J'en ai déjà parlé
: les espaces boisés, désormais,
sont équipés de caméras pour filmer les déplacements des ours et des loups.
Bonjour la Wilderness et merci aux grands prédateurs qui, par leur présence,
contribuent à la domestication des derniers espaces dits sauvages*. Je découvre que dans la
péninsule italienne des nouvelles caméras viennent d'être installées pour piéger les pyromanes**. C'est nécessaire, peut-être, mais
c'est trop. C'est la
militarisation des surfaces vertes. C'est le biopouvoir au cœur de la forêt.
Je suis prêt à renoncer aux ours et aux loups (ce qui ne me coûte pas grand chose, par ailleurs), je suis même prêt à risquer le bûcher pour avoir le droit de me promener dans les bois sans être espionné.
Je suis prêt à renoncer aux ours et aux loups (ce qui ne me coûte pas grand chose, par ailleurs), je suis même prêt à risquer le bûcher pour avoir le droit de me promener dans les bois sans être espionné.
* La Wilderness, je
le sais, est un état illusoire mais quand même...
** Cf. https://video.repubblica.it/edizione/napoli/valle-dell-angelo-le-telecamere-anti-piromani-filmano-un-capriolo/282687/283299
Ne ho già parlato :
gli spazi boschivi, ormai, sono cosparsi di telecamere per filmare gli
spostamenti degli orsi e dei lupi. Buongiorno alla Wilderness e grazie ai
grandi predatori che con la loro presenza contribuiscono all'addomesticamento
degli ultimi spazi detti selvaggi. Scopro che nella Penisola italiana nuove
telecamere sono state installate per sorprendere i piromani. Forse è necessario,
ma è troppo. È la militarizzazione delle aree verdi. È il biopotere nel cuore
della foresta. Sono pronto a rinunciare agli orsi e ai
lupi (il che non mi costa gran cosa), sono persino pronto a rischiare il rogo
per avere il diritto di aggirarmi nei boschi senza essere spiato.
resta a casa tua e nessuno ti filma.
RépondreSupprimerHai ragione. Io a casa mia e i lupi a casa loro. Ognuno a casa propria.
RépondreSupprimerOn peut aussi se déguiser en ours et faire carnaval dans les bois (pour l'insigne plaisir d'embrouiller la science). Si on y va trop fort, il y aura toutes les associations animalistes pour sa défense. De toute façon, chez soi aussi c’est peut-être filmé.
RépondreSupprimerDieu est mort mais Big Brother grossit.
Mais nous sommes pistés en permanence, nos téléphones nous épinglent sur une carte, comme les photos que nous recevons affichent le plan du lieu... on ne peut même plus faire croire que nous sommes là bas alors que nous sommes ici... oui Big Brother is watching you... et nous y contribuons !!
RépondreSupprimerIl y a quelques semaines, il m’est
RépondreSupprimerarrivé une aventure assez cocasse. Entrée dans un magasin (l’épicerie
centrale si l’on veut) je ne m’étais pas faite remarquer par la jeune
fille à l’entrée, la fille des patrons qui les remplace à la caisse en
été, quand elle rentre d’Ulaanbaatar où elle fait ses études (je suis en vacances en Mongolie, à environ 1500 km à l'Ouest de la capitale, dans un centre de sum peuplé par environ 2000 habitants). Au
moment de sortir, je me suis rendue compte que j’étais désormais
seule, les lumières éteintes et la porte verrouillée. Trop occupée à
parler au téléphone, la fille n’avait pas fait attention à moi, elle
avait attendu la sortie des derniers clients (du moins c’est ce
qu’elle pensait) et s’en était allée. Je me retrouvais donc
enfermée à l’intérieur avec les quelques bières que j’étais venue
acheter, sous l’œil des caméras qui filment en permanence ce qui se
passe aux quatre coins du magasin mais sans personne d’autre que moi
pour les surveiller. J’aurais donc pu vider quelques bières si l’envie
m’en avait pris, mais à 11 heures du matin cela ne me disait rien, et
je n’avais aucune envie de truander ces gens qui sont toujours
charmants avec moi. Mais j’ai attendu une bonne demi-heure en
regardant par la vitre ce qui se passait alentours avant de commencer
à m’impatienter : il n’y a pas d’horaires fixes à Züüngov’, j’ignorais
totalement quand la fille rentrerait. Je me suis donc mise à remuer la
porte de toutes mes forces, espérant me faire entendre des quelques
personnes qui passaient à une vingtaine de mètres de là. Une femme a
fini par me repérer et par faire circuler la « nouvelle » parmi les
ouvriers qui travaillaient à côté, lesquels ont trouvé cela très drôle
et sont venus s’asseoir sur les marches pour fumer et s’esclaffer en
me voyant prisonnière avec mes provisions de bière. L’un d’eux (le
grand frère d’Ankhaa, la belle-fille de Sergelen chez qui je vit) que
je connais, a finalement enfourché une moto et est parti chercher la
fille qui avait dû aller à la banque ou je ne sais où, et qui m’a
enfin délivrée. Comme quoi, on peut être surveillé en permanence par
des caméras, mais s’il n’y a personne derrière pour contrôler ce
qu’elles filment on peut encore espérer garder un minimum de « liberté
» (quoi que dans mon histoire, j’étais libre de boire tout mon saoul
si je voulais mais j’étais surtout verrouillée à double tour)
Je suis sans doute un peu hors sujet, mais quand j'ai vu "ça" je me suis dit qu'il fallait que je le partage ici... Notons que l'article est publié dans la catégorie "vie de bureau".
RépondreSupprimerhttp://www.lefigaro.fr/vie-bureau/2017/08/28/09008-20170828ARTFIG00130-un-seminaire-o-les-managers-sont-confrontes-a-des-loups.php
Merci de nous avoir renseigné sur cette mascarade pitoyable. On pourrait penser qu'elle ne concerne qu'une bande d'excentriques. Le sens de l'opération proposée par ces "pédagogues" reste assez fumeux, pour dire les choses gentiment. Le problème est que ces excentriques ne le sont pas vraiment : ils objectivent des fantasmes (qui mériteraient que l'on s'y attarde, leurs sous-entendus sautant aux yeux) partagés par de nombreux amis des loups.
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