Giacomo Balla, Dynamisme d'un chien en laisse, 1912
Les prochains billets seront consacrés à mon ouvrage : La langue des bois, l’appropriation de la nature entre remords et mauvaise foi (éditions du Muséum d’Histoire naturelle, 2020). Dans le chapitre « Pour qui est le don? », qui reprend un article de 1996, après avoir évoqué la cohabitation conflictuelle du modèle « romantique » (le chasseur passionné) et du modèle « marchand » (le chasseur gestionnaire), j'écrivais :
« D’où le caractère quelque peu contradictoire, pour ne pas dire schizoïde du chasseur contemporain*. D’un côté, il ne renonce pas à parler de passion, de plaisir et même de manie. De l’autre, il prétend placer son action sous le signe de l’utilité et de la rationalité scientifique. Sorte d’oxymore vivant, comme ces chiots qui aboient d’un air menaçant tout en remuant joyeusement la queue, il emploie simultanément deux codes opposés. Mais il va sans dire que les bêtes dont il nous parle appartiennent à deux espèces bien différentes : des partenaires presque humanisés d’un côté, de simples marchandises de l’autre » La langue des bois, op. cit. p. 88.
Occis mort-vivant (pour vos lecteurs distraits)… On comprend pourquoi l’amateur de bons mots qu’est J.L Mélenchon songe à se recycler dans l’anthropologie en cas d’échec aux présidentielles.
RépondreSupprimerC'était involontaire (moi aussi je suis distrait). C'est très marrant, merci.
RépondreSupprimer