dimanche 10 mai 2020

Du mammisme chez les chats (et chez leurs propriétaires)


 
"Beaucoup de personnes, pour demander des informations sur leur  animal de compagnie malade ou hospitalisé, téléphonent au vétérinaire en lui disant :  «Je suis la maman de  Sofia», «Je suis la maman de Pacio», ou d'Ulysse, ou de  Tommy. Il est courant, désormais, de se définir comme les parents de ses animaux de compagnie, notamment chez les femmes, sans plus avoir la honte que l'on éprouvait il y a quelques dizaines d'années  en utilisant ces mots". (Anna Mannucci, "Viva le mamme (umane) dei «pet». Perché cani e gatti sono come dei figli", Il Corriere della Sera, 9 maggio 2020)
Dans la suite de l’article, Anna Mannucci explique tellement bien ce qu’il y a de novateur,  d'ancien et de  non conventionnel à la fois, dans cette manière de se rapporter aux animaux de compagnie, que j’oublie d’exercer ma fonction critique. Tout ce qu’elle dit me semble parfaitement vrai.
C’est le dernier jour de confinement. Pendant qu’on se promène je repense quand même à l’article :  certes, ces chats, finalement, sont vraiment des mammisti. Le mammista, en Italien, est celui qui idolâtre sa maman. C’est un tifoso de sa maman, et il le reste jusqu’à quarante, cinquante, soixante ans, voire plus. Mais  ces mamans (humaines)  des chats, au bout du compte,  sont elles aussi des mammiste. En maternant des chats, elles prolongent ad libitum  leur "mammitude". Entraîné par le raisonnement je me demande  : mais n’avaient-ils pas déjà des mamans ces chats-là ? Étaient-elles donc  indignes ? Pas du tout, c’est qu’elles étaient mamans sans être  mammistes.  Après,  juste pour jouer sur le parallélisme entre humains et non-humains,  j'ai pensé  à l’Argentine, à l’Australie et à ces bébés qu'on a transférés d'une maman à l'autre sans demander leur avis. Et Comment fait-on pour pérenniser cette dévotion filiale ? Là, ayant atteint le comble de la perfidie, j'ai changé de sujet : "T'as vu les ronces? Il suffit d'une saison, c'est spectaculaire!".
En rentrant à la maison je me suis souvenu que moi aussi, pendant des années, j’ai eu des chats, joyeux, dociles et indépendants qui ont été soignés, biberonnés et maternés par moi-même.

4 commentaires:

  1. aiuto! non ho capito...
    i rovi, la stagione ???

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    1. Meglio così. Il riferimento ai rovi era giusto per cambiare discorso dopo aver perfidamente suggerito que il miglior modo per assicurarsi la subalternità del gatto (trasformato in eterno bambinone, è di sottrargli la facoltà riproduttiva (meno grilli per la testa ...).

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  2. e non ho capito neanche i bambini argentini e australiani...
    ???

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    1. Questo era un po' tirato per i capelli. Era per sottolineare, con un parallelismo di tipo antispecista, l'ingiustizia insita nel fatto di togliere un figlio a una mamma (come è successo in Argentina e in Australia) par darlo a un'altra mamma.

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