Huile de Philippe-Léon Couturier (1823-1901) intitulée "Animaux qui doivent leur existence au fait qu'ils seront mangés".
"Élevage. Mot
masculin. Production et entretien des animaux domestiques ou utiles".
Selon la Lav (Ligue contre la vivisection), si
chaque Italien mangeait végétarien une fois par semaine on épargnerait la vie
de 12 millions d'animaux.
Les éleveurs réduiraient alors leur production
en conséquence et, tous les ans, 12 millions d'animaux ne verraient pas le jour.
Il est vrai que vivre dans une cage en
attendant d'être mangé ne doit pas être merveilleux et que, dans ces conditions, mieux vaut ne
jamais avoir existé.
Il y a, autour de nous, un écosystème complexe et certaines espèces ("le bétail") se sont adaptées pour se conforter à nos besoins et attentes. Si nous rompons ce "contrat" tacite avec elles, alors elles disparaîtront sans doute, à moins qu'on leur trouve une autre utilisation (comme NAC par exemple).
RépondreSupprimerDonc, il va falloir choisir : bien être individuel ou survie de l'espèce, c'est-à-dire échec ou non de stratégies d'adaptation à long terme. Je propose qu'on les fasse voter.
Vous soulevez encore une fois une question intéressante, et j'en reviens encore une fois au même point : à choisir, je préfèrerais ne jamais avoir existé plutôt que de vivre en cage en attendant d'être mangée ou, pire encore, de me retrouver sous vide, dans une barquette, au rayon charcuterie d'un supermarché!
RépondreSupprimerOn peut songer à des réalités plus heureuses : les joies nomades de la transhumance, par exemple, l'ambiance euphorique de la vie aux alpages (synesthésie ovine et caprine), la sociabilité intense de la basse-cour. C'est moins tragique, apparemment, mais cela ne fait que masquer le problème.
RépondreSupprimerPersonnellement je préfèrerais me retrouver (mais pourquoi charcuterie au fait?) au rayon charcuterie ou boucherie que dans l'amphithéâtre d'une fac de médecine. Mais au fond je m'en fiche complètement, ce qui m'inquiète ce sont les choses honteuses que l'on pourrait dire sur moi quand je ne serai plus là...
RépondreSupprimerL'agriculture industrielle joue la distanciation dans la sinistre "comédie de l'innocence", évoquée dernièrement sur votre blog. L'animal est implacablement réifié. La viande arrive ensuite dans l'assiette du consommateur, qui est l'autre nom de la ressource humaine quand elle interrompt sa productivité. Les autres fouillent dans les poubelles. Est-il possible que notre humanité soit justement repérable dans le sadisme observé récemment dans les abattoirs, certifiés "bio" ou non, qui sont atroces pour les employés aussi ? L'animal humain et l'animal à viande fusionnent dans la froide exploitation de leurs ressources. Je conseillerais bien aux avocats de la défense des auteurs de ces actes de mettre au dossier votre article "Une Personne pas tout à fait comme les autres. L'animal et son statut"*. J'avais été très remuée à sa lecture. L'idée que la cruauté puisse être le refuge de l'incapacité à assumer la mise à mort (mais peut-être ai-je mal compris ? ) était sidérante et reste désespérante. Dans votre billet du 15 décembre sur les moutons à queue grasse du Liban, vous décrivez des femmes chantant des berceuses aux condamnés. Il existe heureusement des alternatives. Mais David a du travail face à un Goliath de plus en plus énorme. Il finira bien par éclater, mais en éclaboussant tout le monde.
RépondreSupprimer*persee.fr
Merci d'avoir cité cet article auquel je tiens particulièrement. Je suis au courant de son ambiguïté : il pourrait fournir un alibi à n'importe quel massacreur compulsif. Interpréter la "chosification" de l'animal non pas comme l'expression d'une pulsion sadique mais comme une forme de protection psychologique (si l'animal n'était pas une "chose" je ne pourrais pas m'en servir ... ) a tout l'air d'un expédient rhétorique. J'explore encore aujourd'hui cette piste sans nier l'existence de motivations perverses chez ceux qui font souffrir les animaux (ou qui aiment mettre en scène la souffrance animale). En tout cas je suis d'accord avec les antispécistes : nous construisons l'altérité de l'animal en vue de son exploitation.
Supprimerhttp://www.corriere.it/animali/16_marzo_30/video-mostra-orrori-dentro-mattatoio-scandalo-macellazione-che-scuote-francia-0b26b5f6-f658-11e5-b728-3bdfea23c73f.shtml
RépondreSupprimerGrazie, Anna, ma non credo che lo guarderò. L'equazione "meno nati=meno morti" mi ha fatto pensare alle tue gattare "maltusiane" che evocherò in uno dei prossimi articoli.
Supprimerovvio, "meno nati = meno morti", e soprattutto meno sofferenza, l'ho sempre detto ;-)
RépondreSupprimer(ma il link al Corriere non funziona)
ciao