Il y a longtemps, en lisant les
mémoires d’un chasseur des débuts du
XIXe
siècle j’avais été frappé par ses invitations à la sobriété.
« Le bon chasseur – disait-il à peu près – doit partir le sac vide, en amenant avec lui juste un oignon,
de l’eau et du pain sec ». Je
trouvais la chose peu logique. À l’époque - j’étais encore naïf et je croyais
aux rapprochements transculturels -
j’avais interprété cette coutume comme un « rituel ascétique »
pour employer le langage d’Émile Durkheim* : « Je
renonce à quelque chose (manger, par exemple), pour avoir autre chose en échange (un
chamois, par exemple) ».
* Émile Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse, [1912 ]Presses Universitaires de France, 5e édition, 2003
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