Les quartiers de Sienne portent
des noms héraldiques et se confrontent tous les ans à l’occasion du célèbre Palio.
Chaque concurrent est épaulé par
des alliés. L’Aigle solidarise avec le Dragon, la Tour avec la Chenille. La Giraffe a trois acolytes : la Chouette, le Porc-épic et la Panthère. Mais on a aussi des
ennemis jurés. Le rival de l’Oie
est la Tour. Celui du Porc-épic est la Louve. l’Aigle et la Panthère ne peuvent pas se saquer. On m’a
expliqué que dans la logique du Palio sa propre victoire est moins importante
que la défaite du rival. On se résigne à perdre, alors que le succès de l’Autre
– de cet Autre-là qui alimente nos rancunes et nos envies - est insupportable. C’est
une disposition psychologique assez répandue, pour ne pas dire universelle. Ce
qui varie est son intensité. Chez certains elle est imperceptible*. Chez d’autres c’est une raison de vie.
Parfois la seule.
* D’ailleurs, est-ce que l’Abbé
Pierre et Mère Teresa de Calcutta éprouvaient ce genre de sentiments ? Je
l’exclus catégoriquement … .
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