Dessin énigmatique (Coll. Sergio Dalla Bernadina)
J'ai trouvé ce dessin : un oiseau farfelu, des nuages zoomorphes,
une maison en ruine. J'aimerais bien que l'on m'aide à l'interpréter voire, en partant de ces symboles qui font penser aux images des tarots, que l'on me
suggère une histoire, un scénario.
Il est attiré par le soleil ( la grandeur, la lumière -espérance, ou quête du savoir, ou quête de la richesse?-... ), et veut voyager, quitter son pays de ruines. Mais gare à la chute, tel Icare, et au nuage menaçant qui s'interpose ( un dragon, un scorpion, ou une pieuvre? ).
RépondreSupprimerCela me fait aussi penser à l'allégorie de la caverne, de Platon, où on peut voir qu'il y a de la lumière, derrière soi, mais qui n'a rien à voir avec la lumière du jour qui est bien plus éblouissante. Si cet oiseau traverse les nuages, il connaîtra également la lumière du jour.
Cela me fait aussi penser aux migrations internationales... L'espérance que peuvent avoir des gens, qui fuient la guerre, la misère et les persécutions politiques ou religieuses, et qui doivent traverser des épreuves ( les nuages ), avant d'arriver à destination, ( et aussi quand ils sont arrivés... ).
Ce dessin ne symbolise t'il pas tout simplement la vie? Nous poursuivons un but, une quête, un objectif, nous nous basons sur des idéaux, croyances et valeurs, les nuages sont les problèmes que nous rencontrons, et le soleil, notre rêve ou but ultime, et en évoluant, dans la vie, nous laissons quelques ruines derrière nous... (?)
J'espère ne pas dire trop de bêtises, et ne pas être trop hors-sujet...
Bonne continuation, Monsieur
SupprimerMerci pour avoir joué le jeu. Je retiens le côté optimiste de votre lecture. Je voyais dans le dessin une sorte de prophétie : un oiseau peu crédible, dernier témoin d'une histoire obscure, s'apprêtant à rejoindre le cortège évanescent des animaux et des humains ayant peuplé ce lieu (une maison? La planète toute entière ?). Je n'avais pas remarqué le soleil, en haut à droite.
L'oiseau malin. Alain Souchon. Laurent Voulzy.
RépondreSupprimerOh prenez garde à ceux qui n'ont rien
Chante chante un petit oiseau malin
Qui monte au ciel, qui plane et qui pique
Au-dessus des royaumes et des républiques
L'oiseau malin regarde et voit
Les monarques et leurs secrets
Qui lancent dans les palais d'état
Les ordonnances et les décrets
Masters and servants
De leurs salons protégés
N'entendent pas l'oiseau qui chante
N'entendent pas l'oiseau chanter
Pressentant comme un danger
Oh prenez garde à ceux qui n'ont rien
Qu'on a laissés au bord du chemin
Rêveurs rêvant le monde meilleur
Ils voient la colère monter dans leurs coeurs
Oh prenez garde à ceux qui n'ont rien
Chante chante un petit oiseau malin
Qui monte au ciel, qui plane et qui pique
Au-dessus des royaumes et des républiques
L'oiseau malin regarde et voit
Les financiers dans leurs mystères
Qui jouent sur les écrans plasma, lon la
L'argent que tant de gens espèrent
Masters and servants
De leurs bureaux protégés
N'entendent pas l'oiseau qui chante
(...)
Au-dessus des royaumes et des républiques
Le monde de demain
Il est dans leurs mains
Les mains de ceux qui n'ont rien
Dans leurs mains
Oh prenez garde à ceux qui n'ont rien
(...)
Au-dessus des royaumes et des républiques
Prenez garde
Prenez garde
Prenez garde
Merci Armelle pour cette suggestion. J'aime beaucoup Souchon, que je trouve très drôle. L'interprétation reste ouverte : 1) La maison en ruine est un "palais d'état" dont l'oiseau malin, qui avait pourtant lancé l'alerte, constate la destruction. 2) Les ruines appartiennent à un ancien château dont l'oiseau (malin peut-être, mais jaloux) fête la destruction .
RépondreSupprimerPeut-être que quand nous rêvons d'une vie différente (plus belle, plus libre...) en regardant les oiseaux, eux rêvent aussi en regardant les nuages (mais je trouve à cet oiseau là un air un peu lubrique, c'est peut-être moi...) Cette nuit j'ai rêvé que je circulais en voiture dans un bourg qui venait d'être visité par des terroristes(une cité dortoir dans le style de Plouzane, à côté de Brest pour ceux qui connaissent). Là où les gens garent habituellement leur voiture il y avait en fait une vache (qui remplaçait le véhicule?)mais toutes avaient été tuées et gisaient à l'envers dans des mares de boue et de sang. Drôle de rêve, même si le mot drôle n'est pas forcément approprié. En dehors du fait que beaucoup me conseillerons probablement d'aller voir un psychiatre, je me demande comment interpréter la vision assez glauque de ces vaches massacrées (à la place où sont habituellement rangées les voitures).A méditer, probablement
RépondreSupprimerVous voulez dire que, tout en faisant semblant d'admirer les nuages, l'oiseau est en train de penser "à ces choses là". Vous n'avez peut-être pas tous les torts. Chez les Achuar, d'après Philippe Descola, les rêves à contenu sexuel sont en réalité des rêves de chasse : leur contenu latent n'est pas l'acte sexuel mais l'acte de prédation. Ils annoncent une chasse fructueuse - donc un massacre d'animaux - qui se réalisera ponctuellement le jour suivant (les amérindiens, dans ce genre de prophéties, se trompent rarement). Inversement, du point de vue achuar, le massacre d'animaux que vous situez à Plouzané n'est que le contenu manifeste de vote rêve, qui est en fait une fantaisie lubrique bien déguisée. Mais c'est peut être moi ... .
SupprimerVous n'aviez pas remarqué le soleil, moi c'était la ruine des bâtiments qui m'aurait échappé si vous ne l'aviez pas indiquée. En prenant l'axe du tarot (que je ne connais que très grossièrement) j'y ai vu la dévastation de la maison-dieu, de laquelle on se dégage par le chariot s'élevant vers le soleil, deux arcanes qui annoncent souvent des victoires. Schématiquement, ça suit la trame décrite par E.L (= Dieu en langues sémitiques). L'oiseau, petit prophète insolite (et peut être lubrique, donc) porte placidement sa lettre écarlate ( pas infamante comme le "A" de N. Hawthorne), "S" comme Science, de ce qui va arriver ? Comme le Salut après les grandes destructions ? ou comme le Sort, qui advient parce qu'il le doit ?
RépondreSupprimerLa chasse et la sexualité ont beaucoup de correspondances, comme le couteau dans le ventre.