Festival de Sanremo. Le chanteur mélodique Claudio Villa interprétant Buongiorno tristezza
L'œuvre "Bonjour tristesse" de Gloria Friedmann fait clairement
allusion à un célèbre roman de Françoise Sagan. Je n'ai jamais réussi à
comprendre si c'est une coïncidence ou si les auteurs de la chanson Buongiorno tristezza, qui a
gagné le festival de Sanremo en 1955, connaissaient le roman de Sagan, qui est
de 1954. En tous cas, du
point de vue du message, la distance entre le cheval de l'artiste allemande et
la chanson interprétée par Claudio Villa et Tullio Pane est abyssale.
La distance est grande aussi entre le cheval vidé et le roman de Sagan, si ce n'est la vacuité, et encore ce n'est pas sur que Françoise Sagan ait voulu illustrer un vide. Gloria Friedmann s'est dite inspirée par le roman ? Sinon, le titre "Bonjour Tristesse" est peut-être suffisamment efficace pour évoquer des interprétations différentes, comme "Familles, je vous hais" que chacun interprète comme il veut sans pour autant avoir lu Gide ?
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RépondreSupprimerLe titre de Gide me fait penser, par contraste, à celui d'un film des année 1980 consacré aux années de plomb : "Maledetti, vi amerò" (Andrea Giordana), sorte d'oxymore se prêtant également aux usages les plus disparates. Quant à la chanson italienne, elle était tout aussi vide qu'une peau de cheval non recyclée par Gloria Friedmann (c'est tout juste mon sentiment personnel, que l'on pourrait accuser de snobisme : d'un point de vue ethnologique une chanson qui gagne le festival de Sanremo a forcément un contenu).