Derrière moi, la
forêt (pas un champignon, pour l'instant). En face, un poulailler industriel. En chiens de faïence, sans solution
de continuité, le sauvage et le domestique*. Par vagues, on
entend la voix des gallinacés portée parle vent.
À mes pieds, bien
entretenue, la tanière d'un renard. Rien de plus cohérent. Dans les mythes, comme dans la réalité, le renard est un
intermédiaire entre le domestique et le sauvage.
* Le sauvage, cela
dit, n'existe pas, tout le monde
le sait (ou presque).
Si je donne au mot sauvage (mot plurivoque par excellence ) la définition du Larousse " se dit d'une action violente, impitoyable, brutale..." ces deux images sont terribles. Le poulailler industriel ressemble aux camps ( mais il paraît que le vent ne portait pas les voix, les odeurs... les fumées peut-être et encore... ), le tronc de l'arbre ressemble à une patte ( de gallinacés ?), prête à obstruer la sortie du renard... Le sauvage existe !
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