dimanche 4 septembre 2016

Nés sous le signe du hamster



Si j'étais alsacien, il faudrait peut-être que je décide à quelle espèce m'identifier  : la cigogne ou le grand hamster?  Lorsqu'on n'est pas raciste, toutes les bêtes se valent. Mais à côté de cela, hélas (ou heureusement), il y a l'imaginaire. Et dans l'imaginaire,  les bêtes sont classées et hiérarchisées. Personnellement, même si je ne le mériterais pas, j'aimerais mieux avoir comme blason une cigogne : elle me semble un animal spirituel et désintéressé  (pourquoi? À cause de sa maigreur, peut-être). Le hamster, en revanche, me fait penser à quelqu'un qui accumule. Il  voit une chose traîner et il décide qu'elle est à lui,  il la ramasse et il l'enfouit. Après, il oublie à la fois la chose et son emplacement. Mais peu importe, ce qui compte, pour lui,  c'est de thésauriser.

Ce que je dis de ce petit rongeur parcimonieux est parfaitement faux, bien entendu :  le hamster a sûrement de très  bonnes raisons pour engranger ce qu'il trouve et son comportement est sûrement utile pour le bon fonctionnement de l'écosystème. En fait j'ai inventé  cette description désobligeante pour projeter sur un pauvre animal des dispositions typiquement humaines. J'ai anthropomorphisé.


Sur la cigogne, le hamster et plein d'autres animaux, abordés avec finesse et humour, je renvoie aux études de l'ethnologue Colette Méchin.

1 commentaire:

  1. Woody Allen : "Mon seul regret dans la vie, c'est de ne pas être quelqu'un d'autre".

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