Si j'étais
alsacien, il faudrait peut-être que je décide à quelle espèce m'identifier : la cigogne ou le grand hamster? Lorsqu'on n'est pas raciste, toutes les
bêtes se valent. Mais à côté de cela, hélas (ou heureusement), il y a
l'imaginaire. Et dans l'imaginaire, les bêtes sont classées et hiérarchisées. Personnellement,
même si je ne le mériterais pas, j'aimerais mieux avoir comme blason une
cigogne : elle me semble un animal spirituel et désintéressé (pourquoi? À cause de sa maigreur, peut-être). Le hamster, en revanche, me fait penser à quelqu'un qui accumule.
Il voit une chose traîner et il
décide qu'elle est à lui, il la ramasse
et il l'enfouit. Après, il oublie à la fois la chose et son emplacement. Mais peu
importe, ce qui compte, pour lui, c'est de thésauriser.
Ce que je dis de ce
petit rongeur parcimonieux est parfaitement faux, bien entendu : le hamster a sûrement de très bonnes raisons pour engranger ce qu'il
trouve et son comportement est sûrement utile pour le bon fonctionnement de
l'écosystème. En fait j'ai inventé
cette description désobligeante pour projeter sur un pauvre animal des
dispositions typiquement humaines. J'ai anthropomorphisé.
Sur la cigogne, le
hamster et plein d'autres animaux, abordés avec finesse et humour, je renvoie aux études de l'ethnologue
Colette Méchin.
Woody Allen : "Mon seul regret dans la vie, c'est de ne pas être quelqu'un d'autre".
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