J’ai
déjà attiré l’attention sur ce
phénomène médiatique : la diffusion sur le net d'une bavure policière est
souvent suivie par l'apparition de vidéos émouvantes où les représentants de la force
publique se livrent à des gestes charitables*. Ma question est la suivante : combien de sauvetages de chiots abandonnés, de canetons égarés, de chatons perchés
aux sommets des arbres seront
nécessaires pour nous faire
oublier la mise à mort en direct,
par les policiers de Minneapolis,
de monsieur George Floyd ?
* Cela existe un peu partout, je le crains, mais aux États-Unis c’est plus spectaculaire, comme dans un combat de catch. Il doit exister un seuil statistique, j'imagine, au-delà duquel les bavures changent de nom et de catégorie.
« Enseignés dans les écoles de police et de gendarmerie,(...) certaines techniques d'immobilisation controversées (...) ont déjà provoqué plusieurs décès en France.
RépondreSupprimerLa technique du pliage (...) : décès rapprochés de deux personnes à l’occasion de leur reconduite à la frontière. Le 30 décembre 2002, Ricardo Barrientos décédait après avoir été attaché à son siège dans l’avion, la tête maintenue sur ses genoux et les policiers exerçant une pression sur ses omoplates, cela pendant près de quarante minutes et entièrement recouvert par une couverture. Quelques jours plus tard, Getu Hagos Mariame décédait dans les mêmes circonstances.
(...) des cas de mort subite chez des individus maintenus en position ventrale lors d’une arrestation, entraînant une asphyxie »*
(Adama Traoré, Cédric Chouviat pour les cas les plus connus)
* https://www.acatfrance.fr/app/items/print/actualite/des-gestes-d-immobilisation-qui-etouffent
« C’est triste mais c’est comme ça, Madame, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ».
SupprimerJe pense qu’il ne faudrait pas oublier comment on a su admirer les policiers ( à juste titre) après leur intervention dans la salle du Bataclan, pour évacuer avec les moyens du bord les blessés... par exemple !
RépondreSupprimerOn les admire lorsqu'ils le méritent et on ne les admire pas lorsqu'ils ne le méritent pas. "La vita è bella perché è varia", dit-on en italien.
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