message qu'on communique par son intermédiaire.