Vers du bois cherchant à effacer le souvenir de ma grand-mère
Ici,
toutes les boiseries sont rongées par les vers.
J’ai acheté du produit et je me suis mis à désinfecter une petite écritoire
qui avait appartenu à ma grand-mère et à mère par la suite. Du coup je me suis
dit qu’il fallait faire très vite, comme si le meuble était en danger de mort alors
qu’il traîne dans cet état depuis des années*.
Rien de plus ordinaire que ces projections fétichistes : en cherchant à sauver ces objets poussiéreux nous avons le sentiment de sauver nos ancêtres. Après, je me suis identifié moi-même à l’écritoire (un peu abîmé par le temps mais tout aussi sauvable), et cette urgence thérapeutique m’a paru encore plus flagrante.
Rien de plus ordinaire que ces projections fétichistes : en cherchant à sauver ces objets poussiéreux nous avons le sentiment de sauver nos ancêtres. Après, je me suis identifié moi-même à l’écritoire (un peu abîmé par le temps mais tout aussi sauvable), et cette urgence thérapeutique m’a paru encore plus flagrante.
Aucune
empathie, en revanche, avec les vers.
* Avant de passer aux tiroirs j’aurais eu donc quelques minutes pour sortir
boire un apéritif.
L’ apéritif... comme moment de réflexion du « sauvable » ?
RépondreSupprimerL'apéritif comme sortie du temps linéaire et réimmersion dans le temps cyclique (acte méditatif et salvifique à la fois).
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