Une photo que j'ai prise il y a deux ou trois
ans à Turin
"Quand on cherche à caractériser les
races biologiques par des propriétés psychologiques particulières, on s'écarte
autant de la vérité scientifique en les définissant de façon positive que
négative". (Claude
Lévi-Strauss, "Race et histoire" in Anthropologie structurale deux, Paris, Plon, 1973, p. 377).
En d'autres mots, mettre en relation des traits raciaux et des traits psychologiques est une
erreur (c'est même "le péché originel de l'anthropologie" précise Lévi-Strauss
un peu plus loin). Il ne s'agit
pas d'une erreur, en revanche, lorsqu'on parle des races animales. Et si c'est une
erreur, nous la commettons sans
arrêt. Nous sommes prêts à
reconnaitre par exemple que le Labrador est "un des chiens les plus sympathiques, les plus joyeux
et les plus joueurs du monde"*
et que le chat Persan "est calme et placide, il aime la paix et la
douceur du farniente"(ibid.). Cela vaut
aussi pour les bêtes à viande, auxquelles nous prêtons des propriétés
gastronomiques qui changent d'une "race" à l'autre et des traits
psychologiques tout aussi variables.
"Piemontese falso e cortese" (Piémontais
faux et courtois), dit un sobriquet ethnique circulant dans la péninsule
italienne. C'est complètement infondé, certes, mais si cela devrait être vrai, cela dépendrait de la culture et non pas de la race*.
*
http://wamiz.com/chiens/labrador-retriever-221
* Les Piémontais répondent : "Italiano
falso e villano".
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